2015/04/21 LPP "Au fil du Thiou"

Le 21/04/2015

Dans Archives des randos Les Pas Pressés 2015 à 2017

Sortie des « PAS PRESSES » du mardi 21 avril 2015

 

  • Rassemblement pour 13 h 30 au boulodrome du Thiou à CRAN-GEVRIER

    Parking Urbain du Thiou (P. U. T.) : 24 places « blanches »

    Accès : giratoire de Chevennes (en bas du pont du Gevrier)

    Circuit proposé :

    « AU FIL DU THIOU » Un voyage autour de l'histoire ancienne, moderne et contemporaine.

    Prévisions météo : L’anticyclone devrait résister pour la fin du mois avec des conditions stables, ensoleillées et de plus en plus chaudes.

    Aller

  • Départ à pied du P. U. T. par la passerelle de l’Arc-en-Ciel
  • Promenade du Thiou (la Rivière des Fées) → Pont Neuf (Cran/Annecy)

    Annecy

  • Promenade Louis Lachenal (stèle) ; place des Cordeliers
  • Passage des Bains ; quai Mme de Warens, Canal Notre-Dame., cathédrale St-Pierre
  • Eglise N. D. de Liesse ; rue Notre Dame, rue du Pâquier, passage souterrain (remparts)
  • Place de la Libération (centre Bonlieu) ; avenue d’Albigny (préfecture…)
  • Parc de l’Impérial : en fonction de la durée avec retour (mi-parcours).

    Retour

  • Avenue d’Albigny → Champ de Mars ; Pont des Amours
  • Jardins de l’Europe (statue Berthollet) ; quai Napoléon III, Pont de la Halle
  • Quai du Semnoz, Pont Perrière, Palais de l’Isle, Quai du même nom
  • Pont Morens, quai et passage de l’Evéché → rue Sainte-Claire
  • Place et Porte Sainte-Claire ; retour rue de la République/Auberge du Lyonnais
  • Retour par la promenade Lachenal
  • P. U. T. → Cercle de l’Eau → goûter
  • Centre Ville Chorus :

     « Des Patrimoines à découvrir…

    Quartier contemporain, le centre ville Chorus est né à l’emplacement de la friche industrielle d’une manufacture de tissage. La construction du quartier a commencé au début des années 1990 et s’est achevée en 2012.

    En 1902, la réunion du hameau rural de Gevrier et du bourg de Cran industrialisé donnent naissance à la commune de Cran-Gevrier. Tout au long du 20e siècle, cette histoire et une croissance rapide ne permettent pas l’émergence spontanée d’une identité commune.

    Les obstacles de réunion des deux hameaux sont physiques. « Seule une petite route permettait d’aller à l’ancienne mairie, à condition que le passage à niveau ne soit pas fermé ».

    Un nouveau centre ville

    En décembre 1969, à l’emplacement de la friche industrielle des Tissages, le chantier d’un nouveau centre ville démarre. L’urbaniste, Jean Duminy met en œuvre un urbanisme dynamique, perceptible quand on parcourt le centre ville Chrorus.

    La Turbine, équipement majeur de la ville, conçu par les architectes Philippe Guyard et Christian Pathey a ouvert en décembre 2004. Elle est le trait d’union entre la ville et le Thiou. Elle abrite une médiathèque, un cinéma et un Centre de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI), dont la thématique porte sur l’eau. www.laturbine.fr »

LE THIOU

Longueur de 3,5 km, exutoire du lac, c’est la plus courte des rivières de France. Son cours débute au Port de la Halle, espace lacustre situé entre les Jardins de l’Europe et les Marquisats, plus précisément le quai Napoléon III sur sa droite, et celui de la Tournette, à gauche. Au niveau de l’Evêché, il est rejoint par le canal du Vassé, dont le cours, en partie souterraine, commence au Pont des Amours. A l’origine, ce dernier avait été creusé pour alimenter en eau les fossés des remparts d’Annecy, laquelle s’appelait alors Boutaë. Grâce à ces deux canaux, Annecy a été surnommée la « Venise des Alpes ». Ils permettaient surtout de fournir en énergie les nombreux ateliers disséminés dans la ville, puis sur Cran en aval.

Peu avant de quitter Annecy, le Thiou reçoit sur sa gauche son principal affluent : l’Isernon, ou ruisseau des Trois Fontaines, long de 7,7 km, qui avant de traverser la zone de Vovray, arrive de Vieugy/Semnoz. Puis aussi le ruisseau de Loverchy moins important qui arrive de Seynod.

Le débit du Thiou varie de 0,6 m3/s en étiage, jusqu’à 40 m3/s en période de crue.

LES VANNES DU THIOU

Elles constituent un joyau technique architectural. Dès 1860, date du rattachement des pays de Savoie à la France, l’Etat charge l’ingénieur des Ponts-et-Chaussées, Sadi Carnot, petit-fils de Lazare, président de la République, celui-ci assassiné en 1894 à Lyon, de concevoir un système de vannes afin de réguler le débit du Thiou.

Parmi les importantes : celles du Pont Perrière, celles du Pont Albert Lebrun et celles de Saint-Dominique, près du quai de Vincenza et aussi celles de l’Auberge du Lyonnais, dont le rôle est plutôt esthétique. Leur édification a permis de remonter de 20 cm le niveau du lac et assurent un débit constant.

INDUSTRIE

Dès 1789, de nombreuses industries ont contribué au développement des deux villes

  • Les Forges de Crans
  • Papeteries Aussédat depuis 1806, fermées en 2006
  • Manufacture de coton : elle a employé jusqu’à 2000 personnes, remplacée par une manufacture de tissus en 1864
  • Les moulins des Cordeliers
  • Les ateliers de l’Ile Saint-Joseph
  • Les tanneries et courroieries
  • Les imprimeries, etc.

De nombreuses roues à aubes actionnaient toutes ces machineries, avant qu’arrivent les turbines productrices d’électricité.

Remontons donc aujourd’hui le cours du Thiou depuis sa confluence avec le Fier, en aval des Forges, après une chute de 22 m. Ses eaux claires se remarquent depuis le Pont de Tasset.

Les Forges de Crans (quelques précisions)

Cette entreprise, la seule encore en activité actuellement, se nomme Compagnie Alpine d’Aluminium depuis 2006, date de son rachat par AIAC. Effectif : 200 salariés

Historique

1765 : création de la Manufacture Royale de Crans : sidérurgie, outillage agricole, armes de guerre…

1793 : Société des Fonderies et Forges de Crans : ustensiles de cuisine…

1906 : Forges de Crans : on s’oriente dès lors vers fonderie et laminage d’aluminium

1977 : rachat par Péchiney

2003 : rachat par le groupe canadien Alcan

Produits fabriqués aujourd’hui : disques, laminés courants, bandes laquées… pour l’automobile, le culinaire, le bâtiment… Production : 30 000 tonnes/an.

ECO QUARTIER « LES PASSERELLES » L’un des plus gros chantiers du département aujourd’hui.

Sur le site des anciennes papeteries Aussédat, en friche depuis 2006, d’une superficie de 6,5 ha : construction de près de 600 logements. Immeubles ne dépassant pas huit étages, judicieusement dispersés et exposés le long du Thiou, avec panneaux solaires thermiques sur chacun d’eaux. Travaux de dépollution et démolition achevés fin 2012 avec recyclage de 80 % des matériaux (concassage). Fin des travaux de construction planifiés pour fin 2017.

LE CERCLE DE L’EAU – CHORUS – TURBINE

L’ancienne microcentrale hydroélectrique des Tissages a été remise en service en juillet 2014, inaugurée en novembre dernier. C’est la troisième après celles des Forges et des Papeteries à être exploitée par la Société Française des Chutes et Barrages laquelle a pris en charge tous les investissements (bail avec la ville). Production : 850 000 kWh/an, l’équivalent de la consommation de l’Hôtel de Ville et des cinq groupes scolaires et gymnases de la ville réunis. Elle permet d’économiser 37 T d’équivalent carbone.

STELE à la mémoire de LOUIS LACHENAL (promenade du même nom)

Né le 27 juillet 1921 à Annecy (sa mère tenait une épicerie rue Carnot), il est décédé accidentellement le 25/11/1955.

Alpiniste chevronné, il a été avec Maurice Herzog, le premier vainqueur de l’Annapurna : 8091 m. Il fit ses premières escalades sur le rocher du Biclope en 1934. Il obtient son certificat d’études à l’école des Frères, quai des Cordeliers. Devenu louveteau, sa vocation l’appelle dans les massifs entourant Annecy : Tournette, Parmelan, Bauges (Arcalod). Après sa rencontre avec Lionel Terray, il est engagé comme instructeur alpin et moniteur de ski aux Contamines-Montjoie.

Compagnon de cordée de Lionel Terray, il enchaîne les grandes ascensions dont l’éperon Walker entre 1945 et 1949. Le 3 juin 1950, après des mois de préparation, il fait partie de la célèbre expédition dans l’Everest qui comprenait Maurice Herzog, Gaston Rebuffat, Lionel Terray, le Dr Jacques Oudot, le cinéaste Marcel Ichac… Lors de l’ascenseur de ce premier 8000, il a les pieds gelés et doit être amputé. Au retour, la descente sera un long chemin de souffrances : gelures, brûlures, laquelle durera du 04 juin au 07 juillet.

De retour à Chamonix, il donnera une série de conférences dès 1951. Puis il reprendra les ascensions tout en assumant la direction de l’équipe de France de ski. Sa vie de passion prendra fin avec la chute dans une crevasse en descendant la Vallée Blanche âgé de 34 ans. On retrouve son nom, entre autres, au lycée d’Argonay et aussi à cette promenade.

PLACE DES CORDELIERS

CATHEDRALE SAINT-PIERRE-AUX-LIENS : construite au début du XVIe siècle, de style Renaissance, elle est classée aux monuments historiques en 1906. Saint-François de Sales y officia comme évêque.

Deux cloches, dont le bourdon de 3000 kg réalisé par la fonderie Paccard.

EGLISE NOTRE DAME DE LIESSE : construite entre 1846 et 1851, façade néo-classique sarde.

La doyenne des cloches pèse 400 kg et date de 1655 ; le bourdon nommé la « Salésienne » pèse plus de cinq tonnes, œuvre de Paccard en 1878.

EGLISE SAINT MAURICE : fermée jusqu’en 2017 pour travaux. Sa visite aurait été intéressante.

Des œuvres d’art méritent l’attention : une chaire sculptée du début du 18e siècle et surtout l'exceptionnelle peinture funéraire (milieu 15e siècle) du tombeau de Philibert de Monthoux, conseiller des ducs de Savoie et de Bourgogne.

CENTRE CULTUREL DE BONLIEU : date de construction de 1978 à 1981 sur les plans de l’architecte Novarina. Il a remplacé l’ancien théâtre alors situé en face, sur le Pâquier.

Découverte de la PREFECTURE : sur inscription, le samedi matin aux journées du patrimoine, histoire, architecture et fonctionnement.

AVENUE D’ALBIGNY & SITE DE L’IMPERIAL :

L’Impérial Palace : complexe hôtelier de grand luxe, il ouvre ses portes le 14 juillet 1913 et reçoit les « grands » de ce monde : George VI, Sultan du Maroc, Churchill,… Puis vers les années 50, ne faisant plus recette, il met un terme à ses activités le 8/09/1965. La municipalité, sous l’influence de Charles Bosson, déjà propriétaire de la place, se porte acquéreur de l’ensemble du site, qui est alors ouvert au public le 20/01/1975.

Le 25/10/1981, un incendie endommage gravement le bâtiment. En 1988, débutent les travaux de réhabilitation et le 15/12/1990, l’Impérial Palace renait de ses centre en un complexe hôtelier haut de gamme, avec centre de congrès et casino. Avec 91 chambres et 8 suites sur six niveaux face au lac, il est la figure de proue de l’agglomération. Le centre de congrès peut accueillir 600 personnes. Parc floral Charles Bosson.

Des projets d’extension font l’objet de polémiques actuellement.

La ville est propriétaire des bâtiments exploités par un groupe allemand.

LE CHAMP DE MARS / PAQUIER Origine du mot → pâturage, ce qu’était alors cet espace plutôt marécageux.

Cette vaste promenade paysagère panoramique de 7,5 ha est aujourd’hui un sujet d’émerveillement pour les nombreux touristes.

Dès les années 1475, outre des dons (la dame Mossière, la famille de Menthon…), les municipalités successives auront en permanence le souci de se porter acquéreur en toutes occasions, de parcelles appartenant à de nombreux particuliers : jardins, vergers, prés humides…

LE PONT DES AMOURS : permet aux piétons d’accéder à la presqu’île.

JARDIN DE L’EUROPE

A l’origine, zone marécageuse et insalubre hors de la ville, elle abritait des « cabanes » de santé où l’on isolait les malades contagieux durant les épidémies de peste.

A partir de 1602, le pré Lombard, comme il s’appelait alors, est aménagé en un lieu de promenade et d’agrément par le duc Henri de Genevois-Nemours.

En 1644, l’ordre de la Visitation obtient la donation des lieux ; est érigé alors un mur de 4 m de haut clôturant l’ensemble et un pont-levis couvert permet d’accès à la ville. Le pré devient alors le potager des Visitandines. Il devient bien national à la Révolution.

Entre 1835 et 1843, la commune rachète le pré Lombard pour y construire l’école du Quai Jules Philippe et le nouvel hôtel de Ville.

En 1863, la municipalité décide la mise en place d’un jardin anglais : 650 arbres et plus de mille arbustes y sont plantés.

Aujourd’hui, le parc compte environ 250 arbres dont un ginkgo biloba, un tulipier de Virginie, des pins Laricio, des séquoias géants…

MONUMENT BERTHOLLET

Claude Louis Berthollet (1748-1822) Etudes au collège Chappuisien d’Annecy – Membre fondateur de l’Académie de Savoie de Chambéry en 1820. Découverte des propriétés décolorantes du chlore : inventeur de l’eau de Javel, entre autres. Hommages : avenue près de la gare, lycée d’Annecy, etc.

Illustre chimiste né à Talloires, cette statue de bronze a échappé de peu à sa refonte durant la dernière guerre et a retrouvé sa place en 1944.

PLACE NAPOLEON III : pour s’attacher les faveurs du nouveau département devenu français en 1860, Napoléon III offre un bateau à vapeur à la ville d’Annecy. En 1863, une plaque commémorative est installée sur le futur quai Napoléon III.

LE PALAIS DE L’ISLE ou « Vieilles prisons »

Ancienne maison forte datant du XIIe siècle, le bâtiment fut remanié à plusieurs reprises.

A l’origine, destiné au péage sur le Thiou, il servira de prison jusqu’à la révolution française, puis à nouveau durant la seconde guerre mondiale. Tantôt caserne, palais de justice de l’Isle, centre administratif, il servira même d’asile de vieillards de 1865 à 1880.

Menacé de destruction par la municipalité en 1864, des personnalités, dont André Theuriet, romancier, s’élevèrent contre ce néfaste projet, par ailleurs d’un coût trop élevé. Il fut classé au titre des monuments historiques en 1900. Actuellement propriété de la ville, il abrite le CIAP (Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine). Les salles historiques permettent l’évocation des anciennes fonctions du monument.

PONT MORENS

C’est le premier pont de pierres de la ville, tous les autres étant de bois.

L’origine du nom viendrait de « murenches » (fortifications de villes formées de maisons).

Il s’agissait d’un ouvrage construit de maisons et d’une chapelle ; l’ensemble fut détruit au 19e siècle pour dégager la perspective du Thiou.

QUARTIER DE LA MANUFACTURE

A la fin du 18e siècle, le Thiou favorise l’essor de l’industrie.

En 1804, l’ancien couvent des Clarisses devient la propriété de J. P. Duport, négociant lyonnais en tissus et soieries. Il le transforme en une importante manufacture de coton ; en 1822 il emploie jusqu’à 1620 ouvriers. Elle va fonctionner durant un siècle et demi, puis avec la crise du textile, va péricliter et devra fermer en 1955.

Les bâtiments démolis en 1973 vont laisser place au quartier actuel, construit en harmonie avec le centre ancien. Projet des architectes concepteurs Kasper et Tourvieille : diversité des toitures, façades irrégulières, arcades, galeries…

PORTE SAINTE CLAIRE

Edifice maintenu en l’état, son nom rappelle celui des « Clarisses », ancien couvent à proximité.

EP/vm

 

 

2015 CHRONIQUES