2017.06.14 LPP La Montagne de Sainte-Catherine

Le 29/06/2017

Dans Archives des randos Les Pas Pressés 2015 à 2017

CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…

Ma petite « chronique » intéresse-t-elle encore quelques-uns d’entre vous ?

La dernière « mouture » date du 23 mai 2017.

 

Sortie du 30/05/2017

Pique-nique à Lescheraines

Absent ce mardi 30 mai alors que la sortie « barbecue » était planifiée, je me suis laissé dire… qu’elle fut un succès.

Ah non ! Ne me faites pas regretter mon escapade italienne, où m’ont enchanté l’étape dans les rizières du Pô et le moulin-musée, la ville de Vercelli, puis la mini-croisière sur le lac d’Orta, et pour terminer, la visite du fort de Bard dans la vallée d’Aoste.

Donc à Lescheraines, la réussite et l’ambiance étaient au rendez-vous.

Il parait, mais « chut », ne le répétez pas ! Que certains participants avaient du mal à étancher leur soif ! Ben ça se comprend : d’une part la chaleur ambiante, par ailleurs la fumée odorante de la saucisse grillée… Oui, mais comme l’eau des Bauges n’était pas du goût de tout le monde, l’utilisation « sans modération » du « jus de raisin » en cubi, ne produit pas les mêmes effets : plus t’en bois, et plus t’as soif, non ?

Bref, la fête fut réussie, et à l’avenir il faudra que je prête plus attention à l’élaboration de mon propre planning !

Sortie du 06/06/2017

Sortie annulée pour cause de mauvaise météo.

En compensation, et ce pour la seconde fois cette saison, la section des marcheurs du C.D.R.A. nous proposait de nous joindre à eux ce vendredi 09 juin pour une sortie à SIXT-FER-A-CHEVAL. Suggestion opportune puisqu’une vingtaine de Pas Pressés permettaient, par leur présence, de remplir le car au départ du parking des Grèves, à 7 h 30.

- Une randonnée identique, hormis la « Jaÿsinia » de Samoëns, avait été effectuée le 23 juin 2015 (voir chronique à cette date).

- Le cirque, jumeau du Gavarnie pyrénéen, est un immense amphithéâtre de calcaire de quatre à cinq kilomètres de développement. Décor toujours aussi sublime avec la profusion des cascades qui dégringolent des hautes falaises d’une hauteur de 5 à 700 m. Les massifs environnants culminent à une altitude voisine de 2500 m, dont le Pic du Tenneverge à 2990 m. La Corne du Chamois, 2523 m, laisse s’échapper d’une résurgence : la « Méridienne », cascade à fort débit que le soleil éclaire à midi.

On reste admiratif devant cette limpidité de l’eau sur fond bleuté, des multiples torrents qui donnent naissance au Giffre. Cet affluent capricieux de l’Arve, long de 46 km, la rejoint au-delà de Marignier. On est fasciné par cet incessant bruit de fond tout au long du circuit, que provoquent ces eaux ruisselantes, avec la complicité de l’écho.

Casse-croûte panoramique ensoleillé au fond de la combe, au « Bout du Monde », près de l’un de ces ruisseaux qui dévalent de là-haut. Des plus courageux d’entre-nous, à la sieste appréciée préféreront une grimpée jusqu’au bas des falaises.

Retour dans la prairie pentue très fleurie, puis au fond de la combe, le franchissement du Giffre par la longue passerelle suspendue donne toujours lieu à de comiques péripéties.

Plus loin, la traversée du large névé, qui a perdu sa blancheur, nous rappelle que nous sommes ici au bas de l’un des nombreux couloirs d’avalanches.

Poursuite de la boucle par le confortable et large chemin plan, au rythme vraiment « pas pressé », prenant le temps d’admirer le grandiose décor.

A l’arrivée près du car, nous attend, comme c’est souvent le cas, la dégustation, cette fois-ci, d’un savoureux clafoutis : re-merci Anne-Marie.

Détendus, le retour en car sera apprécié de tous. (Photos Edmond)  2017.06.09 (LPP) Sixt Fer à Cheval

 

Sortie du 14/06/2017

La montagne de Sainte-Catherine

Cette sortie était repoussée d’un jour pour cause de planning lié aux activités du C.D.R.A. ; mais le mercredi n’est pas l’idéal pour rassembler nos marcheurs.

De plus il fait très chaud, et la météo n’est pas très optimiste : des orages sont annoncés. Ces divers paramètres font qu’on a opté pour un parcours ombragé, de préférence près de chez nous. Et alors le circuit de la Montagne Sainte Catherine conviendrait bien.

Donc covoiturage pour seize marcheurs, en direction de Vovray, un parking étant à notre disposition au départ du circuit, à l’orée de la forêt.

C’est parti ! Large chemin forestier pentu, en lacets, qu’il faut parcourir lentement. Bien qu’en forêt, l’atmosphère est pesante ce matin, le souffle court, la liquette sera vite trempée. Ce chemin rural dit de Sainte Catherine nous amène sur la plateforme où une belle prairie a pris la place de l’ancien couvent, là une première pause est appréciée. De ces 800 ans d’histoire en ces lieux, ne subsiste qu’une petite bâtisse de pierre.

Cependant le cadastre daté de 1732 fait état de plans de l’Abbaye présente ici. Elle se composait alors, outre le couvent, d’une abbatiale, une église, un cloître, lavoir, écurie, fromagerie, boulangerie, etc. Des moniales cisterciennes y étaient établies dès le XIIIe siècle. L’abbaye possédait sur 300 ha la plus grande partie des forêts et pâturages sur le territoire de la paroisse d’Annecy. L’activité agricole se déployait largement sur le versant des Puisots, relié au vallon par le Pas de l’Ane.

L’abbaye avait été fondée à l’origine par les comtes de Genève dans le but d’en faire la nécropole de leur famille, avant que Notre Dame de Liesse ne soit choisie plus tard.

Au fil des siècles la rigueur monacale se délite quelque peu : vie mouvementée, laisser-aller, scandales…

En réaction à ce relâchement, au XVIe siècle, la religieuse Louise de Ballon quitte le couvent et fondera plus tard l’ordre des Bernardines.

En 1772, les dernières nones abandonnent à leur tour le vallon et rejoignent l’abbaye de Bonlieu, à l’emplacement du Pâquier actuel d’Annecy. Vers 1804, le vallon reprit une paisible vie pastorale et agricole, après quoi il fit l’objet d’un programme de reboisement méthodique. En 1973, puis 1982 la ville d’Annecy se rendit propriétaire de la plus grande partie du domaine.

Ainsi grâce à une politique d’avant-garde dans la maîtrise de l’espace naturel, la ville d’Annecy, à partir de 1959, a multiplié par trois sa surface forestière, gérée par l’O.N.F.

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Reprenons notre chemin : laissons à droite le sentier accidenté qui mène, en 10 mn, à la croix de Sainte-Catherine, belvédère sur Seynod et les alentours d’Annecy.

Poursuivons sur le bon chemin forestier humide et ombragé, le soleil filtrant au travers de la belle futaie de grands résineux, plus que séculaires sans doute pour certains d’entre eux, parcours très apprécié. Ruines de la Grangette qu’on laisse sur la gauche un peu plus loin. Nous longeons une vaste prairie fleurie, sans doute appréciée des abeilles et papillons car exempte de pollution dans cet espace protégé.

Puis la Boverie se présente à nous, altitude 822 m. De cette ancienne bergerie, il ne reste qu’une longue muraille de plus de cinq mètres de haut, en belles pierres apparentes, percée de petites ouvertures en demi-lune. L’abri attenant, fermé sur trois côtés, renferme une belle cheminée massive, fonctionnelle ; deux tables peuvent accueillir les randonneurs pour un éventuel barbecue.

Il n’est que onze heures, et bien que l’endroit soit propice, on ne va pas manger si tôt ! Laissons donc sur notre droite le Chemin du Semnoz qui mène à Vieugy via la Croisette, et empruntons, direction Est, le sentier des Sangliers, caillouteux et pentu.

Plus loin, ce n’est pas la bauge (abri du sanglier) qu’on découvrira, mais une belle clairière plane, ombragée à souhait, non loin du parking. Comme le Mezzogiorno est là, ici çà sera parfait pour sortir les victuailles. Chacun va trouver là qui une pierre, qui une souche, pour soulager ses jambes déjà bien sollicitées. Et là, la … Saint Guy ne passera pas inaperçue !

Puis arrive l’heure de reprendre le chemin plutôt accidenté, type montagnes russes, direction Nord cette fois-ci, pour atteindre la cote 900, qui marquera le point culminant de cette rando forestière ; Nous sommes tout près du centre aéré des Puisots lorsque nous faisons la jonction avec le confortable sentier de la Crête, bien balisé celui-ci.

Au-delà du carrefour du Pas de l’Ane, un peu plus loin, nous attend la sinueuse descente à forte déclivité qui va nous amener à retrouver le chemin rural de Sainte-Catherine en aval de la Boverie. Auparavant on aura ignoré le calvaire de Notre Dame du Vallon, présence pourtant signalée par notre amie « chti » déjà passée par là, lui laissant alors un souvenir plutôt désagréable…

Marche décontractée en cette fin de parcours sur cette large desserte pierreuse pour rejoindre nos véhicules, à la cote 510 m.

Distance approximative parcourue aujourd’hui : 9 km, avec une dénivellée positive de 390 m : bravo les Pas Pressés !

Détente méritée avec la dégustation d’un moelleux gâteau de Savoie : merci Guy.

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Judicieuse suggestion de l’amie Viviane : visite du moulin à Vovray, construit en 1875 sur l’Isernon.

Un ouvrage très intéressant à consulter :

La vicussienne (L’huilerie Masson de Vovray – Annecy page 263)

Après contact du propriétaire, visite guidée de l’huilerie de Jean-François MASSON.

La porte de l’atelier artisanal franchie, nous entrons là dans un autre monde.

La massive meule de grés trône sur son berceau creux taillé dans la masse, amenée en ces lieux on ne sait trop comment. En sous-sol, une imposante machinerie se laisse deviner. Actionnée à l’origine par une roue à aubes avec l’eau du ruisseau des « Trois Fontaines », le moteur électrique a pris aujourd’hui le relais.

La pâte obtenue par broyage, des graines oléagineuses, noix ou autres, est chauffée à l’aide d’un four à bois utilisant de préférence l’essence de frêne, bois sans tanin ni résine. Suit l’opération de pressage sous 170 tonnes par la robuste machine. L’huile récupérée, le tourteau résultant de l’opération est destiné à l’alimentation du bétail ou pour faire des gâteaux aux noix ou utilisé en mouture pour la salade.

Bien que d’aspect « vieillot », cette huilerie est toujours opérationnelle et chacun peut y amener ses cerneaux de noix issus des « gromailles ».

Rendez-vous le dimanche 2 juillet 2017 pour la 2ème Fête de Vovray !

La porte ouverte sur l’extérieur, on retrouve la chaleur suffocante : l’orage menace.

Ainsi se termine de la meilleure des façons cette randonnée près de chez nous par cette chaude journée.

Merci à tous.

EP/vm

 

2017 CHRONIQUES