2017 CHRONIQUES

2017.11.15 LPP Saint-Jorioz Sentier des Roselières

Le 26/11/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Sortie du mardi 15 novembre 2017

Saint-Jorioz Sentier des Roselières

(Photos Viviane) 2017.11.15 LPP SAINT JORIOZ A DUINGT

 

Avec la dissipation progressive du brouillard élevé, l’éclaircie générale arrive dès fin de matinée.

Les vingt-trois marcheurs présents au départ de Sous-Aléry peuvent se réjouir : le Sentier des Roselières s’avérera un bon choix de balade.

Donc à 13 h départ pour Saint-Jorioz. Entièrement disponible, le vaste parking de la plage nous attend.

De là, le groupe découvre avec plaisir le lac ensoleillé que bordent les montagnes, enneigées depuis peu. Décor hivernal au-dessus de 1500 m, avec un dégradé des couleurs, plus bas les feuillages aux teintes d’automne étant encore en partie présents. La température est fraîche, mais en l’absence de vent, est propice à la marche, et peu de traces de pollution atmosphérique ne viennent obscurcir la limpidité de l’air, et c’est heureux !

Cette balade a été réalisée déjà auparavant, dont la plus récente le 22 mars 2016 (voir la chronique à cette date), par une météo moins favorable, ce qui nous fait d’autant plus apprécier ce sublime décor du jour.

Contrairement à la fois précédente, la balade partira de la base nautique, occultant ainsi le franchissement du Laudon et la plage, plus au nord.

- Saint-Jorioz : de l’altitude de 443 m au niveau du lac, celle-ci atteint 1660 m sur le territoire du Semnoz, en limite, à l’Ouest, des communes de Viuz-la Chiésaz et Quintal.

En forte progression démographique à partir des années 70, la population atteint aujourd’hui 5750 habitants. Résident, entre autres, dans la commune :

- André Dussollier, comédien

- François René Duchable, pianiste

- Alexis Pinturault, champion de ski alpin, …

- L’implantation de la plage date de 1923.

Un régal aujourd’hui de cheminer sur ce sentier des Roselières, d’une longueur de 3 km, dans ce silence apaisant qu’il sera vain de vouloir trouver en saison estivale. Décor superbe avec, au loin, le château de Ruphy ensoleillé émergeant du lac, que surplombe une Tournette immaculée, dans un ciel sans nuages.

Hélas, au bout du chemin, momentanément on va devoir supporter, abordant la D 1508, la nuisance pollution auditive que crée la circulation automobile souvent dense sur cet axe, qu’on va longer sur quelques encablures. Parenthèse : encablure : ancienne mesure de longueur d’environ 195 m. Avec l’adoption du système métrique, elle a été fixée à 200 m.

- Duingt : village médiéval adossé au Taillefer et au Roc des Bœufs. Peuplé de 940 Dunois (chiffre de 2014), la commune, tout comme Saint-Jorioz, fait partie également du canton de Seynod : bizarre non ? Elle dépend du parc national des Bauges ; depuis début de cette année, elle est intégrée au « Grand Annecy ».

Elle est desservie par la ligne d’autocar régulière n°52, exploitée par Philibert. Egalement, la « Compagnie des Bateaux du lac d’Annecy » assure trois liaisons journalières avec la ville.

Trois châteaux sont implantés sur le territoire :

- le plus visible et attrayant : Châteauvieux, ou de Ruphy, datant du XIe siècle. A cette époque, il avait son assise sur une île. Privé, il est la propriété de la famille Certeau, et donc ne se visite pas pour l’instant. Cependant, il est partiellement classé aux « Monuments Historiques » depuis 1994. Durant la Révolution, il servit de cachette pour les dépouilles de Sainte-Jeanne de Chantal, et de Saint-François de Sales.

- Château de Duingt, ou Châteauneuf, ou de l’Esplanade, ou du Roc : de ses ruines dominant le bourg, ne subsiste aujourd’hui que sa tour hexagonale rénovée. Ses pierres servirent en partie aux travaux de reconstruction de Châteauvieux.

- Et, en retrait vers l’Ouest, datant du 15siècle, se profile, forêt en toile de fond le château Dhéré, initialement place forte, remaniée par Bertrand Dhéré (ou d’Héré), toujours habité actuellement.

Comme de coutume, notre périple se poursuit en empruntant le sentier du Belvédère, que bordent les stations imagées du « Chemin de Croix ». Avec se pente régulière de 15 %, il est prudent de ménager l’effort. Tout au long de l’ascension en lacets, on jouit d’une vision panoramique sur le lac, le bourg, les châteaux, … Pause méritée arrivés sur l’esplanade, au pied de la grotte « Notre-Dame du Lac », appréciant le point de vue alentour, d’où l’on surplombe l’élégante église du village et son clocher.

Puis redescendus, tour du pittoresque bourg central d’origine médiévale, aux façades de pierres soignées des demeures restaurées avec goût.

Et franchissons enfin le passage sous la Voie Verte du Lac d’Annecy. L’emprise de la prise cyclable actuelle a été réalisée sur l’ancienne voie ferrée reliant Annecy à Albertville ; elle passe pour l’une des plus agréables de France. Anticipons l’avenir ! Aujourd’hui il ne serait pas absurde d’envisager une nouvelle voie, pour le passage d’un tram éventuellement, afin de désengorger cet axe de circulation souvent saturé, aussi bien en hiver, qu’en été. Avis personnel bien sûr, mais on entend quelques échos…

Cheminons enfin agréablement sur cette petite route parallèle, dans la calme campagne, appréciant le décor de nos montagnes familières, à l’Est, qu’un soleil déclinant illumine d’une teinte rosée.

Dans son enclos, près de la clôture, « Cadichon », ses grandes oreilles aux aguets, l’œil curieux, peut-être envieux ( ?), parait s’accommoder de voir défiler cette troupe de bipèdes volubiles…

N.B. : « Cadichon » : "Mémoires d'un âne" ; dixit la Comtesse de Ségur, en 1860, à qui elle donne la parole dans son roman pour enfant.

Et ce petit espace de verdure équipé de tables sera alors mis à profit, au bord du ruisseau, pour déguster les friandises de nos habituels « fournisseurs » : délicieuses ces « roses des sables » enrobées de chocolat, que complètent ces succulents cakes aromatisés… Et tant pis s’il nous faut remballer nos goûters prévisionnels devenus superflus ! Merci beaucoup, encore !

Puis, joyeusement, l’on retrouve la berge du lac et notre sentier des roselières. L’air fraichit : il faut remonter la fermeture-éclair !

Retour sans bouchons sur la D 1508 : c’est exceptionnel !

Très agréable fut cette balade près de chez nous. Merci à tous.

N.B. Pour ceux d’entre-vous qui disposent de l’informatique, des séries de belles photos sont accessibles en « cliquant » sur "Programme des Pas Pressés" dans *Menu cdracran.com

EP/vm

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2017.11.07 LPP Viuz-la-Chiesaz

Le 19/11/2017

 CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Sortie du mardi 07 novembre 2017

Viuz-la-Chiésaz 

 

Forte bise froide hier, couvert et pluie demain, même avec un ciel bouché, nos seize marcheurs P. P. ont pu apprécier cette accalmie du jour. La nuit qui tombera rapidement, en conséquence, une sortie proche de chez nous sera judicieusement choisie : le circuit balisé sur la commune de Viuz satisfera le groupe, même en l’absence de panorama qu’un ciel dégagé aurait permis de contempler. Température un peu fraiche, mais absence de vent, ce qui fait que la marche se déroulera dans de bonnes conditions.

- Parking au centre du bourg, proche de l’église, Viuz-la-Chiésaz : (prononçons la chiez)

Village de l’Albanais situé au pied du Semnoz, à une douzaine de kilomètres de Sous-Aléry. Le chef-lieu à 585 m, l’altitude de la commune varie de 440 à 1699 m, le massif cité faisant partie du territoire. Sa population : de 341 habitants en 1962, 1 379 « Viulans » peuplent actuellement cette commune, désormais intégrée au Grand Annecy bien qu’elle appartienne aussi au canton de Rumilly ! Paradoxe de la politique !

- Son clocher, construit en 1864, abrite deux cloches : l’une de 408 kg, l’autre de 846 kg, toutes deux coulées par Claude Paccard en 1851.

La légende raconte qu’à la Révolution, les paroissiens auraient caché l’unique cloche d’alors, dans un marais, afin qu’elle ne soit pas fondue à des fins militaires. Mais ils n’ont jamais réussi à l’en retirer !

- L’église dépassée, nos seize P. P. s’engagent lentement sur la partie de route pentue qui nous amène au « Chemin du Bois de la Marie ». Nous voici alors arpentant la verte campagne où des prairies bien entretenues attestent d’une bonne activité agricole sur la commune. Après le franchissement du petit ruisseau du Lambet, une seconde rampe au travers des pâturages nous achemine au Chainet, cote 670 m, qui sera le point haut de la balade. Toutefois on reste au-dessous de la barrière de brouillard, lequel nous limite le panorama.

A l’orée de la petite forêt traversée plus loin, le chemin coupe la D 141 qui mène à Quintal. S’en suit le franchissement d’un ravin pierreux rendu glissant par l’amas de feuilles mortes humides, qui incite à la prudence, et ralentit notre progression.

Nous voici arrivés au hameau de Lacrevaz où nous empruntons la petite route asphaltée, tranquille, en direction de la Chiésaz. Traversée de la D 5 reliant Balmont à Gruffy. De suite à gauche, balise (rouge sur fond vert) « Allée du Crêt de l’Eglise », bifurcation qu’il ne faut pas manquer, sous peine de nous retrouver en rase compagne.

A la ferme de la Rebatière, plusieurs jeunes chiens viennent batifoler à notre rencontre, tandis que de bruyants aboiements nous indiquent qu’un chenil est implanté sur notre gauche. A nouveau la campagne albanaise où pâturages alternent avec champs cultivés, et l’on croise la route qui dessert le hameau de « Chez Mermet ». Le bon chemin carrossable qui suit longe les champs de maïs où les grappes au feuillage noirci et desséché ne demandent qu’à être récoltées.

Ignorant alors le chemin de terre balisé qui mène, au-delà de « la Grande Maison », au hameau de l’Epenouet, une petite route, à gauche nous conduit directement au chef-lieu où nous attendent nos voitures, abrégeant ainsi notre parcours d’un kilomètre.

Le vent du sud fraichit, le plafond s’abaisse ; le temps du petit goûter traditionnel sur le parking, et l’on reprend la route du retour.

Nos randonneurs chaudement habillés sont satisfaits de la balade, même si elle s’est déroulée dans un gris décor ! Mais n’est-on pas en novembre, déjà ?

Prochaine sortie : mercredi 15 novembre Saint-Jorioz à Duingt.

EP/vm

 

Pour info : L’association La Vicussienne « Viuz-la-Chiésaz, Raconte-moi ton histoire ! »

2017.10.24 LPP "Entre Chéran et Albanais"

Le 11/11/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Sortie du mercredi 24 octobre 2017

« Entre Chéran et Albanais »

 

Une météo annoncée la veille comme incertaine, ajoutée au fait qu’on avance dans la saison, pour ne pas prendre le risque de décevoir nos marcheurs, on optait pour une balade d’après-midi.

Bien nous en prit car c’est finalement sous un généreux soleil qu’à 13 h, vingt et un partants se présentaient à Sous-Aléry. Covoiturage direction Héry-sur-Alby avec comme objectif la randonnée répertoriée "Entre Chéran et Albanais" proposée par l’Office de Tourisme de l’Albanais, justement.

Suite à une reconnaissance de l’itinéraire effectuée quelques temps auparavant, une variante apportée dans le parcours décrit devait s’avérer judicieuse, pour un début de trajet mieux adapté au rythme LPP.

Ainsi, le point haut de la balade (700 m) atteint en douceur, le plateau offrait un point de vue central circulaire sur l’Albanais, les Bauges, le Semnoz tout proche limitant le regard vers l’Est.

Descente ensuite par un chemin bien marqué à travers les pâturages pour rejoindre la D 53 au col du Goléron. La quittant aussitôt, s’en suivait la montée raide vers le chef-lieu de Chainaz-les-Frasses.

Près du bassin, nous rejoignaient quelques cavaliers, habitués à cette halte permettant à leurs montures, de se désaltérer.

Ce lieu tire son nom de « chênaie » : colline plantée de chênes, arbre qu’on trouve en abondance sur ce territoire, et « frênaie » : endroit planté de frênes. Le chef-lieu, ici situé à 671 m, l’altitude de la commune varie de 420 à 725 m. On dénombre 645 habitants (211 en 1975).

L’église a été construite à l’emplacement des ruines de la chapelle du château de Fésigny, monument qu’on verra plus loin.

Ici vit Fernand TAVERNIER, ancien instituteur qui est à l’origine de la création du groupe de patoisants renommé : "Les Balouriens de Chainaz". Chaque année, il compose et joue une nouvelle pièce de théâtre très prisée par les amateurs de patois, qui donne lieu à une quinzaine de représentations dans toute la région de l’Albanais, Bauges, et au-delà. Il contribue ainsi à la sauvegarde et la promotion de ce langage franco-provençal très imagé.

A ce point de notre balade, on abandonne la version du circuit intégral pour ménager nos vieilles guiboles déjà bien sollicitées. Le sentier de terre en variante, toujours balisé, nous emmène vers l’Est à travers la verte campagne. L’occasion nous est ainsi donnée d’apercevoir à terre quelques « croisons », d’ordinaire très succulentes, hélas l’épandeur à fumier est passé par là…

Croison de Boussy : petite pomme à cidre par excellence ; chair blanche, sucrée, juteuse, agréablement parfumée, croquante, peu acidulée, elle est aussi appréciée en bouche. On raconte qu’à l’origine de sa culture dans notre terroir, ce serait un grognard de Napoléon qui l’aurait rapportée de Russie, dans son village de Boussy. La fleur de ce pommier, très prolifique, est résistante aux intempéries de printemps. Personnellement, je me régale en croquant cette pomme qui désaltère, oui mais aujourd’hui… pas de chance !

Hélas il faut bien se rendre à l’évidence : dans nos campagnes actuelles, quantité d’arbres fruitiers dépérissent : négligence ? Aujourd’hui nos méthodes agricoles, nos coutumes, ayant subi de profondes mutations, qu’à certains aspects on peut regretter, la culture de cet arbre, entre autres, est en déclin partout. On ne boit plus de cidre, boisson par excellence de nos ainés, donc la pomme n’est plus une priorité. Alors, faute de soins, le gui et autres parasites aidant, ces arbres de plein vent, resplendissants à leur abondante floraison, colorés à leur fructification d’automne, périclitent inexorablement. Des associations telles que « Croësons et carmaniules, PRES VERGE », ou « LES CROQUEURS de pommes » essaient de remettre en valeur ce qui faisait jadis partie du patrimoine local, mais la tâche est ardue… et la finalité bien compromise !

Au loin apparait la pointe effilée du toit du château : bien vite nous rejoignons le chemin qui nous arrive de la droite, lequel nous aurions pu emprunter pour une sortie à la journée.

A 660 m, nous voici au petit hameau de Fésigny auquel le château a donné son nom.

Maison forte de Fésigny

Une halte s’impose au pied de cette maison forte où deux belles échauguettes aux angles ouest rehaussent l’imposante muraille soigneusement construite en blocs de molasse bien restaurée.

Un heureux hasard fit qu’à notre passage, la présence de l’actuel propriétaire permit de satisfaire notre curiosité en ouvrant gracieusement le portail de ce monument privé. Médecin en retraite, il en fit l’acquisition il y a seize ans, et en finança la restauration réussie, avec ses propres deniers. L’entrée franchie, on remarque une coquette chapelle face à la façade ouest, construite en 1988, décorée, dont l’accès nous est autorisé. Dans le prolongement Est, une habitation moderne y a été édifiée, bien intégrée, donnant ainsi une seconde vie à cette maison forte.

Les sires de Fésigny, vassaux des Comtes de Genève, puis de la Maison de Savoie furent les propriétaires durant 500 ans.

Anecdote : en 1464, Guy de Fésigny, président du conseil Ducal, est chargé d’une mission : il doit arrêter son voisin Jacques de Montmayeur, qui a offensé le Duc : il s’était rendu coupable de critiques envers la duchesse de Savoie. Or après maintes péripéties, c’est lui qui sera décapité ! A l’époque on ne badinait pas !

Cette halte historique terminée, une forte rampe descendante nous ramène à la D 53 près du col franchi tout à l’heure.

Bifurquant sur le hameau du Bocquerat, nous voici à nouveau sur la commune d’Héry, dont on rejoindra alors le chef-lieu 3 km plus loin. Puis il nous faut nous coltiner le chemin pierreux, pentu, avant de retrouver un parcours mi-forêt, mi-prairie. Plutôt surprenant ici : un petit troupeau de belles encornées à la robe acajou, caractéristique de la race « Salers », batifolent près de leur abreuvoir mobile.

Quelque peu détrempée et glissante cette dernière partie du parcours parallèle au ruisseau, auquel les averses de l’avant-veille n’ont contribué qu’à la formation de gouilles stagnantes. Dernier panorama sur les Bauges avant la jonction avec la D 3 arrivant de Cusy ; traversée du village par le Sud, et voilà le circuit bouclé. Nous aurons ainsi parcouru sans trop de difficulté, quelques 11 km pour une variation d’altitude de 110 m.

Avec son chef-lieu situé à 623 m, la commune d’Héry-sur-Alby s’étale de 398 à 702 m, le Chéran la borde sur sa partie inférieure. Invraisemblance de la politique : bien qu’elle soit à présent intégrée au canton de Rumilly (Alby auparavant), elle appartient désormais à l’intercommunalité du Grand Annecy. On y dénombrait 893 habitants au recensement de 2014, 340 en 1968 – 1975 ! Actuellement propriété de la communauté de communes du pays d’Alby, Moulin Janin, en bordure de la rivière, a cessé son activité dans les années 1950. Situé dans un méandre, il n’est accessible que par cette rive gauche. Bien que desservi par une petite route asphaltée, ce site pourrait faire l’objet d’une courte balade de début ou fin de saison, pied au sec, le Chéran formant à lui seul déjà une attraction.

La massive table de ping-pong installée là sur le parking, trouvera une autre fonction en servant de support à la découpe des succulentes pâtisseries confectionnées par nos amis Guy et Monique, Simone et René.

Ainsi se terminera cette agréable sortie en campagne, dans la bonne humeur.

- Accord de l’ensemble des marcheurs présents pour fixer au mardi 28 novembre la date de notre repas de fin de saison à "L'AUBERGE DU CLOCHER" à Saint-Félix. Alors, ébruitez sans restriction ce message à tous les adhérents, marcheurs ou non.

- Pas de sortie mardi 31 octobre, veille de Toussaint.

EP/vm

2017.10.18 LPP Le Salève par la Croisette

Le 11/11/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Sortie du mercredi 18 octobre 2017

Le Salève Sappey Croisette

Photos Edmond (LPP) 2017.10.18 LE SALEVE

 

Direction Cruseilles pour ces quatre voitures qui prennent la route en cette matinée ensoleillée, laissant espérer une nouvelle belle randonnée automnale, au Salève cette fois-ci.

Le Sappey, D 215, la Croisette : là sera le parking.

A l’altitude de 1200 m, ce petit village-station est le plus haut de la commune de la Muraz, dont il dépend. En saison hivernale, il offre, en équipement de ski nordique, deux pistes de 10 et 14 km, ainsi que deux sentiers raquettes-piétons de 5 et 6 km.

Et nous voici partis sac au dos pour une progression dans l’alpage déjà roussi, en direction du nord. La Bouillette, les Crêts où paissent les vaches suisses au pelage brun clair, puis bien vite se présentera le GR « Balcon du Léman », sentier panoramique s’il en est. Superbe échappée vers l’Ouest, au-delà de Collonges-sous-Salève, vers la Montagne du Vuache, le défilé de l’Ecluse, plus loin les monts du Haut-Jura.

Montagne des Préalpes, le Mont Salève appartient géologiquement à la chaîne du Jura. Culminant à 1379 m au Grand Piton, il s’étend entre Etrembières au nord et Allonzier/Pont de la Caille, au sud. Au-dessous de l’immense plateau d’alpage, la forêt luxuriante se compose des essences de châtaignier, chêne, pin sylvestre, hêtre, épicéa, charme, érable.

On y rencontre le sanglier, blaireau (tasson), chevreuil et même le chamois. Le premier loup a été observé au printemps 2010 ; présence aussi du lynx.

Plusieurs gorges profondes entaillent la montagne, dont la Grande Varappe, laquelle a laissé son nom à la pratique de l’escalade. Le premier train au monde, crémaillère, électrique, circulera de 1892 à 1935 ; deux lignes furent créées. Et en 1932 entrera en service le téléphérique, reconstruit en 1983, avec sa gare supérieure à l’altitude de 1400 m, toujours en service aujourd’hui.

Que trouver de mieux que cette plateforme herbeuse parsemée de petits blocs rocheux pour notre halte casse-croûte au ras de la falaise vertigineuse ! A nos pieds s’étend, outre le sillon animé de l’A 40, l’imposante agglomération genevoise, que domine son spectaculaire jet d’eau de 140 m. La construction de celui-ci date de 1891 pour la première version alors d’une hauteur de… 30 m ! Et en 1951 aura lieu l’inauguration de l’équipement actuel. Entre deux bouchées, le regard curieux est attiré par l’incessante activité de l’aéroport de Cointrin d’où décollent à fréquence rapprochée les multiples cargos volants, en direction des monts du Jura, tout proches. Ballet attrayant au-dessous de nous.

Un fort vent frais du Sud va alors se lever : il nous faudra préférer écourter notre sieste d’altitude.

Etes-vous amateur de belle poésie ? Alors pour votre plaisir, délectez-vous de ces quelques lignes extraites d’un poème qu’écrivit Lamartine en 1825, contemplant ces lieux :

Source : Salève     Wikipédia – 5-1 du sommaire : le Salève dans la littérature

« Te souviens-tu du jour où gravissant la cime

Du Salève aux flancs azurés,

Dans un étroit sentier qui pend sur un abîme

Nous posions en tremblant nos pas mal assurés?

Tu marchais devant moi. Balancés par l'orage,

Les rameaux ondoyans du mélèze et du pin,

S'écartant à regret pour t'ouvrir un passage,

Secouaient sur ton front les larmes du matin ;

Un torrent sous tes pieds s'écroulant en poussière,

Traçait sur les rochers de verdâtres sillons,

Et, de sa blanche écume, où jouait la lumière,

Élevait jusqu'à nous les flottans tourbillons.

Un nuage grondait encore

Sur les confins des airs, à l'occident obscur,

Tandis qu'à l'orient le souffle de l'aurore

Découvrait à moitié d'un ciel limpide et pur,

Et dorait de ses feux la voile qui colore

Des vagues du Léman l'éblouissant azur !

Tout à coup sur un roc, dont tu foulais la cime,

Tu t'arrêtas : tes yeux s'abaissèrent sur moi ;

Tu me montrais du doigt les flots, les monts, l'abîme,

La nature et le ciel... et je ne vis que toi !...

Ton pied léger semblait s'élancer de sa base ;

Ton œil planait d'en haut sur ces sublimes bords ;

Ton sein, oppressé par l'extase,

Se soulevait sous ses transports,

Comme le flot captif qui, bouillant dans le vase,

S'enfle, frémit, s'élève et surmonte ses bords… »

Reprenons donc notre périple, d’abord en forêt où les hêtres sont pratiquement déjà démunis de leur feuillage coloré, puis à nouveau l’alpage en direction de l’imposante tour hérissée de paraboles de toutes dimensions, et nous voici à l’Observatoire.

Là on fera demi-tour pour emprunter le sentier de terre parallèle à la route, sur la gauche de celle-ci. Grange Gaby, grange Tournier, nous pouvons dès lors admirer le magnifique panorama sur le Mont Blanc, la chaîne des Alpes d’où quelques sommets enneigés se détachent.

Un peu en contrebas du parking s’offre à nous le site pittoresque des « Rochers de Faverges ».

http://rochsnake.centerblog.net/99-les-rochers-de-faverges-mont-saleve

En partie camouflé par une futaie de hauts pins, il se situe, à la cote 1260 m, en aval de la route D 410 arrivant de la Croisette, au Sud. Ce site est constitué d’un amalgame de gros blocs de grès modelés sans doute par les effets des intempéries dans le temps, formant des anfractuosités, des labyrinthes… D’une hauteur de deux jusqu’à sept mètres pour certains de ces rocs, c’est aussi un site de pratique de l’escalade pour amateurs novices. On se déplace relativement facilement d’un élément à l’autre en se glissant dans ces espaces ressemblant à de petites grottes, faisant le bonheur des enfants qui aiment jouer dans ces cavités « mystérieuses ».

Poursuite de la boucle par le bon chemin toujours panoramique sur les Alpes, par la Pile. Et l’on rejoint la route asphaltée peu avant la Bouillette d’où l’on est parti ce matin.

Ainsi se termine notre paisible circuit en cette lumineuse journée d’automne. Distance parcourue : environ 10 km, pour une dénivelée n’excédant pas 110 m.

Et bien sûr sera à nouveau appréciée, au terme, la moelleuse pâtisserie d’Anne-Marie.

La journée fut belle, l’ambiance chaleureuse : merci à tous.

N.B. Cette randonnée avait déjà été réalisée en juin 2015 : notre groupe se composait alors de 32 marcheurs, ce qui nous avait autorisé un trajet en autocar. Pour visionner les photos d’alors prises par Viviane, cliquez sur ce lien 2015.06.02 LE SALEVE.

EP/vm

 

2017.10.11 LPP La Croix du Nivolet

Le 11/11/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Sortie du mercredi 11 octobre 2017

La Croix du Nivolet

Photos Edmond (LPP) 2017.10.11 LE NIVOLET

 

Parfait cette fin de nuit lumineuse : tandis que bleuit l’aurore, Vénus scintille au-dessus du Parmelan et une moitié de lune stationne sur ma tête. De bon augure tout ça, alors que j’arrive de la boulangerie : ok, je vais pouvoir préparer le sac à dos !

Et l’on ne sera pas déçu par la suite pour cette journée radieuse qui demeurera chaude et sans nuages.

9 h, parking de Sous-Aléry : quatre véhicules s’apprêtent à transporter les marcheurs du jour, moral au beau fixe, pour cette randonnée panoramique dans les Bauges : Lescheraines, le Noyer, col de Plimpalais… Tandis que la montagne revêt ses chatoyants coloris de saison, vers 1 300 m les premières gelées blanches apparaissent.

La Féclaz (prononçons Fécla ou aussi Fécle) : en langage local ce mot désigne une faille, une brèche… Ce hameau de la commune des Déserts se situe entre le Mont Revard, au nord, et le Nivolet qui surplombe la cluse de Chambéry. D’une altitude variant de 1 320 m à 1 525 m, c’est principalement une station de sports d’hiver, notamment pour la pratique du ski nordique, faisant partie du domaine skiable Savoie Grand Revard, qu’on surnomme aussi « petit Canada ».

Bifurquons vers l’Ouest, la route asphaltée nous amenant au situe du Sire, altitude : 1 400 m, là un parking nous attend au pied du téléski du même nom. De là c’est l’itinéraire conseillé emprunté le plus fréquemment, car le plus accessible à tous pour parvenir à la Croix du Nivolet, but de notre randonnée du jour.

Il fait plutôt frisquet à cette altitude et mes gants seront les bienvenus pour prévenir les effets désagréables du syndrome de Raynaud auquel il m’arrive souvent d’être sujet. Profitons déjà du superbe panorama qui s’offre à nous dès le départ, vers l’Ouest : le Mont du Chat, le lac du Bourget,… chemin carrossable un peu pentu au début jusqu’aux chalets de Sire, d’où peu avant, se détache là-bas vers le Sud, dans l’azur du ciel, l’imposante croix argentée trônant au-dessus de la falaise.

Nous voici sur le mont du Nivolet : longeons sa crête versant Est, en forêt clairsemée, par un sentier pierreux, accidenté de type « montagnes russes » soit pratiquement sans dénivellée. De temps à autres, par des trouées dans le bois, de magnifiques belvédères nous permettent de découvrir les sites dominant l’agglomération de Chambéry par delà les falaises vertigineuses. Très agréable cheminement mi-ensoleillé au travers de la hêtraie, par une température idéale permettant une progression relativement aisée.

Au bout d’une heure de marche se présente le raidillon terminal donnant accès à la croix monumentale métallique. Spectacle saisissant que la découverte de ce promontoire panoramique que ceinture une solide clôture de sécurité, interdisant tout faux-pas au-delà de l’abrupte falaise. Dans notre dos, vers l’Est, au-delà du roc de Margériaz, tout proche, se profile la chaîne des Aravis, la Tournette, laquelle aujourd’hui porte bien son nom, puis vers le Sud, les Bauges, la chaîne de Belledonne, le Mont Granier et le massif de Chartreuse. Au-delà de Chambéry qui s’étale à nos pieds, l’Epine, le Chat, le lac dans son intégralité, le Grand Colombier devant les monts du Jura…, l’ensemble dans une netteté d’atmosphère rare. Au dessous de nous, au bas des vertigineuses falaises, l’immense forêt nous offre ses lumineuses teintes d’automne : un ravissement sous ce généreux ensoleillement. Ainsi, quelle terrasse de choix pour un joyeux casse-croûte à 1547 m, en absence de vent.

La Croix du Nivolet : un peu d’historique ; en compensation de la démolition de la chapelle des Pénitents Noirs, avec son calvaire et sa croix, il est décidé d’implanter en ces lieux cette œuvre monumentale, visible de la ville. L’autorisation de construire est délivrée le 31 juillet 1861 par le préfet Hyppolyte DIEU ( !) Une souscription est ouverte, dont le comte Louis de Fernex de Montgex est le principal mécène. Inaugurée en cette même année, elle est alors constituée d’une charpente métallique recouverte de fer blanc (zinc).

En 1909, sous l’effet d’un violent ouragan, elle est irrémédiablement pliée ! Sa nouvelle structure sera alors en béton armé recouvert de plaques d’aluminium. Avec un ancrage de cinq mètres dans le sol, elle présente une hauteur de 21,5 m, une envergure de 9,6 m. Sa circonférence est de 2 m, pour un poids de 70 T. Elle sera inaugurée le 2 juillet 1911 en présence de 4000 personnes.

Inauguration de l’illumination en juillet 1960 pour le centenaire du rattachement de la Savoie à la France. Une nouvelle installation d’éclairage sera réalisée par E.D.F. en 1989, en prélude aux J.O. d’Albertville de 1992.

14 heures : c’est en gardant le souvenir d’un spectacle naturel enivrant qu’il nous faut penser à rebrousser chemin. A la cote 1511 m, le groupe va se scinder en deux. Tandis que les plus aguerris d’entre nous poursuivront sur le sentier de la Crête, trajet inverse à l’aller, les autres, sentant déjà la fatigue, s’engagent sur la droite en forêt de Charvette pour rejoindre directement la Féclaz, via les chalets de Glaise. En fait, le sentier en forêt en pente descendante quasi régulière, s’avérera malaisé et glissant à cause de l’amoncellement des feuilles mortes récemment tombées, dissimilant ainsi les parties rocailleuses. Le pied mal assuré, la progression sera lente et pénible. Mais remarquons au passage la lumineuse futaie de hêtres présentant leur écorce gris-blanc au rayonnement du généreux soleil.

A l’arrivée, à la cote 1288 m, ce sera finalement une dénivellée négative de 260 m qu’il nous aura fallu péniblement parcourir, mettant à contribution certains organismes éprouvés.

C’est alors avec soulagement qu’on verra nos voitures venir à notre rencontre. Et belle compensation avec la savoureuse dégustation toujours appréciée, de la pâtisserie d’Anne-Marie « Cake », euh … !

Bien que fatigués, nous garderons certainement un très bon souvenir de cette journée radieuse en altitude, dame météo nous ayant permis cette escapade en Savoie, dans des conditions plutôt exceptionnelles pour la saison. Merci à tous, et à la prochaine dans une semaine.

EP/vm

2017.09.26 LPP Motz Seyssel Base de Loisirs

Le 11/11/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Sortie du 26 septembre 2017

Motz Seyssel Base de loisirs

Photos Edmond (LPP) 2017.09.26 MOTZ SEYSSEL

 

Ambiance automnale en cette matinée de mardi 26 septembre mais il ne fait pas froid.

Dix-neuf marcheurs présents pour un départ à 9 h de Sous-Aléry, répartis en quatre véhicules.

Objectif : le pays de Seyssel. Itinéraire par les Creuses, Marcellaz-Albanais, Val de Fier. Au passage, dans ce défilé étroit et encaissé, le regard est capté par la réalisation des importants travaux de sécurisation tout au long des imposantes falaises, jusqu’à la sortie du second tunnel. En sortie, dans la gorge profonde du Fier, au lieudit La Boucle Nord, a été édifié un complexe hydroélectrique. Le barrage - poids d’une hauteur de 53 m, a une longueur de couronnement de 38 m. Actionnant quatre turbines, il est opérationnel dès 1920. En 1924 est ajoutée une cinquième turbine. La Société Hydroélectrique de Lyon exploite la centrale jusqu’en 1934, date de sa fusion avec « L’Energie Industrielle ». En 1946, E.D.F. prend le relai. Elle cessa de fonctionner en août 1987 et sera démolie au profit d’une nouvelle réalisation moderne mise en service en 1988.

Franchissons le pont sur le Fier par la D 991 arrivant de Chautagne, et la base de loisirs de Motz – Châteaufort se présente de suite à droite, nous offrant son vaste parking. Trajet parcouru : 33 km. A cette cote de 235 m, nous sommes ici sur la partie la plus basse du département de la Haute-Savoie.

Et donc nouvelle traversée du pont, à rebours, à pied cette fois-ci, pour les randonneurs, lesquels, d’un pas décidé vont rejoindre, non loin de là, direction nord-est, le GR 65, chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

Le chemin caillouteux, pentu du départ, va mettre à l’épreuve les vieux organismes partis à l’assaut du plateau supérieur. Bien vite la cote 338 m sera atteinte, et un premier point panoramique nous permet de « souffler » ! Le brouillard bas clairsemé stagnant au départ va progressivement s’estomper, et l’on va profiter de la vue sur le Rhône qui s’étale au pied du Grand Colombier. Nous voici au pied de la Montagne des Princes.

Vers le Sud, au-delà de la trouée du Val de Fier, que l’on surplombe, le Gros Foug domine le plateau de Motz où Châteaufort fait face aux ruines du château de Vens, ici. La balade devient facile et agréable avec la traversée de Vens, village dépendant de Seyssel.

Puis Vens-d’en-Haut atteint, le bon sentier en contrebas du GR nous permet de cheminer sans difficulté au travers du vignoble où l’on peut saliver devant ces belles grappes bien fournies d’un raisin sur le point d’être vendangé. Nous sommes ici sur le territoire du D.V.H. : Domaine du Vens-le-Haut, où on élève des vins A.O.C. La culture de la vigne y est très ancienne car une sélection de plants résistant au climat local a été introduite par les Romains il y a plus de 2000 ans. Principaux cépages : Molette, Altesse Roussette, Mondeuse.

La cote 440 m sera notre point culminant du jour ; l’heure trop avancée déjà ne nous permettrait pas d’atteindre Seyssel : et notre garde-manger est resté au parking… Empruntons donc le sentier balisé qui redescend vers le Rhône, en variante du GR 65, par les Molasses, la Rochette. Au passage, clin d’œil admiratif devant quelques coquettes résidences idéalement situées.

Puis la D 991 traversée, c’est la tranquille véloroute le long du fleuve qui nous ramène aux voitures.

Sous l’accrobranche, dans l’espace pique-nique du Fier nous attend la vaste table opportunément disposée là, autour de laquelle tout le monde va trouver place. Et là, quelle idée géniale a eu notre amie Mathé d’avoir… 20 ans aujourd’hui ! Bigre quatre fois, mais qu’à cela ne tienne… Et alors un rafraichissant et succulent petit crément : que c’est bon pour l’ambiance ! Merci et … bon appétit ! Puis les pâtisseries furent, comme d’habitude appréciées… Merci aussi Anne-Marie.

Bref briefing pour savoir où et quand pourrait s’effectuer notre traditionnel casse-croûte de fin de saison. Un avis général parait se porter sur le « Belvédère de la Chambotte », site panoramique s’il en est. Donc idée à « creuser ».

Et nous voilà tous repartis pour un tour… de la base de loisirs cette fois-ci. Fort agréable parcours que ce sentier plan agrémenté de dix bornes descriptives ornithologiques, longeant d’abord le Fier. Puis apparait le splendide miroir lumineux que forme le plan d’eau ensoleillé où se reflètent l’azur du ciel et la verte végétation alentour. Halte au point de confluence de la rivière avec le Rhône : profitons du point panoramique aménagé, le pont suspendu de Seyssel en toile de fond. Un « bataillon » de cygnes blancs flânent et paraissent de même apprécier le calme de ce lieu paradisiaque. Longeant le fleuve plein Sud, ce sont les vastes roselières près desquelles s’ébattent de nombreux oiseaux palmés, qui retiennent notre attention. Depuis les colossaux travaux d’aménagement du Rhône en aval de Seyssel, cette partie est devenue un vaste plan d’eau s’apparentant à un lac ; son débit est ralenti et les alluvions qui se déposent sont ainsi à l’origine des vasières et roselières. Ce site fait partie à présent du réseau Natura 2000. Rappel : ce réseau rassemble les sites naturels, ou semi-naturels de l’Union Européenne ayant une grande valeur patrimoniale par la faune et la flore exceptionnelles qu’elles contiennent.

Bref coup d’œil à gauche, sur l’anneau de vitesse cycliste de 250 m homologué FFC. Il est doublé, par l’extérieur, d’une piste cyclable asphaltée de 2050 m, réservée à la pratique du roller, entraînement et compétition. A l’origine de ce complexe sportif, l’entreprise SALOMON qui, à l’époque implantée à Rumilly, sert à usage d’essai pour l’élaboration de son matériel fabriqué : rollers, …

Plus loin, sur un promontoire ; discrètement camouflé par une végétation appropriée, l’observatoire des oiseaux migrateurs, géré par la ligue de Protection des Oiseaux (L. P. O.). Un peu avant, c’est sur la berge du fleuve qu’on trouve ce tel équipement au ras de l’eau.

Arrivés au terme du sentier ornithologique de 2,5 km, du temps nous reste pour prolonger la balade, et découvrir le barrage de Chautagne.

Mis en serve en 1980, cet ouvrage-masse permet une hauteur de chute de 17 m. Il a été édifié par la C. N. R. (Compagnie Nationale du Rhône) et se situe sur la commune de Motz. Il mesure 81 m de long et sert de pont routier également, permettant le franchissement du cours du fleuve d’origine.

L’usine hydroélectrique se trouve à 5 km en aval, sur la commune d’Anglefort (Ain) et sert, de même, de pont routier au-dessus du canal de dérivation du fleuve, à droite de celui-ci.

Brève incursion pour nous de l’autre côté du barrage, puis après une courte pause, retour sur nos pas par le GR 65, passant devant « le Nymphée », restaurant fermé hors saison d’été.

Et voici donc notre circuit bouclé après avoir arpenté cette base de 31 ha. Dénivellée de la balade : 205 m pour une distance d’environ 10 km, parcourus dans d’excellentes conditions. Bravo les L.P.P.

A la prochaine.

EP/vm

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2017.09.05 LPP La Combe d’Arclusaz

Le 08/10/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Reprise des randos L. P. P. Automne 2017

Sortie du 05 septembre 2017

La Combe d’Arclusaz

Photos Edmond (LPP) 2017.09.05 COMBE D'ARCLUSAZ

Photos Viviane   (LPP) 2017.09.05 COMBE D'ARCLUSAZ

 

- A la permanence d’hier lundi 04 septembre entre les responsables, le planning des sorties a donc été ébauché. La mise au propre en sera effectuée dans les meilleurs délais.

- Météo très favorable pour cette sortie à destination des Bauges. Covoiturage pour les quinze marcheurs présents à Sous-Aléry pour départ à 9 h. Trajet par Lescheraines, Ecole-en-Bauges.

Magnifique à regarder cette verte campagne ensoleillée, au cœur du massif des Bauges. Dans la plaine au bas du Châtelard, notre curiosité est attisée par ces nombreux mazots disséminés dans la prairie : très caractéristiques des lieux, ils font partie du patrimoine local, et à ce titre, doivent être conservés en l’état.

- Mazot : ce mot reste d’origine suisse valaisanne : cabane de vignes, ce pied-à-terre abritait vignerons et famille sur les coteaux très escarpés du vignoble. Il servait de lieu de casse-croûte pour les travailleurs rassemblés ici, de réduit à outils, d’abri pour le bétail de trait en cas de gros temps, et aussi de… garçonnière, comme l’avait écrit Rousseau !

- Le mazot savoyard est réputé pour être un coffre-fort multi-usages : protéger et conserver les « affaires » et victuailles précieuses en cas de perte du chalet principal (incendie principalement). Le garde-manger recueillait les salaisons et viandes séchées, suspendues pour les isoler des animaux, les céréales, les « papiers » importants. Cette fonction de grenier était valable à une époque où la solidarité montagnarde était exempte de cambriolage…

- Le Parc Naturel des Bauges a été créé en 1995 dans le but de revitaliser et protéger le massif, de même que son patrimoine naturel remarquable. A cheval sur les deux départements savoyards, il a une superficie de 90 000 ha répartis en soixante-cinq communes. Six villes-portes en donnent l’accès : Chambéry, Aix-les-Bains, Albertville, Ugine, Annecy et Rumilly. Il a obtenu le label Géoparc en 2011, en raison de son patrimoine géologique conséquent, le troisième en France. Quatre stations de sport d’hiver s’y sont développées : Savoie Grand Revard, Aillon-Margériaz, Semnoz, Sambuy-Seythenex.

- Cet intermède terminé, venons-en au terminus de notre trajet d’approche : le parking des Arolles, altitude 915 m.

Paré pour l’opération de remise en jambes, le petit groupe s’ébranle lentement sous la conduite experte de notre guide local, l’ami Louis, bien décidé à progresser vers le col d’Arclusaz, sans prétention de l’atteindre, toutefois. Large et bon chemin carrossable, conditions d’évolution très agréables, cheminement au rythme « pas pressés » s’entend, on prend de la hauteur.

Parcours panoramique face à Jarsy, village facilement repérable de par sa « cathédrale des Bauges », imposante. Dominant les lieux, la Dent de Pleuven, 1771 m, précède le Mont Trélod, lequel du haut de ses 2181 m nous accompagnera tout au long de l’itinéraire.

Sa haute falaise verticale face Est se caractérise par ses roches aux stries harmonieusement galbées, rappelant des vagues…

Apparaissent ensuite, entre autres : le Mont de la Coche, qui fait suite à la Pointe d’Arcaloz, point culminant de Bauges (2217 m) et qui domine la vallée de Bellevaux. Puis la Pointe des Arlicots face à laquelle notre parcours-aller s’arrêtera, peu avant le chalet du Praz, dans l’alpage.

Un bel épicéa solitaire fournira l’ombrage éventuel, sur les ruines supposées d’une ancienne grange-étable ( ?), pour la pause déjeuner appréciée.

Vers 14 h, la petite sieste terminée joyeusement, la troupe ragaillardie reprendra ce même GRP du Massif des Bauges, en sens inverse, pour une descente aisée.

Itinéraire de longueur estimée approximativement à 6,0 x 2, soit une douzaine de km pour une dénivelée positive d’environ 470  m. Conditions de marche idéales. Retour sans problème.

P. S. : La prochaine sortie du mardi 12 sera avortée du fait d’une météo capricieuse. Idem pour celle du 19.

EP/vm

2017.07.18 LPP Les Confins la Clusaz

Le 30/07/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Sortie du 18 juillet 2017

Les Confins - La Clusaz

 

Les prévisions météo annonçant une chaude journée, il était préférable de nous orienter vers un itinéraire plutôt ombragé, en moyenne altitude. Le choix se portait sur le site des Confins – la Clusaz.

Quatre voitures prenaient en charge les vingt marcheurs à Sous-Aléry, direction Thônes.

Cette randonnée avait été réalisée l’an passé, avec quelques variantes. Pour info, se reporter à la « chronique » du 20/09/2016.

Point de chute au parking face à l’hôtel Bellachat, peu avant le lac. Départ sac à dos sous un beau soleil, air frais d’altitude 1350 m.

Le Chemin, carrossable, de Laythet nous amène au lac que nous allons longer en le dominant de quelques mètres, écrin vert qu’entourent les alpages.

Ce plan d’eau naturel, d’origine glaciaire, à l’altitude de 1358 m, couvre une superficie de 5,14 ha. Ses dimensions : longueur 350 m, pour une largeur de 240 m ; sa profondeur varie de 3 à 6,2 m. Deux ruisseaux l’alimentent. Il se situe au bas de la combe de Bella-Cha.

Chaque fin d’hiver, il fait l’objet du « Défi Foly », attraction qui consiste à s’élancer depuis la piste enneigée Est, pour arriver le plus loin possible sur le lac. Epreuve prétexte à la conception des déguisements et embarcations variées.

Récemment un équipement de deux tyroliennes, l’une de 700 m, l’autre de 300 permettent de survoler le lac, en attraction estivale.

Légère montée panoramique, ambiance alpages avec les troupeaux d’ »Abondances » généreusement équipées de clarines multi-sons.

Le G. R. de Pays Massif de Tournette-Aravis, atteint, légèrement accidenté, nous amène en vue du chalet-buvette de Paccaly, à 1490 m. La chaîne des Aravis est ici impressionnante avec la Roche Perfia : 2499 m, au-dessus du Trou de la Mouche, la Tête de Paccaly : 2467 m au-dessus de la Combe du même nom, les Rochers de la Salla, l’Ambrevetta : 2463 m, Tardevant : 2501 m. Des nuages blancs passagers couronnant les cimes, atténuent les effets du soleil, avant la forêt.

Décor fleuri alentour avec l’Epilobe en épi, plante courante de nos clairières et talus d’altitude. Pouvant atteindre 2,5 m de haut, ses fleurs abondantes en grappes de couleur rose-pourpre vif s’épanouissent de juin à septembre. Ses fruits : capsule linéaire brune contient 300 à 400 graines, 80 000 par plante ( !) ; elles comportent des poils soyeux qui facilitent leur dispersion par le vent (l’anémochorie). De plus, la plante se propage aussi par ses racines. Elle n’est pas toxique.

Propriétés médicinales de l’épilobe : traite les colites, inflammations intestinales, diarrhées, troubles de la prostate et urinaires ; soigne les irritations cutanées, inflammations gingivales, etc. Et il n’y a pratiquement pas de contre-indications à son usage. Les parties utilisées sont ses feuilles et ses fleurs hormis les sommités fleuries. Elles s’utilisent principalement en infusion. Existe en complément alimentaire sous forme de gélules. Ainsi serait-ce la panacée ?

On continue à prendre lentement de l’altitude avec l’entrée en forêt pour une progression agréable.

Nous voici arrivés à « la Pierre Marquée », à 1537 m. Sur le G. R. encore terreux, mais sec, au pied de la Combe de Tardevant, ce bloc erratique calcaire d’environ un mètre de long a été déposé là par le mouvement d’un glacier. Elle délimite les communes du Grand-Bornand et la Clusaz. Elle a mis fin à un confit de 300 ans, vers l’an 1755 sur la délimitation de l’exploitation des alpages entre les deux communes. Ce bloc fait office de borne depuis la mappe sarde, premier cadastre européen établi par les Etats de Savoie, entre 1728 et 1738.

Ici notre périple va différer de celui de la fois précédente.

Alors que l’an passé, après le casse-croûte nous avions opté pour une boucle, il nous avait fallu descendre la partie pentue et glissante du Bois Vert (et tant mieux pour les chanterelles !), aujourd’hui la poursuite du G. R. impliquera un trajet en aller-retour.

Le refuge de la Bombardellaz devenant notre but, c’est un sentier rocailleux et accidenté qui nous attend. Superbement implanté sur une plateforme dans l’alpage, à 1620 m, adossé à la Chaîne avec le Mont-Fleuri, le Mont-Charvet, …. Il fait face, au-delà de la vallée du Bouchet, au Mont Lachat de Chatillon lequel nous a bien éprouvés la semaine passée. L’orée du bois un peu plus haut nous offrira l’emplacement panoramique de premier choix apprécié, le temps d’apaiser nos crampes d’estomac ! Alors le bruit caractéristique du bouchon qui quitte brusquement son goûteux réceptacle ajoutera une note festive au décor. Merci Guy !

Refuge de la Bombardellaz : ce gite d’étape de construction typique locale avec son bois vieilli, sa toiture de tavaillons, sa terrasse ensoleillée panoramique offre une capacité de trente-deux couchages, nuitée ou demi-pension. Ouvert du 15 mai au 15 octobre ; sa restauration, sur réservation, se compose essentiellement de produits locaux : jambon, beignets de pomme-de-terre, clafoutis aux fruits. Aujourd’hui ses glaces attiseront la gourmandise de certains de nos amateurs, appréciant cette dégustation en altitude, sous le chaud soleil.

Le retour, après un dernier regard de satisfaction sur le décor environnant, s’effectuera sans difficulté, trajet en sens inverse de celui du matin, de la cote 1620, à celle de 1338 m, là où nous attendent nos véhicules.

Au passage de la Bottière, on surplombera de quelques 170 m le chemin empruntant le val du Plan, l’an passé, mais cette fois-ci, hélas sans champignons.

A la bretelle conduisant au lac depuis le G. R., notre curiosité sera attirée par l’équipement de la tyrolienne permettant sa traversée aérienne là-bas bien en dessous : exercice sans doute plutôt impressionnant.

Et le délicieux clafoutis nous attendait sur le parking : ben oui, Anne-Marie était des nôtres aujourd’hui… Merci encore.

Dénivellée positive de la randonnée : 420 m, pour une distance estimée à une bonne dizaine de kilomètres. Bravo L. P. P.

Bonnes vacances et rendez-vous pour les inscriptions au 04 septembre prochain.

EP/vm

2017.07.11 LPP Le Lachat de Chatillon

Le 23/07/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Sortie du 11 juillet 2017

Le Lachat de Chatillon

 

Permanence L.P.P. du lundi 10 : 14 partants pour le Chinaillon demain.

Objectif : Le Lachat de Chatillon : « Oui mais… surtout pas pour en faire le tour ! » C’est à cette condition que va adhérer notre doyen…

 

Allons-y donc ! Trois véhicules transporteront nos « marcheurs juilletistes » en altitude, via Thônes et le Grand-Bornand.

Météo pas trop mauvaise, sinon une éventualité d’orage vers la fin de journée. En fait, le ciel restera couvert jusqu’en mi-après-midi ; atmosphère plutôt fraîche en altitude sous l’effet d’un vent d’ouest ; conditions donc très favorables pour la marche.

Le Chinaillon, altitude 1300 m : ce hameau du Grand-Bornand se situe à mi-distance entre ce village et le col de la Colombière.

De là une douzaine de téléskis et télésièges tissent une véritable toile d’araignée en convergeant autour du Mont Lachat, point central de la station de ski désormais renommée du Grand-Bornand.

Parking pour nous à la Côte, au-delà du Chinaillon, à 1452 m. Les 2,5 km nous séparant du « lac » de la Cour, notre premier objectif, à 1435m, seront vite parcourus, même au rythme des Pas Pressés.

Ce petit plan d’eau est en fait une retenue collinaire destinée à capter et stocker l’eau nécessaire au fonctionnement des canons à neige. Cette neige de culture est devenue nécessaire pour compenser la déficience d’enneigement constatée dès les années de la décennie 1980. Ces réservoirs sont remplis par les eaux de surface et de ruissellement.

Profond de huit mètres, ce lac creusé en 1994, a une contenance de 57 000 m3. Son étanchéité a été reprise en 2011. Il est empoissonné avec de la truite arc-en-ciel, et la pêche est réglementée.

- Le « canon à neige » ou enneigeur a été créé aux Etats Unis dès 1950. En France, il apparait en 1963 pour enneiger une piste de 550 m en Alsace. Flaine est la première station à s’équiper, en 1973. Comment ça marche ? L’enneigeur bifluide utilise de l’eau sous pression mise en présence d’air comprimé dans une chambre de mélange. L’air est fourni par un petit compresseur intégré à chaque canon-perche. La tête de l’enneigeur est placée généralement à une hauteur de dix mètres afin d’assurer un temps de chute suffisant pour permettre aux gouttelettes obtenues, de changer d’état. De nombreux paramètres influent sur la production de neige : entre autres l’eau utilisée doit être à une température inférieure à 4°, et l’air ambiant inférieur à 0°. L’hygrométricité est aussi un facteur important. Le technicien assurant la conduite de ces équipements s’appelle le nivoculteur. En France, l’utilisation d’un adjuvent est interdite, donc système non polluant.

Comme il est encore tôt, non sans rechigner malgré moult encouragements, l’ami Jean se résigne à poursuivre en direction de la retenue supérieure du Maroly. Longeant le télésiège des Terres Rouges où le sol a été fraichement ensemencé, une dénivellée pentue de 225 m nous fait haleter… Et ce lac qui parait reculer au fur et à mesure qu’on progresse…

Enfin au détour de la énième butte, nous y voilà ! Euh : déception ! Car à l’emplacement de ce lac convoité, si péniblement atteint, que trouve-t-on ? Une immense cuvette de terre vidée de son contenu. Néanmoins on reste pantois de par ses dimensions ! Cette retenue du Maroly, de création récente, a une profondeur de dix-huit mètres et peut contenir 300 000 m3 d’eau ; elle compte ainsi parmi les plus grands lacs artificiel des Alpes. Ce réseau devrait pouvoir débiter 1 200 m3 d’eau/heure, et en 80 h enneiger sur épaisseur d’un mètre toutes les parties équipées.

A présent, il est temps de penser à requinquer les estomacs vides. Pas trop de choix pour trouver un siège, mais l’alpage pentu est bien fourni, et de plus, abondamment fleuri. Le soleil brillant par son absence et un vent frais soufflant du sud, la veste sera bienvenue, et pour le moral, le petit rosé aura son effet bienfaisant. Merci Gil.

Ah ! Un coup d’œil au panorama admirable au-dessus cette excavation lunaire faisant suite au plateau des Glières et la vallée d’Entremont :

- le Roc de Charmieux                    1877 m

- le Roc des Tours                           1994 m

- l’Aiguille Verte                                2045 m

- le Buclon                                        2072 m, au-dessus du lac de Lessy

- le Pic du Jallouvre                         2408 m, et le col du Rasoir

- Pointe Blanche                              2438 m, qui domine le lac de Peyre

- et la chaîne du Bargy                    surplombant le col de la Colombière.

 

De ce côté du col, près de nous, parées de verdure : la Tête d’Auferrand, celle de Deux-Heures, la Pointe d’Almet : 2232 m.

Vu l’état du ciel et la fraîcheur des lieux, il faut abréger la sieste, et là l’ami Jean va laisser, ce qui n’est pas courant, éclater son courroux. Tu as raison mon vieil ami : tu t’es fait gruger, et ce n’est pas bien ! Mais attend : ça n’est pas terminé ! Tu auras de quoi nous maudire !

Que fait-on à présent ? Deux solutions à envisager : la bonne et la mauvaise comme dirait un plaisantin ! Hélas… l’option du retour par le même itinéraire abandonnée, c’est donc la poursuite du trajet par le versant Est qui est choisi, apparemment plus facile…

Que ne s’est-on penché plus précisément sur la description que nous en fait l’I.G.N. ? D’abord, il faut atteindre le sommet, lequel bien sûr parait tout proche, et la grimpée finale, l’estomac encombré… !

Enfin la cote 1728 m est là : on n’ira pas plus haut ! Le temps de souffler, mais quel spectacle la-aussi ! Tout en bas, à nos pieds, la vallée du Bouchet, que surplombe toute la longue et imposante chaîne des Aravis avec ses pointes à plus de 2500 m, dont la Pointe Percée qui culmine à 2750 m. Le ciel changeant, le soleil jouant à présent avec les nuages, ajoute des effets contrastés à ce relief vertical. Là-bas au nord la Pointe de Bella Cha devant le col des Annes, ferme la vallée.

- Point de non-retour ! Cette descente abrupte, il nous faut se la « farcir » : pente à 40 %, peut-être plus : de quoi casser les bâtons… Puis à mi-pente la traversée horizontale de l’alpage fleuri, parsemé de gentiane jaune épanouie, en direction du sud, sera apaisante. Sage résolution : l’un de nous accompagnera notre doyen sur le bon chemin menant à la Duche, à charge de le récupérer en voiture plus tard. Dernier effort pour la troupe fatiguée : la montée interminable jusqu’au col de Chatillon, à 1690 m. Ouf ! On retrouve enfin la descente salvatrice du versant ouest. Bientôt nos voitures seront en vue…

Et donc sans l’avoir souhaité, on aura fait le tour du Lachat ! Dénivellée positive de quelques 500 m, pour une distance avoisinant la douzaine de kilomètres. Bravo, mais c’est trop pour nos vieilles guiboles ! A l’avenir, sachons-nous montrer moins présomptueux afin de ne pas décourager nos Pas Pressés.

Notre ami récupéré, tout le monde se retrouvera à Sous-Aléry pour… régler nos comptes ! Rassurez-vous, la bonne humeur était au rendez-vous. Allez Jean : à la prochaine…

EP/vm

2017.07.05 LPP Le Semnoz

Le 15/07/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Sortie du 05 juillet 2017

Le Semnoz

 

En cette période où la canicule sévit à nouveau, une petite randonnée en altitude devrait en atténuer les effets. Le choix du plateau sommital de « notre montagne » s’avérera donc judicieux, d’autant qu’une petite brise procurera une sensation de fraîcheur. Mais gare à l’ardeur des rayons du soleil dans ce ciel sans nuages !

Voitures parquées à la cote 1600. Au moment de « chausser », une mauvaise surprise attend votre « chroniqueur » sans doute négligent.

« Gaby : t’aurais pas une chaussure en rab ? »

Evidemment non, mais la trousse de bricolage en dépannage sera la bienvenue pour rafistoler cette semelle subitement désolidarisée de sa vieille chaussure. Et donc la réserve de colle forte, même à demi-sèche dans son tube, sera d’un précieux secours. Merci à notre dépanneur multifonctions ! Formidable : la réparation opérée tiendra la journée durant, mais apparemment plus encore…

Nos dix-sept Pas Pressés s’engagent alors d’un « pas rassuré » sur la rampe qui aboutit à l’hôtel des « Rochers Blancs », cheminement ombragé apprécié. Puis, sur leur lancée, atteignent le Crêt de Chatillon, lequel, du haut des ses 1700 m, constitue le point culminant de ce magnifique belvédère dont on ne se lasse pas.

Le GRP Massif des Bauges nous conduit, en pente descendante d’abord, à travers l’alpage où tantôt des « Montbéliardes », tantôt des « Tarines » et « Abondancières » lèvent le museau, avec l’œil curieux, pour ces Pas Pressés peu enclins à accélérer leur rythme… Douce remontée ensuite vers l’altisurface, cote 1650 m, poursuivant le long de l’arête panoramique pour arriver au Goléron, à 1614  m.

Itinéraire semblable plus loin en haut de la falaise d’où se profile au loin le lac du Bourget, image nette ce matin, et la vaste étendue de la plaine, du moins c’est l’impression qu’on en a à cette altitude, délimitée par le massif des Bauges, le Mont du Chat, les chaînons du Jura… Peu avant le refuge de Gruffy (fermé aujourd’hui), retour sur le plateau supérieur par le chemin carrossable, pierreux. De là on rejoindra nos deux amis arrêtés au bas du Crêt de l’Aigle dans la perspective de la pause casse-croûte. Ici, les sapins épars nous procureront l’ombrage éventuel, la fraîcheur souhaitée (c’est selon !). Parcelle de prairie humide abondamment fleurie d’où émerge l’arnica qui fera le bonheur de quelques amateurs ; autre superbe fleur, protégée celle-ci : la gentiane pourpre, si attrayante dans son milieu naturel. La forte tentation de la cueillir priverait, pour le moins, d’autres randonneurs de l’occasion de s’extasier devant ce rare décor floral. De toute façon le temps nécessaire à son transfert pour lui donner de l’eau la rendrait vite éphémère, d’autant plus qu’elle s’épanouit en altitude. Alors donnons une préférence à sa fixation sur la pellicule ( !) : là au moins nous en profiterons en toutes saisons et notre conscience restera intacte.

Le sac à dos soulagé de son contenu consommable, une majorité d’entre nous donne la préférence à une revigorante sieste dans la verdure tandis que les plus téméraires braveront la chaleur pour gravir ce Crêt de l’Aigle, altitude 1646 m.

Puis retour pour tous, direction nord : pour les uns, choix du chemin carrossable peu accidenté avec petite halte-fromage chez Aymonier, ferme de Leschaux, en compagnie de chèvres peu farouches, cherchant à s’abriter de la chaleur. Les autres, cheminant sur le sentier herbeux panoramique de la crête, nous rejoindront un peu plus loin, pour gravir à nouveau le Crêt de Chatillon, dans l’autre sens cette fois-ci, le souffle court pour certains…

Les « Rochers Blancs » : voitures en vue ; ben il en manque une ? Oui, notre dévoué « taximan » du jour a pris le devant pour nous ramener notre doyen, ainsi que notre néophyte, tous deux peu avant laissés au « Courant d’Ere » pour… reprendre souffle !

Et tout va rentrer dans l’ordre ; il est encore tôt, la balade était agréable… Et la semelle n’a pas donné de signe de faiblesse ! Tandis que le pied…

Prochaine sortie mardi 11 juillet, Tour du Lachat depuis le Chinaillon.

EP/vm

 

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Aujourd’hui, il convient d’avoir une pensée en la mémoire d’Albert MOENNE LOCCOZ,

notre compagnon de marche qui vient de s’arrêter…

Cependant l’ami, ne faisais-tu pas partie de notre joyeux cercle des « Pas Pressés » ?

 

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De bons souvenirs ressurgissent,

et entre autres celui de ces cinq heureux classards fêtant leur soixante-quinzième printemps en altitude, image dont tu aimais te rappeler.

2009.04.23 LE CRET D'EAU

Nous nous souviendrons de ta simplicité, ta bonhomie,

du plaisir que tu éprouvais à nous accompagner tant que cela te fut possible.

Nous te regrettons sincèrement.

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Notre sympathie à Michelle, éprouvée, que nous appelons à bien vite nous rejoindre à nouveau.

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2017.06.27 LPP Mont de Corsuet - la Chambotte

Le 03/07/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Sortie du 27 juin 2017

Mont de Corsuet – St-Germain-la-Chambotte

(LPP) 2017.06.27 Corsuet La Chambotte

 

En ce mardi 27 juin, c’est direction Albens que prenaient les cinq voitures nécessaires, avec pour objectif le Mont Corsuet, que personnellement j’allais découvrir.

Cependant une panoplie de photos prises par Viviane en date des 9/12/2011 et 6/04/2012, atteste que cette rando se faisait assez régulièrement, avant que ne soit créée notre section L. P. P.

Bien que des orages soient annoncés comme possible en fin de journée, le ciel n’inspire toutefois pas d’inquiétude ce matin.

Point positif : la chaleur suffocante des jours précédents s’est atténuée : on annonce l’épisode « canicule » comme étant terminé. Durant la nuit passée, l’ondée bienvenue a rafraichi l’atmosphère et le cheminement en sous-bois devrait favoriser la marche.

Il est de coutume de désigner par Chambotte la montagne qui surplombe le lac du Bourget. En fait, il faut parler du col du même nom (644 m), de même que le saisissant belvédère à 709 m qui le domine. Ce col permet l’un des passages depuis l’Albanais à l’est, vers la Chautagne via Ruffieux-Chindrieux. Au nord : la Montagne de Cessens, au sud, celle de la Biolle avec en parallèle le Mont Corsuet, but de la rando du jour justement.

Le petit tunnel routier franchi, en contrebas du parking, sortie de village ouest nous attend, au bas de l’impressionnante falaise verticale, le GR 965. Dénommé : « Sur les pas des Hugenots », celui-ci, long de 1 600 km, relie deux haut-lieux du protestantisme, de Poët-Laval dans la Drôme, à Bad Karlshafer, en Allemagne, via la Suisse. Il suit le tracé de l’exil des protestants français fuyant leur pays après la révocation de l’Edit de Nantes par Louis XIV en 1685. Dans notre région il arrive de Grenoble, Chambéry, Aix, pour poursuivre sur Chindrieux, Seyssel, Frangy, puis Genève…

Homologué tout récemment, le tronçon français est en cours de balisage.

La première partie de ce parcours panoramique est magnifique : bon chemin en sous-bois de feuillus, hêtre en majorité, avec des points de vue remarquables sur le lac et son décor montagneux.

Par contre on n’est pas trop rassuré au vu de ces blocs de rochers tombés là par endroit sans doute sous l’effet du gel et dégel. On remarque nombreux les pitons ancrés dans cette vertigineuse muraille, preuve d’une importante activité d’escalade : on y dénombre sur près d’un kilomètre, environ 300 voies ouvertes, variant d’une hauteur de 10 m à 90 m, pour la plus longue, classées de 4 b au 8 c.

S’étale bien en-dessous, à nos pieds, Brison-Saint-Innocent, appelé aussi Brison-les-Oliviers de par le microclimat créé par les hautes falaises l’abritant.

Hélas, notre trajet va se compliquer à partir du moment où, en amont des Granges de Brison, on quitte le GR descendant pour obliquer à gauche vers l’est, en direction des croix de Meyrieu. Une pente ascendante sévère, avec sentier de terre glissant, nous attend.

Bien que plutôt court, ce passage présente des difficultés vu les possibilités de nos marcheurs ; notre doyen peine, sans se plaindre évidemment, mais surtout quelle désillusion, sans doute, pour celle qui nous accompagnait aujourd’hui pour sa première sortie. Arrivant de la Provence, discrètement elle a dû maudire ces savoyards qu’on a baptisé un jour « Pas Pressés ».

Tu nous en veux Monique ? C’était une erreur d’appréciation, et tu voudras bien nous en excuser. A l’avenir, cette partie de parcours est à bannir de notre programme.

Enfin la plateforme sommitale apparait avec cette clairière à découvert, au grand soulagement de tous.

L’heure de la pause casse-croûte largement dépassée, chacun appréciera cet instant attendu de pouvoir allonger des guiboles très sollicitées en cette matinée. Le sac à dos devenu pesant va être allégé, et le petit coup de rosé bienvenu redonnera du moral à la troupe.

Puis, pour ceux qui le souhaitent, l’attrait panoramique du site de la nouvelle croix de Meyrieu implique un gros effort dans l’ascension de ce raide sentier pierreux. La récompense est là, à 843 m, avec ce belvédère circulaire : l’Albanais et les Préalpes à l’est, le lac, le chat… à l’ouest.

Le retour s’effectuera sans problème par le large chemin forestier en douce déclinaison régulière en forêt de la montagne de la Biolle, au-dessous du Mont Corsuet. Contrairement au versant ouest parcouru le matin, ici c’est en majorité un bois d’épicéas, consécutif à des plantations méthodiques réalisées il y a sans doute plus d’un siècle car de beaux spécimens se remarquent.

Ce chemin nous ramène dans le village même, qu’il nous faudra remonter pour retrouver notre parking.

Sans doute y aura-t-il une prochaine fois car le site forestier et panoramique est attrayant. Alors il faudra choisir ce dernier itinéraire en aller et retour, pour une randonnée accessible à tous les membres de la section.

Autre solution possible : départ de la balade au hameau de Villette « Sous la Colline » : un chemin forestier part de la cote 487 m pour rejoindre celui de la Chambotte vers la cote 662 m, en pente régulière semble-t-il.

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Et si on parlait de la sortie de fin de saison proposée sur le site bauju agréable du lac de la Thuile, le mardi 25 juillet ? Elle nécessite impérativement un déplacement en car ; aussi dès à présent impliquez le plus de participants possible, marcheurs ou non. Inscrivez-vous rapidement de façon à pouvoir donner suite à cette proposition.

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Et cette belle balade ne saurait bien se terminer sans la dégustation d’une moelleuse pâtisserie par notre amie Marité que nous remercions.

Bonne semaine à tous.

EP/vm

2017.06.20 LPP Sentier du Chéran de Cusy au moulin Janin

Le 03/07/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Rando « canicule » du 20/06/2017

Sentier du Chéran, de Cusy au moulin Janin

 

Déjà 22° sur mon balcon au lever du jour ; 32° en fin d’après-midi. Demain l’été… La forte chaleur exceptionnelle qui sévit depuis plusieurs jours, nous a amené à choisir une balade pas trop éloignée de chez nous, la plus ombragée possible !

Le Chéran conviendrait bien à notre attente.

Trois voitures seront suffisantes pour transporter les valeureux marcheurs du jour.

D’une part la chaleur qui éprouve les organismes, d’autre part le voyage proposé par le C.D.R.A. à ses adhérents, font que les partants ne seront pas légion…

Alby, Héry, Cusy : nous voici sur l’étroite voie pentue qui mène à la passerelle, près de laquelle on pourra bénéficier d’un parking ombragé, ce qui sera apprécié.

Ce site a déjà été décrit à plusieurs reprises : voir, entre autres la chronique datée du 2 août 2016.

Cette passerelle piétonnière dépassée, on va laisser à droite l’itinéraire du Chaos du Chéran, récemment arpenté.

Longeons alors la rivière vers le nord en direction d’Alby, le Moulin Janin comme objectif.

D’emblée nous sommes surpris par le débit encore conséquent de l’agréable torrent bauju, dont le chant délassant nous accompagnera, de près ou de loin, sur la plus grande partie du trajet. Le bon sentier en sous-bois, bien entretenu, de type « montagnes russes », est agréable à parcourir, ombragé à souhait. Ainsi quelques courtes « grimpettes » sont joyeusement escaladées, sachant qu’après on peut récupérer de nos efforts passagers dans le passage descendant qui suit.

Arrivés au point culminant à l’itinéraire, la toiture du Moulin Janin se laisse entrevoir sur la rive gauche, en face, de même que le chemin d’accès qui arrive d’Héry.

Il est 11 h 30 : donc il est plus sage de rebrousser chemin ici, pour retrouver l’ami Jean, qu’auparavant on a laissé, à son initiative, nous réserver ce bel espace ombragé « pieds dans l’eau ». Ce qui lui a permis de déjà prendre un acompte sur la sieste à venir ! Chacun a l’embarras du choix pour s’approprier le meilleur siège au ras de l’eau. Suite à une initiative bienvenue, un frais « rosé » se laissera goulûment déguster : merci Jean-Pierre. Quel moment rêvé que ce casse-croûte « fraicheur » décor « guinguette », en cette période caniculaire. « Quand on s’promène au bord de l’eau… »

Hélas les aiguilles ne vont pas arrêter leur ronde, et il faudra bien songer à quitter ces lieux enchanteurs, l’esprit délassé.

Allez donc : en marche les « Pas Pressés », qui ne vont pas tarder à mouiller à nouveau la liquette par cette température suffocante, même en sous-bois.

Petit « extra » tout de même sur cet itinéraire du retour. A l’aller, à une intersection, une balise posée là nous invitait à la prudence si l’on empruntait cette partie de chemin à flanc de falaise, interdite en hautes eaux. La curiosité de nos deux intrépides éclaireurs satisfaite, feu vert nous était donné pour faire passer par là les communs des marcheurs. Sur cette étroite terrasse pentue de molasse sèche surplombant la profonde « gouille » de belle eau verte, chacun pouvait alors s’agripper à la grosse chaîne ancrée là pour sécuriser le passage. Bel exploit, non ? En tout cas : joyeuse péripétie !

Plus loin, une trouée dans la forêt nous laissera découvrir les Tours Saint-Jacques qui dominent le Pont de l’Abîme perché là-haut.

La passerelle sera alors vite atteinte et l’on enviera ces quelques baigneuses semi-naturistes qui font provision de soleil sur l’eau limpide et plutôt fraiche.

Mais avec ce retour au parking, la balade n’est pas terminée… Nous attend la désormais traditionnelle étape à Chaux. Bien qu’handicapée par un genou défaillant et douloureux qui lui interdisait de nous accompagner dans notre escapade nature, notre amie Mado n’hésitait pas à dresser de belle façon ses deux grandes tables sous l’ombrage bienvenu de l’imposant tilleul. Donc de quoi requinquer les plus abattus d’entre-nous avec ses savoureuses pâtisseries et désaltérer ces assoiffés du jour, moment de détente apprécié.

C’est trop ! Ecore un grand merci Mado. Cette chaude journée ne pouvait donc mieux se terminer.

N.B. Quelques précisions sur notre parcours : entre 7 et 8 km pour une dénivelée positive de 280 m.

Prochaine sortie : Le Corsuet La Chambotte.

EP/vm

2017.06.14 LPP La Montagne de Sainte-Catherine

Le 29/06/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Ma petite « chronique » intéresse-t-elle encore quelques-uns d’entre vous ?

La dernière « mouture » date du 23 mai 2017.

 

Sortie du 30/05/2017

Pique-nique à Lescheraines

Absent ce mardi 30 mai alors que la sortie « barbecue » était planifiée, je me suis laissé dire… qu’elle fut un succès.

Ah non ! Ne me faites pas regretter mon escapade italienne, où m’ont enchanté l’étape dans les rizières du Pô et le moulin-musée, la ville de Vercelli, puis la mini-croisière sur le lac d’Orta, et pour terminer, la visite du fort de Bard dans la vallée d’Aoste.

Donc à Lescheraines, la réussite et l’ambiance étaient au rendez-vous.

Il parait, mais « chut », ne le répétez pas ! Que certains participants avaient du mal à étancher leur soif ! Ben ça se comprend : d’une part la chaleur ambiante, par ailleurs la fumée odorante de la saucisse grillée… Oui, mais comme l’eau des Bauges n’était pas du goût de tout le monde, l’utilisation « sans modération » du « jus de raisin » en cubi, ne produit pas les mêmes effets : plus t’en bois, et plus t’as soif, non ?

Bref, la fête fut réussie, et à l’avenir il faudra que je prête plus attention à l’élaboration de mon propre planning !

Sortie du 06/06/2017

Sortie annulée pour cause de mauvaise météo.

En compensation, et ce pour la seconde fois cette saison, la section des marcheurs du C.D.R.A. nous proposait de nous joindre à eux ce vendredi 09 juin pour une sortie à SIXT-FER-A-CHEVAL. Suggestion opportune puisqu’une vingtaine de Pas Pressés permettaient, par leur présence, de remplir le car au départ du parking des Grèves, à 7 h 30.

- Une randonnée identique, hormis la « Jaÿsinia » de Samoëns, avait été effectuée le 23 juin 2015 (voir chronique à cette date).

- Le cirque, jumeau du Gavarnie pyrénéen, est un immense amphithéâtre de calcaire de quatre à cinq kilomètres de développement. Décor toujours aussi sublime avec la profusion des cascades qui dégringolent des hautes falaises d’une hauteur de 5 à 700 m. Les massifs environnants culminent à une altitude voisine de 2500 m, dont le Pic du Tenneverge à 2990 m. La Corne du Chamois, 2523 m, laisse s’échapper d’une résurgence : la « Méridienne », cascade à fort débit que le soleil éclaire à midi.

On reste admiratif devant cette limpidité de l’eau sur fond bleuté, des multiples torrents qui donnent naissance au Giffre. Cet affluent capricieux de l’Arve, long de 46 km, la rejoint au-delà de Marignier. On est fasciné par cet incessant bruit de fond tout au long du circuit, que provoquent ces eaux ruisselantes, avec la complicité de l’écho.

Casse-croûte panoramique ensoleillé au fond de la combe, au « Bout du Monde », près de l’un de ces ruisseaux qui dévalent de là-haut. Des plus courageux d’entre-nous, à la sieste appréciée préféreront une grimpée jusqu’au bas des falaises.

Retour dans la prairie pentue très fleurie, puis au fond de la combe, le franchissement du Giffre par la longue passerelle suspendue donne toujours lieu à de comiques péripéties.

Plus loin, la traversée du large névé, qui a perdu sa blancheur, nous rappelle que nous sommes ici au bas de l’un des nombreux couloirs d’avalanches.

Poursuite de la boucle par le confortable et large chemin plan, au rythme vraiment « pas pressé », prenant le temps d’admirer le grandiose décor.

A l’arrivée près du car, nous attend, comme c’est souvent le cas, la dégustation, cette fois-ci, d’un savoureux clafoutis : re-merci Anne-Marie.

Détendus, le retour en car sera apprécié de tous. (Photos Edmond)  2017.06.09 (LPP) Sixt Fer à Cheval

 

Sortie du 14/06/2017

La montagne de Sainte-Catherine

Cette sortie était repoussée d’un jour pour cause de planning lié aux activités du C.D.R.A. ; mais le mercredi n’est pas l’idéal pour rassembler nos marcheurs.

De plus il fait très chaud, et la météo n’est pas très optimiste : des orages sont annoncés. Ces divers paramètres font qu’on a opté pour un parcours ombragé, de préférence près de chez nous. Et alors le circuit de la Montagne Sainte Catherine conviendrait bien.

Donc covoiturage pour seize marcheurs, en direction de Vovray, un parking étant à notre disposition au départ du circuit, à l’orée de la forêt.

C’est parti ! Large chemin forestier pentu, en lacets, qu’il faut parcourir lentement. Bien qu’en forêt, l’atmosphère est pesante ce matin, le souffle court, la liquette sera vite trempée. Ce chemin rural dit de Sainte Catherine nous amène sur la plateforme où une belle prairie a pris la place de l’ancien couvent, là une première pause est appréciée. De ces 800 ans d’histoire en ces lieux, ne subsiste qu’une petite bâtisse de pierre.

Cependant le cadastre daté de 1732 fait état de plans de l’Abbaye présente ici. Elle se composait alors, outre le couvent, d’une abbatiale, une église, un cloître, lavoir, écurie, fromagerie, boulangerie, etc. Des moniales cisterciennes y étaient établies dès le XIIIe siècle. L’abbaye possédait sur 300 ha la plus grande partie des forêts et pâturages sur le territoire de la paroisse d’Annecy. L’activité agricole se déployait largement sur le versant des Puisots, relié au vallon par le Pas de l’Ane.

L’abbaye avait été fondée à l’origine par les comtes de Genève dans le but d’en faire la nécropole de leur famille, avant que Notre Dame de Liesse ne soit choisie plus tard.

Au fil des siècles la rigueur monacale se délite quelque peu : vie mouvementée, laisser-aller, scandales…

En réaction à ce relâchement, au XVIe siècle, la religieuse Louise de Ballon quitte le couvent et fondera plus tard l’ordre des Bernardines.

En 1772, les dernières nones abandonnent à leur tour le vallon et rejoignent l’abbaye de Bonlieu, à l’emplacement du Pâquier actuel d’Annecy. Vers 1804, le vallon reprit une paisible vie pastorale et agricole, après quoi il fit l’objet d’un programme de reboisement méthodique. En 1973, puis 1982 la ville d’Annecy se rendit propriétaire de la plus grande partie du domaine.

Ainsi grâce à une politique d’avant-garde dans la maîtrise de l’espace naturel, la ville d’Annecy, à partir de 1959, a multiplié par trois sa surface forestière, gérée par l’O.N.F.

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Reprenons notre chemin : laissons à droite le sentier accidenté qui mène, en 10 mn, à la croix de Sainte-Catherine, belvédère sur Seynod et les alentours d’Annecy.

Poursuivons sur le bon chemin forestier humide et ombragé, le soleil filtrant au travers de la belle futaie de grands résineux, plus que séculaires sans doute pour certains d’entre eux, parcours très apprécié. Ruines de la Grangette qu’on laisse sur la gauche un peu plus loin. Nous longeons une vaste prairie fleurie, sans doute appréciée des abeilles et papillons car exempte de pollution dans cet espace protégé.

Puis la Boverie se présente à nous, altitude 822 m. De cette ancienne bergerie, il ne reste qu’une longue muraille de plus de cinq mètres de haut, en belles pierres apparentes, percée de petites ouvertures en demi-lune. L’abri attenant, fermé sur trois côtés, renferme une belle cheminée massive, fonctionnelle ; deux tables peuvent accueillir les randonneurs pour un éventuel barbecue.

Il n’est que onze heures, et bien que l’endroit soit propice, on ne va pas manger si tôt ! Laissons donc sur notre droite le Chemin du Semnoz qui mène à Vieugy via la Croisette, et empruntons, direction Est, le sentier des Sangliers, caillouteux et pentu.

Plus loin, ce n’est pas la bauge (abri du sanglier) qu’on découvrira, mais une belle clairière plane, ombragée à souhait, non loin du parking. Comme le Mezzogiorno est là, ici çà sera parfait pour sortir les victuailles. Chacun va trouver là qui une pierre, qui une souche, pour soulager ses jambes déjà bien sollicitées. Et là, la … Saint Guy ne passera pas inaperçue !

Puis arrive l’heure de reprendre le chemin plutôt accidenté, type montagnes russes, direction Nord cette fois-ci, pour atteindre la cote 900, qui marquera le point culminant de cette rando forestière ; Nous sommes tout près du centre aéré des Puisots lorsque nous faisons la jonction avec le confortable sentier de la Crête, bien balisé celui-ci.

Au-delà du carrefour du Pas de l’Ane, un peu plus loin, nous attend la sinueuse descente à forte déclivité qui va nous amener à retrouver le chemin rural de Sainte-Catherine en aval de la Boverie. Auparavant on aura ignoré le calvaire de Notre Dame du Vallon, présence pourtant signalée par notre amie « chti » déjà passée par là, lui laissant alors un souvenir plutôt désagréable…

Marche décontractée en cette fin de parcours sur cette large desserte pierreuse pour rejoindre nos véhicules, à la cote 510 m.

Distance approximative parcourue aujourd’hui : 9 km, avec une dénivellée positive de 390 m : bravo les Pas Pressés !

Détente méritée avec la dégustation d’un moelleux gâteau de Savoie : merci Guy.

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Judicieuse suggestion de l’amie Viviane : visite du moulin à Vovray, construit en 1875 sur l’Isernon.

Un ouvrage très intéressant à consulter :

La vicussienne (L’huilerie Masson de Vovray – Annecy page 263)

Après contact du propriétaire, visite guidée de l’huilerie de Jean-François MASSON.

La porte de l’atelier artisanal franchie, nous entrons là dans un autre monde.

La massive meule de grés trône sur son berceau creux taillé dans la masse, amenée en ces lieux on ne sait trop comment. En sous-sol, une imposante machinerie se laisse deviner. Actionnée à l’origine par une roue à aubes avec l’eau du ruisseau des « Trois Fontaines », le moteur électrique a pris aujourd’hui le relais.

La pâte obtenue par broyage, des graines oléagineuses, noix ou autres, est chauffée à l’aide d’un four à bois utilisant de préférence l’essence de frêne, bois sans tanin ni résine. Suit l’opération de pressage sous 170 tonnes par la robuste machine. L’huile récupérée, le tourteau résultant de l’opération est destiné à l’alimentation du bétail ou pour faire des gâteaux aux noix ou utilisé en mouture pour la salade.

Bien que d’aspect « vieillot », cette huilerie est toujours opérationnelle et chacun peut y amener ses cerneaux de noix issus des « gromailles ».

Rendez-vous le dimanche 2 juillet 2017 pour la 2ème Fête de Vovray !

La porte ouverte sur l’extérieur, on retrouve la chaleur suffocante : l’orage menace.

Ainsi se termine de la meilleure des façons cette randonnée près de chez nous par cette chaude journée.

Merci à tous.

EP/vm

2017.05.23 LPP La Féclaz - Revard

Le 05/06/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Sortie du 23/05/2017

La Féclaz – Revard

(Photos Edmond) (LPP) 2017.05.23 LA FECLAZ

(Photos Viviane)  (LPP) 2017.05.23 LA FECLAZ

 

Rando telle que planifiée, vingt-neuf partants au départ pour 9 h : il est regrettable que toutes les inscriptions ne nous soient pas parvenues avant 10 h 30 lors de la séance d’inscription d’hier, lundi !

Donc il nous faut six véhicules pour le trajet en covoiturage, pour un parcours aller proche de 45 km. Pont-de-Banges, Lescheraines, col de Plimpalais et point de chute à la station de la Féclaz, parking supérieur, alt. 1339 m.

Météo très favorable pour cette sortie en moyenne altitude, température exceptionnellement élevée en cette fin mai. Le parcours se déroulant en majeure partie en forêt, sera apprécié surtout après-midi. Itinéraire de type « montagne russe » par bon sentier, bien accepté par l’ensemble des marcheurs, au rythme « pas pressé » ça va de soi !

- Au marais de Pertuiset, bel espace fleuri avec cette profusion de boutons d’or. Renoncule rampante faisant partie de la famille des renonculacées, elle est toxique à l’état cru.

En aparté (pour vous mesdames…) : dans le langage des fleurs, la renoncule signifie : « Tu es radieuse et charmante », « Tu es éblouissante », « Vous êtes brillante et attrayante »…

Par endroits s’y mêlent aussi des trolles, dont la fleur diffère du bouton d’or par sa forme globuleuse. Légèrement vénéneuse elle-aussi, son rhizome est toxique. C’est une plante des prairies humides ou bois clairs qui pousse entre 500 et 2500 m. Sa particularité : elle est pollinisée par une mouche : celle-ci pont ses œufs, qui se développent au détriment des graines dévorées par les larves.

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- Vers midi, nous voici arrivés au Pas du Rebollion. Face à nous, au loin, au-dessus de l’impressionnante falaise, se découpe, silhouette hardie, le belvédère du Mont-Revard.

Obliquant vers l’est, il nous faut s’apprêter à gravir la forte rampe, en fait la seule difficulté de notre chemin, qui nous amène à l’intersection avec la route, qu’on suivait en partie, en parallèle.

Gémissements ici inopportuns devant l’effort, la proche perspective du casse-croûte est à ce prix ! Traversée ascendante d’alpages et la halte s’impose au lieudit « Les Fermes ». Cela tombe bien : l’emmontagnée n’a pas encore eu lieu, et nous pouvons nous installer à notre guise près des étables, sur ce point de vue panoramique à 1450 m d’altitude.

A nos pieds, au-delà de la ville d’Aix-les-Bains : le lac du Bourget qu’on domine sur toute l’étendue de sa longueur de 18 km.

A l’ouest, le surplombe, face à nous, la Dent du Chat et le Molard Noir (1452 m) qu’on a découvert le 12 octobre 2016 ; plus au nord : le Grand Colombier, et plus près de nous la Chambotte. Tout proche, le belvédère du Mont-Revard, à 1538 m. A l’est, le Colombier d’Aillon que prolongent vers le sud le Mont Margériaz, et sa longe falaise minérale.

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Nous sommes ici, aujourd’hui sur le site de Savoie Grand Revard, qui regroupe trois stations. Sur les communes du Montcel et Trevignin :

- Le Mont-Revard, qui culmine à 1562 m au Trou de l’Angle Est. Il est distant de 20 km d’Aix par la D 913, dite route du Revard. De 1892 à 1937, un chemin de fer à crémaillère reliait la ville thermale au belvédère, créé par la municipalité dans le but d’emmener les nombreux curistes désireux de découvrir le superbe site panoramique au bout d’une heure et demie, sur dix kilomètres de voie ferrée. Cette desserte pris fin en 1935 avec l’arrivée du téléphérique. Prouesse de technologie pour l’époque : un câble de 58 mm de diamètre, d’une seule portée longue de 1650 m sans pylône, vu la configuration du site, pour une dénivelée de 845 m. Il permettait de relier en sept minutes le belvédère depuis le départ à la gare de Mouxy. Il cessa de fonctionner lui-aussi en 1968, et fut démantelé en 1975.

  • Le propos qui suit n’engage que moi : « Je ne connais pas les raisons exactes de l’abandon de cet équipement touristique. Mais on en a un exemple tout près de chez nous. Je m’étonne toujours avec amertume, du fait de ce qu’ont construit de manière réfléchie nos anciens, ne puisse aujourd’hui faire l’objet d’une maintenance et d’une exploitation, quitte à envisager une participation, raisonnable s’entend, des deniers publics. Car pourquoi se résigner à vouloir priver ce grand nombre de personnes physiquement ou matériellement défavorisées, de ces merveilleux panoramas d’altitude accessibles, avec des moyens de locomotion non polluants, représentant de plus un attrait touristique indéniable ? Des considérations d’ordre écologiques (c’est la mode…) ou des intérêts privés ne devraient pas être un obstacle à la mise en valeur de ce qui fait partie de notre patrimoine. Abandon éminemment regrettable, de mon point de vue s’entend ».

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- Revenons à la Féclaz : occupant un plateau à une altitude moyenne de 1350 m (entre 1319 et 1525 m), cette station accueille la pratique du ski nordique principalement. Elle se situe sur la commune baujue des Déserts, entre le Revard au nord, et le Nivolet au sud, zone géographiquement comprise entre Aix et Chambéry. On y accède de préférence par le col de Plimpalais. Outre les activités hivernales, la station propose un centre d’équitation, un parc-aventures, de nombreux chemins de randonnée pédestre et pistes de V.T.T.

- Saint-François-de-Sales : petite commune de 160 habitants, alors qu’elle en comptait 936 en 1848 ! Elle se situe au sud du Revard. Les communes limitrophes sont : le Noyer au sud-est, les Déserts au sud-ouest, Saint-Offenge à l’ouest, et Arith au nord-est. Elle s’étale à une altitude variant de 697 m à 1432 m, et est donc intégrée au site Savoie Grand Revard. Nous y avons randonné le 28 juin 2016, avec la montée à la Croix des Bergers.

- L’ensemble du domaine forme le plus grand de France pour la pratique du ski nordique. Avec 150 km de pistes balisées, en majeure partie en forêt, on le surnomme « Le Petit Canada ».

- Retour aux Fermes : le casse-croûte « panoramique » terminé, ma curiosité a été récompensée par la présence furtive de cette famille d’hermines qui s’ébattait près du petit chalet attenant. Pas facile de fixer sur l’objectif ces graciles petits mammifères farouches, d’une agilité surprenante : du beau spectacle-nature, favorisé par la chance.

- L’hermine : animal de la famille des mustélidés, mesure entre 22 et 32 cm plus la queue de 8 à 12 cm. Son pelage entièrement blanc en hiver, à l’exception de l’extrémité de sa queue qui reste noire, devient l’été, brun dessus, blanchâtre dessous. Elle peut peser jusqu’à 440 grammes. Carnivore, elle se nourrit essentiellement de petits rongeurs, accessoirement de lapins, grenouilles, …  Active principalement la nuit, elle aime vivre près des chalets d’alpage sachant qu’elle peut éventuellement y trouver de la nourriture. Sa fourrure, prisée, était jadis très recherchée.

- Retour de sieste de l’ami Jean : il est temps de repartir sac au dos et reprendre le trajet du matin en sens inverse, appréciant avec l’entrée en forêt, la fraîcheur à cette heure chaude.

Spectacle désolant arrivés au Pas du Rebollion : on remarque les nombreux épicéas desséchés, dépérissant suite aux attaques du bostryche. Cet insecte de 5 mm de long, de couleur brun foncé pour l’adulte, pond sous l’écorce et ne laisse aucune trace de galerie dans le bois. On peut recenser entre 60 000 et 80 000 insectes par arbre infesté. L’intense activité de forage des larves interrompt le flux de la sève, provoquant la mort de l’arbre. Il n’existe actuellement aucune parade chimique : il faut abattre, écorcer sur place et évacuer rapidement les bois atteints. La solution : repeupler la forêt avec des espèces de feuilles adaptées à nos contrées : hêtre, …

- Se présente à nouveau l’espace lumineux des boutons d’or aperçu ce matin : notre parking n’est plus très loin !

L’imposante falaise du Margériaz devant nous, c’est avec plaisir qu’on va faire honneur au succulent gâteau de Savoie, œuvre de notre dévouée pâtissière revenue. Merci Anne-Marie et Gérard.

Prochaine sortie : pique-nique à Lescheraines.

EP/vm

2017.05.16 LPP Vaulx Chemins d'Angely, les Jardins Secrets

Le 16/05/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Sortie-visite du 16/05/2017 à Vaulx

Chemins d’Angely et « Jardins Secrets »

agrémenté d’un anniversaire…

(Photos Edmond) (LPP) 2017.05.16 VAULX

 

Beau temps pour ce rassemblement de vingt-six marcheurs au départ du parking de Sous-Aléry, à 9 h 30, en covoiturage.

  • Pas facile d’éviter que ne s’ébruitent les préparatifs d’un petit évènement…

    « Bonjour M… : bon anniversaire ! »

    Ainsi, d’une voix bien posée, exprimant un franc plaisir, voici l’arrivée triomphale de l’un d’entre-nous…

    Et patatras ! Adieu l’effet de surprise réservée pour la fin de journée !

    Se ressaisissant aussitôt face à la mine déconfite des proches collègues, il prend bien conscience alors de l’incident survenu, et enchaîne aussitôt : « Ah, m...., fallait pas ??? »

    Bien non mon vieux ! Mais on va faire avec : on n’a plus le choix ! Mais ça partait tellement d’un bon sentiment : il ne risquait plus d’oublier ! Allez, pas grave ! Il n’y aura d’ailleurs pas de répercussions désagréables.

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Chef-lieu du coquet village de Vaulx, via Mornaz ; parking jouxtant l’église, laquelle, perchée, se remarque de loin.

Parés pour la rando. Remontant la D 3 vers le nord, traversant le hameau on peut remarquer d’abord, au-delà de l’espace vert aménagé en rocaille et la « Fontaine aux Demoiselles », œuvre du sculpteur local Fernand Terrier, la belle rénovation de l’ancien presbytère datant de 1899, où est implantée actuellement la mairie. Puis d’anciennes fermes bien restaurées.

Pour un parcours plus confortable semble-t-il, que celui effectué à l’automne passé (voir la chronique du 2/11/2016), on a décidé de réaliser aujourd’hui le circuit dans le sens inverse de rotation des aiguilles de la montre.

Sentier du Pont-de-Pierre au bas du village, en prairie, puis franchissement du ruisseau de Vaudrenaz, où peu d’eau s’écoule. Le bon chemin pentu nous amène rapidement à la chapelle du Biolley. Bien rénovée, sa construction date de 1848 : elle est dédiée à N.-D. de la Conception et des sept douleurs.

Traversée plutôt bruyante et animée du gros hameau du même nom, qui suit, qu’on pourrait baptiser « village des chiens » tellement notre passage ne reste pas inaperçu à l’approche de chacune des maisons…

En sortie, le bon chemin carrossable en pente légèrement ascendante, nous amène, à travers la verte campagne, au col d’Angely, laissant sur notre gauche le crêt du même nom, qui culmine à … 690 m ( !)

Plus loin, ignorant le hameau d’Arzy, situé entre Sillingy et la Combe de Sillingy, avant l’entrée en forêt, coup d’œil sur le panorama : Salève, Mandallaz…, car le décor va changer avec le contournement du crêt.

Descente vers l’ouest pour trouver les hameaux de Frênes-Dessus, puis avec une portion de route asphaltée : Frênes-Dessous. Ici, une maison forte, quelques anciennes fermes, une coquette chapelle en bordure de route qui mène à Sallongy. Contournons le centre équestre de belle apparence, pour une seconde entrée en forêt, chemin caillouteux avec passages humides, en pente ascendante : nous arpentons le « Bois de Frênes ».

Après la progression en prairie retrouvée, apparaît au loin vers l’est, au-delà des Aravis, le Mont-Blanc dans toute sa blancheur étincelante : vision plutôt étonnante en ces lieux.

Quelques hésitations concernant le choix du lieu pour le casse-croûte. Là-haut, près du pylône de télécom, au pied du gros monticule végétalisé qui cache le réservoir d’eau, nos randonneurs affamés vont trouver, selon leur souhait, qui une place ombragée fraîche, qui une exposition au chaud soleil. Le groupe épars va attiser la curiosité de quelques imposantes « charolaises » accompagnées de leur jeune veau, paissant dans le pâturage bien fourni, en face.

Se découvre ici un vaste panorama allant de la Tournette à l’est, les Bauges, le mont du Chat, Clergeon, Grand Colombier, au couchant… Tout près de là, une belle croix de béton, de construction récente, nous pose une interrogation sur sa finalité.

Décontraction pour la pause casse-croûte, puis il faut bien songer à repartir.

Peu après, une petite erreur d’orientation nous amène à suivre un bon chemin dont le caractère « privé » nous sera vite rappelé par des résidents sans doute peu enclins à voir leur tranquillité perturbée, ne serait-ce qu’un instant. Une balise aurait-elle échappé à notre attention ?

Poursuivant vers le sud, nous voici à l’intersection avec la D 44 qui mène à Saint-Eusèbe. S’ensuit une longue marche sur l’asphalte échauffée par un vaillant soleil de mi-journée, moment pénible à oublier !

Chef-lieu de Vaulx enfin en vue, retrouvant ici l’itinéraire balisé où nous aurions dû arriver, au grand soulagement de la troupe fatiguée. Malgré ce contretemps, les délais seront respectés pour le moment de reprendre nos voitures. Deux kilomètres de route plutôt étroite, et apparait le hameau de Lagnat, là où nous attend la visite des « Jardins Secrets ».

Vu de la route, l’ancienne bâtisse réaménagée n’a rien de bien attractif, et déçoit quelque peu. Il en va tout autrement dès l’entrée franchie.

Sympathique accueil sous la tonnelle par la jeune hôtesse stagiaire ; elle nous propose une description orale des lieux décorés, suite à quoi chacun déambulera à sa guise dans ce décor féérique.

Ici, j’emprunterai le descriptif écrit recueilli par ailleurs : je cite : « Sur 7.000 m2, les Jardins Secrets offrent une mosaïque géante et raffinée de jardinets, galeries, allées, patios, salons… : une profusion d’idées et de créations qui met en scène avec brio les matériaux naturels, les fleurs, et l’eau.

Créés et entretenus avec opiniâtreté depuis 1980 par la famille MOUMEN, Nicole et Alain, les parents, avec leurs trois filles, cette réalisation complexe et variée propose une promenade entre culture savoyarde et méditerranéenne, la poésie campagnarde et le raffinement oriental. D’abord destinés à rester des jardins privés, la curiosité et l’émerveillement de leur entourage les encouragent à ouvrir leurs portes au grand public, ceci dès 1994. Tous les souvenirs de voyage au Maroc, Turquie, Inde, ou en Andalousie, ressurgissent en ces lieux chaleureux et accueillants. Chaque jardin possède son identité où l’on retrouve une combinaison colorée des cinq éléments fondateurs :

  • Les fleurs et plantes familières, vivaces ou éphémères, décoratives et parfumées
  • Le bois peint, tourné, ciselé, sculpté
  • Le mortier de chaux coloré, astucieusement travaillé sous forme de claustras, vasques, tuiles-écailles, fontaines, dalles de galets…
  • Le cuivre ourlé
  • L’eau omniprésente.

Ce petit paradis de fraîcheur et de sérénité reçoit 32 000 visiteurs/an. »

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La visite terminée, chacun ayant apprécié ce parcours enchanteur, le salon « bleu » attend le groupe pour une petite réception sympa.

Une succulente tarte aux framboises qu’accompagne un rafraichissant jus de fruit « maison » souligneront les deux anniversaires « remarquables » de nos amis Mado et Louis.

Ainsi, c’est dans la gaîté que se termine cette mémorable journée.

EP/vm

2017.05.09 LPP Le Roc de Chère

Le 09/05/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Sortie du 09/05/2017

Le Roc de Chère

A ce sujet, pour un descriptif détaillé du site, veuillez vous reporter à la « chronique » du 20 octobre 2015.

Parking de Sous-Aléry pour un départ à 13 h avec cinq véhicules.

Point de chute au vaste parking aménagé en amont du Palace de Menthon-Saint-Bernard.

Alors qu’à l’automne 2015 la balade partait d’Echarvines, aujourd’hui, pour varier le décor, c’est près du lac que le groupe se retrouve pour arpenter le sentier pierreux, quelque peu pentu au départ.

Côté météo, quelques passages nuageux assombrissent le ciel par intermittence, et une température plutôt fraîche va favoriser la progression.

D’emblée le regard porte, au-delà des toits de belles résidences, sur le « grand lac », à l’eau bleu turquoise, vers Annecy.

Quelques mots sur les lieux : la commune de Menthon-Saint-Bernard, incluse au canton de Faverges, fait partie du « Grand Annecy » depuis le 1er janvier de cette année.

1 900 Menthonnais, au dernier recensement de 2014 ; 800 en 1980 !

Le maire actuel : Antoine de Menthon, a succédé dans la fonction, au docteur Jean DUTOUR, dès 1983. Né en 1953, il est le cousin germain du comte Olivier de Menthon, celui-ci fils de François. Ce dernier, ayant vécu de 1900 à 1984, professeur, fut à l’origine de la création de la « Résistance », fondateur du journal clandestin « Liberté », qui deviendra par la suite « Combat ». Député MRP de 1945 à 1958, il fut maire de 1944 à 1977.

  • Vers l’an 1008 serait né ici Bernard de Menthon (ou aussi Bernard d’Aoste) ; prédicateur itinérant, il fut canonisé en 1123. Il est le fondateur des hospices des Grand et Petit Saint- Bernard, et mourut en juin 1081 (ou 1086 !) Il est le saint patron des alpinistes, des montagnards, et voyageurs des Alpes.

Reprenons notre périple. Peu avant l’entrée en forêt on remarque sur notre droite, le tombeau d’Hippolyte TAINE, édifié dans sa propriété familiale au pied du Roc-de-Chère. Philosophe et historien, de religion protestante, il a vécu de 1828 à 1893, il fut professeur à l’Ecole des Beaux Arts, et à Saint-Cyr, et membre de l’Académie française en 1878. A Annecy, le boulevard à son nom se situe entre le lycée Germain Sommeiller et l’avenue de Brogny, lieu du grand marché du samedi.

Très agréable parcours ensuite par le bon chemin bien balisé, en forêt légère, longeant le lac qu’on aperçoit par moments au-delà des arbres. Ascension quelque peu délicate à l’approche du belvédère sommital, les roches étant rendues glissantes suite à la pluie tombée hier, et de même quelques passages boueux. Puis la récompense arrive : le soleil nous accompagne à l’arrivée sur la plateforme de lapiaz, pour jouir sans retenue du superbe site panoramique qui s’offre à notre regard sur le « petit lac » et les montagnes alentour. Bien que fort connu, on ne se lasse pas du spectacle ! Le retour s’effectuera en partie nord d’abord, sur l’agréable chemin forestier en légère déclinaison, puis en longeant le vaste terrain vert du golf, où quelques joueurs, poussant leur caddie, pratiquent leur jeu d’adresse.

Le Golf Club d’Annecy a été crée en 1953, au cœur de la réserve naturelle, fait rarissime. Parcours paysager de dix-huit trous. Il est géré par une association sportive de type « loi 1901 ». Son comité directeur, élu par les membres, est renouvelé chaque année par tiers pour trois ans.

Bientôt apparait, en foret retrouvée, l’intersection avec le chemin qui tout à l’heure, nous faisait longer le massif côté lac. Encore un petit coup d’œil à cet autre belvédère ignoré à la montée, d’où le lac ensoleillé apparait dans toute sa splendeur. Et bien vite le chemin descendant nous ramène au point de départ de la boucle. Au passage, la chaussée asphaltée retrouvée, admirons la belle perspective sur le château là-haut perché, lequel a inspiré Walt Disney pour son film de « La Belle au bois dormant », sur fond de montagnes lumineuses, coiffées de quelques nuages.

Et le casse-croûte alors ? Délaissant le parking d’arrivée, poursuivons donc sur une centaine de mètres en direction du lac. Sur la berge, disposée là sur la verte pelouse, quelques bancs nous invitent à une pause bien méritée.

A deux pas, sur fond de verdure, l’imposante façade du Palace, dans son décor paradisiaque. Construit en 1906/1907, de style « Belle Epoque », par l’architecte annécien Louis Ruffy, l’hôtel 4 étoiles fut agrandi plus tard par les frères Gruffaz. Outre son restaurant, il dispose de soixante chambres et cinq suites, dans son parc privé de 6 ha, pied dans l’eau.

N’était-ce pas là le coin rêvé pour le goûter apprécié ?

Quittons alors à regret ce site enchanteur pour, lentement, rejoindre nos voitures, satisfait de notre balade.

Changement de décor la semaine prochaine. Nous vous attendons nombreux pour arpenter les chemins d’Angely, avec une halte-visite hors du temps, aux « Jardins Secrets ».

EP/vm

2017.05.05 LPP Cessens/Sapenay

Le 05/05/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Sortie du vendredi 05 mai 2017

Cessens Sapenay

(Photos Edmond) (LPP) 2017.05.05 CESSENS SAPENAY

 

  • Pas de chance pour cette sortie avortée du mardi 25 avril ! Toutefois consolons-nous du fait que la mauvaise météo annoncée s’avérait exacte… Hélas ! Et l’averse soudaine aura au moins eu cet avantage ( !) : nos téméraires aventuriers du jour, bravant l’adversité, aurons pu prendre connaissance de l’accès au lieu de départ de la boucle projetée, de Balmont…, réservée alors pour une autre fois !

Et pour ceux d’entre-nous qui entretenaient l’espoir (en vain) que pareil déluge s’arrête vite, l’invitation à une pause-café réconfortante chez notre « artiste » locale était fort bienvenue et appréciée une fois de plus. Merci Mado.

 

  • Pas plus de chance le mardi suivant 02 mai ! Mais cette fois-ci, plus de doute possible sur l’évolution du temps : ce matin c’était la neige qui tombait… et le ciel restera obstinément bas et ruisselant ! Ca, c’est encore un coup monté par la lune, et rousse en plus, parait-il ! Si, si, les pommes de terre de certains jardiniers précoces l’ont vu !

    Bon, de la pluie il en fallait, et le jardin en réclamait en quantité, et pas seulement : des recommandations officielles contre cette pénurie précoce s’imposaient. Bien, mais cette ondée persistante, si bienfaitrice fut-elle, deux mardis de suite ; faut pas pousser !

    Et aussi bien, pourquoi ne tomberait-elle pas seulement la nuit, nous laissant toute liberté d’assurer notre planning, sans contrainte ? Bien sûr, je plaisante… et il nous faut bien composer avec ces intempéries ! Donc, remédions au fait que deux sorties d’affilée n’ont pu s’effectuer !

     

  • Et pourquoi, alors que ce prochain vendredi 05 mai, la météo s’annonçant optimiste, ne pas envisager une randonnée commune avec nos amis des sections 2 et 3 ?

    Solution adoptée : onze marcheurs « pas pressés » adhérent à cette idée, sans toutefois vouloir contraindre leurs vaillants collègues à ralentir leur rythme de progression, ça va de soi !

    Avantage du jour : en heureuse conséquence, un car peut alors s’envisager ? Solution à préférer, comme chacun sait.

Rendez-vous à 8 h 30 au parking des Grèves (dommage !) avec « Francony », destination Cessens, pour un point de départ situé au village-même, le tour de la Montagne de Cessens comme objectif.

C’est parti, chacun équipé pour la journée. Alors que pour rejoindre la chapelle Notre-Dame de la Salette, notre section opte pour une mise en jambe douce par la route asphaltée en lacets serrés, nos camarades attaquent d’emblée par le sentier pierreux pentu, ce qui fait que bien vite leurs sacs à dos ne nous serviront plus de repères : on ne les reverra qu’au terme de leur équipée ! Seul l’ami Marcel, toujours aussi farceur, a décidé d’adopter le rythme « pas pressé », sa compagnie étant toujours aussi appréciée.

Brouillard froid persistant tout au long de cette première partie de parcours, sur un bon chemin forestier sans difficulté ; la température plutôt basse nous incite à ne pas trop ralentir notre progression.

Après quelques timides tentatives, le soleil se résout à apparaître en continu, comme prévu, avant le contournement du massif par le nord.

Auparavant, tout au long du chemin, on a pu constater les dégâts provoqués par la pyrale du buis la saison passée : nombre de ces arbustes désormais dépouillés de leurs vertes feuilles persistantes, ne survivront pas ! C’est là une cause, entre autres, du réchauffement climatique !

Nous voici arrivés au col du Sapenay, altitude 897 m. Ici on rejoint la route asphaltée qui arrive de Chindrieux, laquelle on suivra sur quelques centaines de mètres, direction Sud, sans dénivellée. On découvre le vaste plateau herbeux vallonné, bordé et parsemé de haies et bosquets. Là le vent se fait sentir.

Puis apparaît sur notre droite, le superbe belvédère sur la Chautagne. Surplombant le lac du Bourget en son extrémité Nord, le site est équipé d’un plan d’envol pour deltaplanes, parapentes. Impressionnant de se jeter dans le vide du haut de cette barre rocheuse !

Quel lieu paradisiaque pour notre pause casse-croûte, dans ces conditions idéales. Quelques clichés emmagasinés dans la boîte à souvenirs : à nos pieds, le lac, Châtillon, Chindrieux, le départ du canal de Savière ; la plane Chautagne et sa peupleraie la plus grande d’Europe ; au loin le Rhône, Culoz et le Grand Colombier qui culmine à 1 525 m, au fond les monts du Jura. Plus au sud, la montagne du Chat, l’abbaye de Hautecombe…

Repus, le regard jamais lassé, il nous faut bien quitter, à regret, ce site enchanteur. Après quelques foulées sur la route asphaltée, ascension un peu ardue de la prairie pentue pour rejoindre, en haut, le bon chemin, ignoré en matinée, sur notre gauche. Suivons-le direction sud, sur ce vaste plateau herbeux, bénéficiant de beaux points de vue sur la Chambotte, le lac, le Chat, et au fond, la chaîne enneigée de Belledonne.

Puis à nouveau en forêt, et nous laissant séduire par le balisage, petit crochet accidenté pour accéder au point culminant de la rando, à 986 m, dénommé belvédère, un peu décevant, certes.

Poursuivant vers l’est, voici qu’on retrouve notre itinéraire du matin. Petite pause près de la chapelle retrouvée, et du belvédère de l’Albanais, avec sa Table d’orientation.

Le sentier pierreux en forte déclivité descendante nous ramène vite au village de Cessens, des vaches paissant là nous jetant un regard curieux. Ici nous attend notre car.

Ce coquet chef-lieu attire notre attention par ses bâtiments publics bien restaurés et mis en valeur : le four banal à pain avec sa charpente massive en bois, le clocher avec sa haute flèche effilée zinguée, la mairie, sobre, l’école harmonieusement teintée… Petite déception : plus de débit de boisson ici ; contentons-nous de la fraîche eau de la proche fontaine.

A leur retour, nos amis, fourbus, auront parcouru une distance d’environ vingt kilomètres en accédant au Mont Clergeon, soit le double de la nôtre : bravo ! A fatigue similaire, notre performance nettement moindre justifie sans doute la dénomination adoptée par notre section, en toute logique, et sans complexe.

Et alors pourquoi ne pas renouveler ce genre de sortie commune, souhait ainsi formulé par l’ami Michel dans son intervention au micro.

Sur un plateau d’altitude, à la belle saison : choix d’une boucle d’une distance inférieure à dix kilomètres, pour une dénivellée ne dépassant pas 300 m, tandis que les collègues aguerris gravissent les sommets alentour ! Mais il me semble que je n’invente rien, le problème étant de coordonner l’action, et je suis conscient que cela n’est pas facile.

Merci à tous pour cette journée.

P. S. C’est toujours avec tristesse que nous apprenons la disparition d’une camarade… La Kiki a brutalement quitté cette vie où un destin sournois ne l’a pas ménagée. Paix à son âme : il nous reste des souvenirs…

EP/vm

2017.04.18 LPP Chaos du Chéran

Le 02/05/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

18/04/2017

Le chaos du Chéran

(Photos Viviane) (LPP) 2017.04.18 CHAOS DU CHERAN

On ne déroge pas à la règle : rassemblement au parking Georges Brassens pour un départ prévu à 13 heures.

Météo : temps bien ensoleillé, mais forte bise soufflant en rafales glaciales. Dans ces conditions, que fait-on ? Modifions le programme ! Trop exposé aujourd’hui, le circuit de Balmont est remplacé par celui du « chaos du Chéran », sans doute plus abrité ! Choix qui s’avèrera judicieux.

NB : Pour un descriptif plus détaillé de ce circuit, vous voudrez bien vous reporter à la précédente « chronique » en date du 02 août 2016.

Donc dix-sept personnes en covoiturage pour un premier arrêt-minute à Chaux : c’est avec empressement que nous prenons à bord celle qui, plus tard, a l’intention de nous gratifier à nouveau de sa généreuse hospitalité, toujours très appréciée ! Alors surtout, ne l’oublions pas !

Second arrêt/mn aux « Quatre Chemins » (Alby) où on laisse en stationnement un véhicule, pour une raison de commodité de retour. Passons… ;-)

Héry/Alby, Cusy, puis à gauche : route des Crêts où, un plus loin l’étroitesse et la forte déclivité invitent les « chauffeurs » à une prudence évidente.

Arrivés au bas, sur le vaste parking, un léger incident tempèrera quelque peu l’ambiance dans le groupe, joyeux de se trouver là à deux pas de la rivière dont le bruit caractéristique nous parvient.

C’est parti ! Le sentier de terre, très praticable en cette période sèche, nous amène rapidement en vue de la belle passerelle métallique qui, au-dessus du Chéran, nous permet de relier Cusy à Gruffy. Avant elle, il n’y a pas si longtemps, il fallait traverser à gué !

Apprécions au passage la limpidité de l’eau de la rivière à gros débit aujourd’hui, nous arrivant des Bauges, au sud, site protégé dont elle est l’élément moteur.

En sortie, ignorons le parcours sur la gauche en direction du Moulin Janin, qu’on réservera pour plus tard, et empruntons sur la droite, ce bon chemin longeant le cours d’eau, abondamment illustré par différents panneaux et accessoires de signalisation et documentation sur le site, sa flore, sa faune de cet espace nature. L’un deux, sonorisé au moyen d’un dispositif solaire, nous permet même d’écouter chanter les oiseaux locaux.

Nos marcheurs, charmés par l’originalité des lieux, l’ambiance reposante, progressent sans difficulté en remontant le cours enchanteur de ce torrent alpestre. Sur cet agréable chemin bien aménagé, on profite également de l’ombrage léger des grands arbres, leur feuillage n’étant pas encore entièrement développé.

Et l’absence de bise en ces lieux, est appréciée.

A l’approche d’une prairie apparaissent, se détachant dans l’azur au loin au bout du Semnoz, les Tours Saint-Jacques, squelettiques au-dessus de la verdure.

Laissons, à gauche, le sentier qui mène à la D 31, une centaine de mètres plus haut, en amont des virages, qui accède au Pont de l’Abîme. Celui-ci, fort pentu, n’est pas conseillé aux « Pas Pressés » que nous sommes.

Puis, bien vite, après quelque cheminement sur des caillebotis antidérapants, apparaissent les énormes blocs de calcaire disséminés dans la rivière, nous indiquant que nous arrivons au « chaos », l’eau se frayant bruyamment un passage parmi ceux-ci.

Terminus du parcours ! Tout là-haut, à une centaine de mètres au-dessus du lit formé de profondes gouilles, se détache l’impressionnant ouvrage suspendu où circulent des véhicules dont on peut entendre le bruit des pneus sur le tablier composé de bastings de bois juxtaposés.

La pause contemplative en ce site hors du commun nous permet d’admirer ces falaises verticales que le torrent impétueux a creusées au fil des siècles pour son passage : difficilement imaginable !

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Et il nous faut bien penser alors à rebrousser chemin, sous le soleil généreux, par une température très favorable à la marche, longeant cette limpide rivière qui se fait joyeusement entendre.

L’un des nombreux panneaux descriptifs nous rappelle que nous sommes ici dans la vallée des cyclamens, fleur qui a, entre autres, donné son nom à un titre du premier roman d’Yvonne Dubois. Paysanne d’Allèves, où elle est née en 1931, celle-ci est l’auteur de plusieurs récits, chants d’amour à la paysannerie locale, en communion avec la nature dont elle est profondément éprise, ses « bêtes » vouées à leur disparition, les cyclamens qu’elle cueillait, …

Ses ouvrages :

« La Vallée des Cyclamens », publié en 1983, réédité en 2005

« L’Ocarina rouge » en 1986

« Les Perles bleues » en 1996

« Couleur de terroir » en 2003.

Louis (Lucien), le mari d’Yvonne, paysan, était originaire de Saint-Sylvestre.

Plus bas, aux abords de la prairie bordée de grands arbres, le Chéran, jusque là tumultueux, s’assagit pour laisser place, en s’élargissant, tout à son aise, à de beaux plans d’eau peu profonds, invitation à la baignade, à la saison plus propice. Petit arrêt-détente contemplatif autour de cet équipement judicieusement disposé là : on reste admiratif devant ce spectacle reposant.

La passerelle n’est plus très loin. Agréablement dépassée, le sentier bien sécurisé pour franchir les derniers ruisseau, ravins, nous ramène paisiblement au parking, tout proche.

Les voitures revenues au chef-lieu de Cusy, la majorité s’orientera vers Gruffy, permettant ainsi, en franchissant le pont suspendu, de revoir, tout au fond de la gorge, la minuscule plateforme d’où on pouvait contempler tout là-haut, l’impressionnant ouvrage d’art.

Avec la remontée, il nous faut à nouveau composer avec les violentes bourrasques de bise froide, fort désagréables, dont le fond de vallée nous avait protégés.

Chaux : joyeusement, tout ce petit monde ravi, va alors prendre place autour de la table préalablement préparée à dessein.

Là, de savoureux gâteaux « maison » vont titiller nos papilles ; et l’un d’entre nous, anticipant au fait que ces délices salivés « glissent » bien, assura le nécessaire… Merci, Mado, Ambroise.

Cette chaleureuse réception ne pouvait alors que se terminer en chanson ! Que cette après-midi fut agréable ! Merci à tous de votre joyeuse participation.

La prochaine fois, sans doute au Roc-de-Chère pour une dernière sortie à mi-journée, de la saison printanière.

EP/vm

2017.04.12 LPP Doussard La réserve du bout du lac

Le 19/04/2017

« TRIBULATIONS D’UN « PAS PRESSE »…

12/04/2017

Doussard – Au bout du lac

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Moi qui n’avais pas forcément l’intention d’écrire un « papier » sur cette sortie connue…

« Pauvre vieux ! » il est des jours où le sort s’acharne…

Donc, onze personnes présentes, dont une nouvelle venue en quête d’un essai, sur le parking rue Georges Brassens, pour un départ à 13 h, comme d’habitude. L’influence de la période pascale a sans doute contribué à ce qu’aujourd’hui notre effectif soit réduit. Qu’à cela ne tienne : avec une aussi belle météo, cette sortie est prometteuse.

Trois véhicules seront nécessaires pour le covoiturage, direction « la réserve du Bout du Lac ».

L’une d’entre nous, donc la « nouvelle », pour sa première sortie avec « les Pas Pressés », tenait impérativement à partir avec sa propre voiture, prétextant de pouvoir, en cours de trajet, écouter sa musique métal favorite ! Ben, on ne va pas bouder cette objection, les volontaires pour le service du transport n’étant pas légion !

Bien, transbordons donc les deux équipements déjà déposés dans le « vieux » kangoo.

Et là, premier incident : une serrure récalcitrante à l’impulsion de la clé, ne permet pas d’ouvrir le hayon arrière. Bien, accédons donc au contenu du coffre, à genoux sur le siège arrière ! Sacs et bâtons sont répartis entre les deux voitures susceptibles de nous prendre à bord.

Le temps de m’assurer que le conducteur du troisième véhicule ait bien assimilé le trajet, voilà que le premier, sans doute par méprise, démarre sans m’attendre, avec… mon sac, mes bâtons… Pourtant c’est un bon copain ! Sourd à mes appels désespérés, me voici debout, pantois, gesticulant au milieu de la route en vains mouvements, mes chaussures à la main !

La troisième voiture déjà au complet, vais-je être condamné à n’assurer qu’un rôle de gardien de parking en ce bel après-midi ?

Mais non, attentive, la conductrice de la voiture intermédiaire au-devant, apercevant ma détresse dans son rétroviseur, s’arrête et me prend en charge, car elle a de la place, elle. Oui, mais en contrepartie, me seront alors imposés… une quinzaine de kilomètres d’écoute de sa musique favorite à laquelle elle tenait tant, laquelle n’a absolument rien à voir avec ma préférence pour notre virtuose artiste local : Christophe Pessey ! Consciente malgré tout de mon inconfort acoustique, elle en modère l’intensité, et comme ma capacité auditive est déjà bien sur le déclin, je vais plutôt m’en tirer assez bien.

Mais… « Pauvre vieux ! »

Après un trajet heureusement ensoleillé, nous voici arrivés sur le parking poussiéreux jouxtant la route de la Vieille Eglise, à Doussard. Récupérant mon équipement dispersé, je propose, pour varier, d’effectuer aujourd’hui le trajet en sens inverse des aiguilles de la montre.

Longeons d’abord l’Ire, à gros débit actuellement, la fonte des neiges dans les Bauges l’alimentant généreusement.

Et profitons de l’abondante et instructive signalisation disposée judicieusement, à maints endroits, tout au long du parcours.

Quittons plus loin ce large et confortable chemin de sable compacté, plan, en forêt, où les arbres laissent apparaître leur nouveau feuillage, pour aborder la zone du marais, sec en cette période de beau temps qui dure.

Le cheminement se fait alors sur la longue lignée de passerelles composées de bastings juxtaposés, ce dispositif n’ayant guère son utilité aujourd’hui, et c’est tant mieux. A la roselière succède le vaste tapis d’ail des ours (allium ursinum), dont l’odeur forte emplit l’atmosphère ambiante. Comestibles, ne pas confondre ces feuilles odorantes (ce sont elles que l’on consomme) avec celles du muguet, très ressemblantes, ou du colchique en automne. Pour cela, il suffit de les humer.

Au sol donc, ce vert prononcé, plus loin le bleu du lac, et au-dessus l’azur du ciel, quelles nuances dans le décor !

Et l’on arrive à « l’Eau Morte », l’affluent le plus important du lac lequel, en ce lieu, est squatté par le castor.

M… : mes lunettes ? A l’évidence, elles ne sont plus au-dessus de mon nez ! A mon insu l’attache, certes en mauvais état, n’a plus assumé son rôle ! Tombées en cheminant sur cet étroit sentier végétal, où donc les retrouver ? Sans grand espoir de succès, dans ce fouillis de verdure, je rebrousse chemin jusqu’à la prairie, bientôt rejoint dans mon exploration minutieuse, par les copains compatissants. Interview des promeneurs arrivant sur ce sentier : rien ! Mes bésicles ont sombré dans le champ d’ail ( ! )

« Pauvre vieux ! » En plus d’une ouïe déficiente, te voilà désormais bigleux !

Côté positif : durant cet intermède imprévu, ces dames ont pu apprécier la douceur d’un bord de l’eau ensoleillé : ce n’est pas perdu pour tout le monde !

Ici donc est le domaine du castor, l’enchevêtrement d’arbres tombés trahit sa présence. Sa description, ses mœurs, son habitat, sont amplement décrit sur de nombreux panneaux colorés, explicites.

Et si je sortais à nouveau mon « Nikon » ? Zut : qu’apparait-il sur son écran ? « Votre carte-mémoire est en lecture protégée ». Ce qui veut dire, en clair, que cette carte n’accepte plus de photos dans son état actuel. Il ne manquait plus que ça ! Pour y remédier, il faut l’extraire de son logement et actionner la languette minus pour la repositionner. Mais bon dieu, pour ce faire, il me faut mes lunettes !

« Pauvre vieux ! » : plus de photos !

La tour Beauvivier se présente à nous : de ce belvédère aménagé sur ce vieil édifice de pierres rafistolé, on jouit aujourd’hui d’un superbe panorama dégagé sur l’étendue d’eau à la teinte virant à l’émeraude et son décor de montagnes l’entourant.

Dès lors, on chemine sur de larges passerelles faites de caillebotis, surélevées au-dessus de la roselière noyée : quelle somme de travail et d’investissement pour réaliser de tels équipements permettant à tout un chacun, poussettes, handicapés, etc., de pouvoir accéder à ce cadre enchanteur.

Bientôt un large ponton aménagé en plateforme face au lac apparait, le regard, de là, portant en enfilade sur tout le « petit lac » coloré. N’est-ce pas un lieu rêvé pour pousser la chansonnette ? A cet effet une mélodie est donc proposée, au titre évocateur : « Le lac bleu d’Annecy ». Mais il me faut bien compenser la mémoire défaillante par un support écrit, lequel a été prévu.

Oui, mais pour le lire, il me faut… mes lunettes ! « Pauvre vieux ! »

Sauvé provisoirement : le copain qui, au départ m’avait trahi, me vient en secours en me proposant sa « réserve d’optique » bienvenue, laquelle va bien compenser. Ambroise, t’es bien le meilleur !

Et heureusement que de belles voix féminines m’accompagnaient fort brillamment dans mes vocalises non mémorisées ! Merci.

Bien vite le large chemin retrouvé nous ramène à la prairie, bouclant ainsi le premier circuit, là où, alentour, ces fichues lunettes supposées tombées, serviront peut-être de loupe à quelque grenouille coassant par là !

Puis, empruntons sur la droite, avec quelques hésitations pour certaines de ces dames, l’attrayante petite passerelle suspendue, instable, objet de plaisantes sensations, qui nous permet de franchir l’Ire.

En sortie de la petite forêt qui suit, on découvre à nouveau avec ravissement, le lac dans toute sa splendeur sous le soleil radieux.

En bordure de la plage aménagée où viennent mourir les vaguelettes poussées par une bise modérée, leur bruit sur le gravier nous rappelant d’autres vastes espaces nautiques qu’on a pu reconnaître par ailleurs : nostalgie…

Après une pause panoramique apaisante et quelques pas sur le sable, rebroussons chemin, un peu à regret pour poursuivre notre périple paisible en forêt aérée.

Arrivés au parking, le soleil est encore haut ! Et si on en profitait pour découvrir ce hameau de Verthier, situé à un quart d’heure d’ici ?

Pittoresque vieux village rattaché à Doussard, que traverse l’Eau Morte. Anciennes fermes bien retapées, chapelle (fermée) restaurée en 2001, vieux pont sur la rivière limpide, arbustes fleuris : que de charme !

Ici est le point de départ du GR 96 pour le col de la Forclaz.

Bien ? Un peu tard à présent pour pousser jusqu’au deuxième pont.

Donc, demi-tour, et bien vite, la D 909 traversée, nos voitures sont en vue.

Bon, allez ! Au casse-croûte ! Restez là-bas à l’ombre des filles, on arrive…

«             - Guy, sors le nécessaire, s’il te plait !

  • Ah, moi je n’ai que la table !
  • Comment çà ! Alors, Ambroise, ouvre ton coffre !
  • Moi ? C’est vide : je n’ai rien !
  • Ah bon ! Pourtant dans la Peugeot, j’y ai vu que mes chaussures ! Regardons encore ?
  • Ben rien ! m…. alors, faut se rendre à l’évidence : le goûter a dû rester dans le Kangoo §
  • Eh ! Les filles, revenez : y a rien à bouffer ! »

La totale, y manquait plus que ça ! On n’a plus qu’à aller casser la croûte à Sous-Aléry, le lac en souvenir !

« Pauvre vieux ! » : confus, la mine défaite devant la risée des copains !

  • Allez, en route pour le retour, et aussi ma … seconde dose de « Métal Music » : dur !

Jusqu’à Sevrier, ça roule, mais devant mes yeux sans assistance, le paysage est flou ! et le moral dans les chaussettes. Puis les ralentissements arrivent ! Ben j’aurai peut-être plus le temps d’y voir clair ! Et de penser au casse-croûte ! Et si, par oubli, je l’avais laissé au pied du Kangoo et qu’un toutou affamé, passant par là, n’en laissait alors qu’un sachet vide, déchiqueté ?

« Pauvre vieux ! »

Enfin le gymnase est en vue ; accueilli comme on peut s’en douter, par un attroupement de mines hilares, ça va de soi !

Et le coffre de la Kangoo toujours condamné ! De plus on me fait ironiquement remarquer que si toutes les portes sont bien fermées, par contre la vitre, elle, est restée ouverte !

« Pauvre vieux ! »

Alors, debout sur le siège arrière, arquebouté, la tête plongeant sous la tablette au plus profond du coffre pour inspecter avec force interrogation : « Euréka : sachet en vue ! Ouf, sauvé !

Et les joyeuses plaisanteries de fuser alors autour de la petite table, l’appétit satisfait ! Ainsi la balade se termine de la meilleure des façons. Mais qu’il y avait donc matière à se divertir !

Vraiment alors, il y a des jours « sans… » ! « Pauvre vieux ! »

Allez, à la semaine prochaine, à Balmont, avec… de nouvelles lunettes !

P.-S. Si, par un curieux hasard, des lecteurs n’étaient pas rassasiés, pour des précisions complémentaires concernant le descriptif de ce superbe circuit de la réserve du Bout du Lac, reportez-vous au premier « jus » en date du 19/11/2015 (du même auteur).

Merci de votre attention.

EP/vm

 

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2017.04.04 LPP Allonzier-la-Caille le Crêt de la Dame

Le 04/04/2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

04/04/2017

Allonzier-la-Caille – le Crêt de la Dame

 

  (Photos Edmond) (LPP) 2017.04.04 ALLONZIER Crêt de la Dame

(Photos Viviane) (LPP) 2017.04.04 ALLONZIER LA CAILLE

                              

La sortie sur Balmont reportée, en remplacement nous optons, d’un commun accord, pour la destination d’Allonzier-la-Caille où nous attend la boucle du Crêt de la Dame, inconnue de la plupart d’entre nous. Tergiversations : dans quel sens la ferons-nous ?

Particularité en ce mardi 04 avril : à 13 h sur le parking rue Georges Brassens, les randonneurs des « P’tits Pas du Thiou » ont eux-mêmes rendez-vous pour leur propre destination, en covoiturage, mais il y aura de la place pour tous ! Après les manifestations d’affabilité convenues, chacun partira de son côté.

Donc direction nord pour nos six voitures, ça n’est pas coutume, et tous nous retrouver au point prévu, cote 680 m, ce qui donnait lieu à quelques hésitations.

1850 Allonziérains (ou Allonziérois) peuplent cette commune située à une douzaine de kilomètres d’Annecy, près des ponts de la Caille. Elle est entourée par celles de Cruseilles, au nord, Cercier et Choisy à l’ouest, Villy-le-Pelloux et Saint-Martin-de-Bellevue à l’est, et Cuvat au sud.

Son nom a pour origine celui d’une ancienne auberge à l’enseigne de cet oiseau. Ses limites naturelles sont constituées par les profondes gorges des Usses au nord, le Viéran à l’est, et à l’ouest le ruisseau de Mounant.

La commune a connu une démographie galopante dès 1980, favorisée par le nœud routier de l’A 41 qui a permis la création d’une zone industrielle et commerciale dynamique, regroupant une trentaine d’entreprises, dont Pilot Europe (fournitures scolaires), employant 220 salariés.

Dès le départ de la balade, en amont du chef-lieu, d’emblée nous attend, sur une distance relativement courte, une forte grimpette en forêt. Le sentier rocailleux à forte déclivité ascendante va mettre à l’épreuve les organismes, suscitant la réprobation de certains marcheurs pour ce type de parcours, avec raison certes. Néanmoins au bout de trois quarts d’heure d’effort, la cote 890 m est atteinte avec le sommet du Crêt de la Dame. Puis, bien vite cette difficulté passagère laissera place au regard admiratif que nous offre le belvédère situé légèrement au-delà du dôme sommital. Malgré la brume tenace qui stagne au loin, au-delà du village de Cuvat, à nos pieds, le panorama s’étend au sud, sur le lac d’Annecy, laissant deviner les montagnes baujues, au loin. Vers l’est, sur notre gauche : le village perché de Saint-Martin-Bellevue, que domine le Parmelan. A l’ouest : Ferrières et la Mandallaz.

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Puis se profile une longue et agréable descente en pente douce, par un bon chemin ensoleillé serpentant en forêt aérée. Petite pause au bas, arrivés à la Clé des Faux, à la jonction avec une petite route arrivant du hameau de Rossy. Dès lors changement de direction : nous empruntons le bon chemin vers le nord, en lisière de bois, nous amenant confortablement aux Quatre Chemins. Traversée de la D2 arrivant d’Allonzier, puis à nouveau, obliquant vers l’est, nouveau tronçon, un peu accidenté, toujours en forêt, au bout duquel les ponts de la Caille se profilent.

Ici un arrêt-visite est incontournable, admirant ces deux imposants ouvrages à l’architecture bien différente, qui nous laissent admiratifs devant le franchissement de cette impressionnante gorge, œuvre de l’érosion, au fil des siècles, par cette rivière des Usses, ce dont on a peine à s’imaginer.

Ce cours d’eau long de 47 km, réputé aurifère, arrive du versant sud du Salève, arrose vingt-trois communes dont Cruseilles, Frangy, et se jette dans le Rhône en amont de Seyssel.

Le pont Charles Albert, le plus ancien, est un ouvrage suspendu à haubans encrés au-delà de deux hautes tours harmonieuses, de part de d’autre. D’une longueur de 192 m, il surplombe le cours de la rivière, de 147 m. Il fut inauguré le 11 juillet 1839 devant dix mille personnes, en présence du roi qui lui a laissé son nom. Classé, il est actuellement réservé aux piétons et cyclistes.

Constat affligeant hélas : chaque année, cinquante à quatre-vingts personnes (en 2007 : 64 hommes et 32 femmes !) choisissent de mettre fin à leurs jours en passant per dessus la rambarde… S’imagine-t-on ces drames !

De cet édifice, on peut contempler, plus au sud, le très esthétique pont routier dans sa blancheur étincelante. Il enjambe la gorge d‘une seule arche harmonieuse. Le pont Albert Caquot a été construit en béton non armé, de 1924 à 1928.

Un peu plus à l’est, le viaduc des Usses permet à l’A 41 le franchissement de la gorge.

Les bains de la Caille, aujourd’hui désaffectés (depuis 1960), étaient alimentés en eau sulfureuse par deux sources alcalines gazeuses jaillissant en fond de vallée, en aval des ponts, à une température de 30°. Elle soignait plus particulièrement les maladies de la peau, goutte, articulations, rhumatismes… De plus elle était digeste. En 1948, l’établissement comprenait des cabines pour bains et douches, des chambres. Y étaient édifiés une chapelle, une madone sculptée par Constant Demaison, et même un…casino ! En retrait une réplique de la grotte de Lourdes.

Retour sur le village d’Allonzier par un bon chemin parallèle à la D 1201. Nos véhicules retrouvés, il nous faut, avec plaisir, faire honneur à l’invitation de nos amis Marie-Louise et Guy, à terminer joyeusement notre périple dans leur résidence secondaire située au-delà de la route principale. Une météo favorable nous permettra ainsi de savourer bien agréablement dans le jardin, les gâteaux de nos généreuses pâtissières, tout en étanchant notre soif !

Il va être 18 h 30 lorsque nous devons quitter le home accueillant.

Fatigués tout de même : nous aurons marché courageusement durant 9 km, avec une première partie de parcours pénible, reconnaissons-le.

Donc bravo à tous nos randonneurs du jour, et encore MERCI à Marie-Louise et Guy pour leur initiative appréciée.

Prochaine sortie : le Bout du Lac, pour nous reposer !

EP/vm