2015/12/08 LPP De Loverchy à Châteauvieux, de Malaz à la Butte Saint-Martin

Le 08/12/2015

Dans Archives des randos Les Pas Pressés 2015 à 2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

08/12/2015

… De Loverchy à Châteauvieux, de Malaz à la Butte Saint-Martin :

Découvrons, l’esprit curieux, Seynod par les petits chemins…

(LPP) 2015.12.08 SEYNOD Par Les Petits Chemins (Lien photos)

 

La matinée durant, un épais brouillard rendait flou notre décor familier, laissant ainsi planer le doute quant à la perspective de notre sortie du jour.

Programmée sur Seynod, quelle désillusion alors si l’étincelante mouette du Crêt d’Haut s’apparentait à … un corbeau !

Mais non ! A l’heure du rassemblement au parking de Sous-Aléry, plus d’interrogation : ce soleil souhaité parvenait enfin à faire disparaître ce décor tristement humide, pour laisser place à un beau ciel d’azur ! Parfait, d’autant plus qu’une douce température est propice à la randonnée.

Alors ? En route ! Oh pas loin, puisque le point de départ de la balade se situe avenue Montaigne, au bas du parc public, près du ruisseau de Loverchy. La fontaine, eau coupée pour risque de gel, sera notre point de ralliement au retour. Je ne peux que vous conseiller de revenir à la belle saison pour apprécier la délassante ambiance phonique et le plaisir des yeux lorsque la vingtaine de jets d’eau y sont activés. Plus haut, un grand bassin circulaire libère cette eau qui s’écoule en cascades le long d’un chenal arboré alimentant la vaste fontaine : un régal ! Certes, ce n’est pas Versailles… ! Mais ces lieux méritent d’être mieux connus !

L’avenue Montaigne remontée, voilà qu’on côtoie une jolie petite aire de jeux, idéalement située ! Ah ! Que n’a-t-on emporté dans le sac, les boules de pétanque… Un peu plus loin, près de ces austères bâtiments, il n’est par contre pas question de nous y arrêter aujourd’hui, car là, rue Blaise Pascal y est implantée la perception, trop souvent cause de tracas n’est-ce-pas ?

Nous voici arrivés dans le secteur résidentiel des Regains, où les petites rues bordées de haies basses, portant des noms évocateurs de nos plus célèbres poètes : Balzac, G. Sand, Rimbaud, entre autres, y ont trouvé place. A nouveau un reposant espace arboré, et nous longeons la maison de retraite de Pré Fornet, dont la capacité d’accueil a été tout récemment augmentée avec une construction composée d’une quarantaine de studios avec loggia, tous de même superficie, de conception identique. Calme, verdure, caractérisent ces lieux, mais notre souhait reste cependant d’y résider le plus tard possible…

Malaz : un petit arrêt s’impose dans ce cadre panoramique arboré, face à la montagne de Sainte-Catherine. Y est implantée cette ancienne maison bourgeoise, propriété communale aujourd’hui, restaurée et agencée à des fins culturelles, dont une salle de spectacles. Trônant au milieu du parc verdoyant, entouré de grands arbres, cette sculpture monumentale remarquable réalisée sur l’embase conservée d’un séquoia abattu, tronc à la circonférence hors normes. Création récente aussi : un verger composé plus particulièrement d’essences locales ou anciennes. La bâtisse accueille également le siège de la « Société des Auteurs Savoyards ».

Ce court intermède achevé, il nous faut dépasser une zone de chantier animé où un imposant lotissement composé d’immeubles, prend forme, route des Blanches ; nous sommes à l’arrière côté Est, de la Z.A.C. de Périaz. S’en suit un large chemin carrossable en légère pente ascendante, qui nous conduit plus haut en direction de Vieugy.

Au pied de ce couple d’arbres solitaire, le panorama alentour nous incite à une petite halte, où le contenu de la gourde sera le bienvenu ! Dommage que les grues érigées, en fonctionnement un peu plus bas, contrastent de façon discordante avec ce décor campagnard…

Profitons encore de cet espace qui s’amenuise : il se pourrait bien que dans un avenir pas très lointain, le béton supplante ces prairies…

Un peu plus haut, des effluves caractéristiques nous indiquent que nous abordons le GAEC de Vergloz, l’une des dernières exploitations agricoles encore en activité sur la commune. Attenante, « La Ferme de Vergloz » propose ses cinq chambres d’hôtes, où le couple Martel accueille les touristes amateurs de produits du terroir.

La traversée de ce hameau au calme campagnard, laisse à penser que ses résidents tenaient à conserver une âme d’origine paysanne, traditionnelle. Pour preuve : en parcourant la rue principale, on peut lire sur les panneaux indicateurs : « Chemin des Gromailles », ou « Chemin des S’nailles »… Le premier terme désigne, en patois local, l’action de casser les noix pour en extraire les cerneaux, aux fins d’en presser l’huile ; le second désigne, également en patois, les clarines que portent les vaches en pâture.

Après le rond-point de Châteauvieux, on arrive au point le plus haut de notre balade, à la côte 590 m. A droite, le site du château du même nom, est une maison forte dont l’origine reste floue. Depuis le XIIIe siècle, de nombreux propriétaires se sont succédés. Propriété privée, peut-être qu’aujourd’hui mériterait-elle une autre affectation que celle d’un centre d’exploitation rurale !

Puis, plus bas vers l’ouest, on longe l’imposante salle polyvalente « Espace Cap Périaz ». Edifié à l’écart du centre commercial, celui-ci construit dans les années 2000 sous la municipalité Jacques Besson, elle peut accueillir jusqu’à 850 personnes.

Et arrive le giratoire du Crêt d’Haut sur la RD 1201, où trône la « mouette ». Cette remarquable sculpture en inox, de 5 m de haut, a été érigée en 2004 sous l’impulsion du maire actuel, Françoise Camusso. Elle est l’œuvre de l’entreprise spécialisée SATIL de Chambéry, d’après le modèle miniature créé par Alexandre Gantelet, artiste local. Elle a été récemment installée en ce lieu panoramique, et s’est vite imposée comme point de repère géographique.

Et pourquoi ne pas marquer notre passage ici avec une photo de groupe ?

Quittons à présent la route des Emognes qui mène aux cimetières un peu plus loin, pour nous engager sur cette portion de chemin, d’aspect terreux, dans la prairie, rejoignant le chemin des Muriers, en direction du hameau de Branchy, que nous ignorerons.

Chemin (mais que de chemins !) des Bouvaux, en fait à présent route asphaltée, on passe près de la ferme Gantelet, et voilà que l’on « attaque’ la dernière côte, démoralisante pour certains, qui mène à la Butte Saint Martin. Ouf ! Que le muret d’enceinte entourant la place devant l’église, sera le bienvenu pour des jambes déjà bien sollicitées, quitte à faire fi du panorama en lui tournant le dos. Dommage que des nuages viennent entraver l’action d’un soleil déclinant, car au-delà des installations sportives en contrebas, le panorama est superbe.

Entre autres, au loin, l’aérodrome de Meythet dépassé, se dessine la falaise incurvée, caractéristique de la Mandallaz ; plus à droite, le village perché de Saint-Martin, au fond fait face à notre présente butte que domine l’église du même nom. Mais la halte sera courte car nos voitures sont encore loin d’être en vue…

Le petit bois franchit, la rue du Muraillon nous amène à celle du Pré de Vassy.

En plusieurs points, celle-ci donne accès à l’espace vert que longe un sentier botanique où des essences d’arbres sont répertoriées. Sa portion terminale nous sera interdite car un bruyant chantier d’élagage y a cours. Donc on ne verra pas l’étang situé à l’extrémité ouest aujourd’hui.

Quelques pas sur le bitume seront nécessaires par la rue des Frênes, puis celle des Aubépines, pour accéder à la place Saint-Jean, centre du Seynod moderne. Après le passage aérien au-dessus de l’avenue d’Aix-les-Bains, un large sentier aménagé en parcours sportif, longe sur sa gauche, le ruisseau de Loverchy bordé de haies, qui en fait un itinéraire agréable à la belle saison.

Nous n’irons pas jusqu’au bassin de rétention de Val Vert. La passerelle franchie, ouvrage pentu en bois d’une longueur de 13 m, au-dessus du ruisseau, nous retrouvons l’avenue Montaigne où nous attendent nos véhicules laissés là trois heures plus tôt, après huit kilomètres de marche, de quoi fatiguer quelques vieilles jambes…

Quelques bancs disposés là, de même que la margelle circulaire de la fontaine, désormais silencieuse, seront vite occupés, afin d’y déguster, dans la bonne humeur, le goûter coutumier. Il va être 17 h, et la nuit, même sous un ciel redevenu clair, arrivera vite !

De l’avis général, une bonne impression se dégage pour le choix et le bon déroulement du cette boucle autour de Seynod.

Ce descriptif de notre balade apparaîtra sans doute trop long ! Mais d’un itinéraire à priori anodin, que de découvertes ont attisé notre curiosité sur ces… petits chemins ! Alors, attention ! La prochaine fois : interrogation écrite ! Le sujet : « De Loverchy à…»

Merci de votre attention, et votre bienveillance !

Allez, à bientôt chez les « Pasnaillus » (les mangeurs de carottes: terme familier pour désigner les habitants de Rumilly, selon la légende).

Quelques statistiques sur Seynod :

  • En 2013 : 18 842 habitants. Superficie : 19,17 km2 – 700 logements récents.
  • Evolution de l’habitat :

251 en 1800 - 502 en 1901 - 990 en 1954 - 9.340 en 1975 - 16.365 en 1999.

  • Chef lieu de canton le plus peuplé de Haute-Savoie avec 53 451 habitants
  • Fusion avec Vieugy en 1965 – avec Balmont en 1973/1999
  • Jumelages :
  •  Ineu (Roumanie), en 1999
  •  Malgrat de Mar (Espagne) en 2005
  • 8 écoles primaires, dont les Cordeliers (privée)
  • 2 collèges : le Semnoz avec 900 élèves, et les Cordeliers
  • 2 lycées : A. Gordini : métiers mécaniques et productique ; carrosserie
  • P. Favre/Les Bressis (privé)
  • A visiter : « le Chemin Idéal » : jardin extraordinaire Léo Gantelet au 08, route des Emognes, où sont exposées entre autres 33 sculptures d’artistes locaux.

EP/vm

 

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