2015/10/20 LPP Le Roc de Chère

Le 20/10/2015

Dans Archives des randos Les Pas Pressés 2015 à 2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

20/10/2015

LE ROC DE CHERE

 

Quel plaisir de voir cette petite troupe progresser, en bavardant gaiement, sur cet agréable sentier lumineux arpentant la haute futaie colorée. Nous sommes sur l’un des circuits du Roc de Chère, lieu toujours aussi attrayant quelle que soit la saison, d’autant plus que l’ami Louis nous guidait ici en connaissance de cause, n’étant pas venu à l’improviste… Visiblement nos marcheurs appréciaient.

Rassemblés pour un départ à 13 h de Sous-Aléry, six voitures étaient nécessaires pour acheminer ce groupe de joyeux randonneurs, par ce ciel d’automne hélas plutôt bouché, le soleil ne devant faire que bien plus tard une bien timide apparition.

Qu’à cela ne tienne ! Parés pour la marche, nous quittons nos véhicules stationnés sur le parking d’Echarvines, et nous engageons sur l’agréable sentier en lisière de forêt. Celui-ci jouxte la verte pelouse attrayante du vaste terrain de golf où s’ébattent quelques joueurs poussant leur caddie bourré des accessoires nécessaires pour assouvir leur passion favorite. Attention à cette balle qui serait lancée malencontreusement dans une fausse direction après je ne sais quelle maladresse ! Allons donc, as-tu déjà vu çà ?

Mais revenons à la silhouette de ces chariots poussés, au loin : ne les prendrait-on pas pour des poussettes occupées par un gros bébé ? C’est ce que nous faisait remarquer en souriant l’un de nos joyeux drilles, toujours à l’affût de la petite plaisanterie amenant le fou rire… Puis, un peu plus loin, c’est une coquine allusion à l’absence de boules écarlates sur ces nombreux houx, qui poussait ces dames à la plaisanterie…

Belle forêt en cette réserve naturelle nationale de 69 ha, site classé en 1977. Hêtres, charmes, chênes, acacias, de taille impressionnante se côtoient, rivalisant de hauteur pour se procurer la lumière indispensable à leur croissance. Et nous évoluons en douceur sur ce tapis de feuilles tombées, laissant apparaître deci, delà, divers champignons.

L’attrait du point panoramique sur le lac, qu’on devine au travers des arbres en ces lieux, poussera nos Pas Pressés (à quelques exceptions…) à satisfaire leur curiosité en obliquant crânement sur cette portion de parcours devenu accidenté, à flanc de falaise. Brève incursion, mais pénible sera la remontée…

Et nous voici bientôt en vue du « Chère », mot qui désignait, à l’origine un élément pierreux, un rocher. Avec le temps, cette signification n’étant plus comprise comme telle, elle est devenue un nom propre auquel on y a ajouté « Roc de » Bizarre ! Ça ferait « roc de rocher »…

Encore un effort pour gravir la pente sommitale, et, nous orientant sur la gauche, nous voici foulant de nos pieds les surprenants lapiaz, roches calcaires érodées par l’eau, caractéristiques de nos montagnes. Mais alors, quelle récompense !

Là-bas, bien en dessous, s’étend le « petit lac », avec, au premier plan la presqu’île de Duingt et son château, la montagne d’Entrevernes en enfilade… Dommage qu’un ciel trop bas limite notre regard aux premiers contreforts des Bauges, lesquelles s’estompent dans cette brume persistante.

Le Roc de Chère culmine à 651 m, le niveau du lac se situant à quelques 200 m plus bas, à 488 m. Ce site majestueux a été raboté par le glacier quaternaire qui occupait alors la combe d’Annecy. Jadis les moines de Talloires (à nos pieds se trouve l’Abbaye) exploitaient ce qui est devenu aujourd’hui une réserve naturelle dont 35 % de sa superficie appartient au Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres (CELRL). Grâce à l’alternance dans la constitution de son sol, et aussi la présence de microclimats, la flore variée est riche de 560 espèces. Site protégé, il va de soi.

Et c’est sur ce belvédère exceptionnel que nos joyeux marcheurs vont apprécier la pause goûter, moment attendu si l’on en juge aux avis demandés, arrosée de quelques bouteilles bienvenues, acheminées depuis une réserve insoupçonnée…, et bien gérée ! Le coût du goûter de ce jour a été intégralement opéré sur notre « cagnotte » tenue avec rigueur par notre amie Danièle, présence appréciée aujourd’hui parmi nous.

Ce sublime intermède sera néanmoins douloureux pour l’une d’entre nous dont le dos, à l’approche des lieux, avait mal supporté la contorsion qu’impliquait l’éviction d’une branche malencontreusement placée au travers du sentier… Le chemin du retour lui sera pénible, et ternira pour elle ce beau circuit forestier.

Puis le groupe sera bien vite, ensuite, à nouveau en vue de la Grange d’Echarvines, près de laquelle on « clôturera les comptes » du jour. L’aide de Michel, que le rythme nonchalant des Pas Pressés n’aura sans doute pas fatigué !, sera opportune pour le savant calcul des frais à répartir…

Ah ! N’oublions pas de nous inscrire pour la journée détente de fin de saison fixée au mercredi 2 décembre (fête de la Ste Viviane) à Montagny-les-Lanches : vous y êtes tous conviés et parlez-en à vos proches.

Et ce sera la joyeuse séparation dans la satisfaction générale, chacun rejoignant son véhicule, dans la perspective attendue de la prochaine sortie (Sentier des Gorges du Fier) du 3 novembre! Déjà ! Que la saison a vite passé…

EP/vm

 

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