CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
Sortie du 09/05/2017
Le Roc de Chère
A ce sujet, pour un descriptif détaillé du site, veuillez vous reporter à la « chronique » du 20 octobre 2015.
Parking de Sous-Aléry pour un départ à 13 h avec cinq véhicules.
Point de chute au vaste parking aménagé en amont du Palace de Menthon-Saint-Bernard.
Alors qu’à l’automne 2015 la balade partait d’Echarvines, aujourd’hui, pour varier le décor, c’est près du lac que le groupe se retrouve pour arpenter le sentier pierreux, quelque peu pentu au départ.
Côté météo, quelques passages nuageux assombrissent le ciel par intermittence, et une température plutôt fraîche va favoriser la progression.
D’emblée le regard porte, au-delà des toits de belles résidences, sur le « grand lac », à l’eau bleu turquoise, vers Annecy.
Quelques mots sur les lieux : la commune de Menthon-Saint-Bernard, incluse au canton de Faverges, fait partie du « Grand Annecy » depuis le 1er janvier de cette année.
1 900 Menthonnais, au dernier recensement de 2014 ; 800 en 1980 !
Le maire actuel : Antoine de Menthon, a succédé dans la fonction, au docteur Jean DUTOUR, dès 1983. Né en 1953, il est le cousin germain du comte Olivier de Menthon, celui-ci fils de François. Ce dernier, ayant vécu de 1900 à 1984, professeur, fut à l’origine de la création de la « Résistance », fondateur du journal clandestin « Liberté », qui deviendra par la suite « Combat ». Député MRP de 1945 à 1958, il fut maire de 1944 à 1977.
- Vers l’an 1008 serait né ici Bernard de Menthon (ou aussi Bernard d’Aoste) ; prédicateur itinérant, il fut canonisé en 1123. Il est le fondateur des hospices des Grand et Petit Saint- Bernard, et mourut en juin 1081 (ou 1086 !) Il est le saint patron des alpinistes, des montagnards, et voyageurs des Alpes.
Reprenons notre périple. Peu avant l’entrée en forêt on remarque sur notre droite, le tombeau d’Hippolyte TAINE, édifié dans sa propriété familiale au pied du Roc-de-Chère. Philosophe et historien, de religion protestante, il a vécu de 1828 à 1893, il fut professeur à l’Ecole des Beaux Arts, et à Saint-Cyr, et membre de l’Académie française en 1878. A Annecy, le boulevard à son nom se situe entre le lycée Germain Sommeiller et l’avenue de Brogny, lieu du grand marché du samedi.
Très agréable parcours ensuite par le bon chemin bien balisé, en forêt légère, longeant le lac qu’on aperçoit par moments au-delà des arbres. Ascension quelque peu délicate à l’approche du belvédère sommital, les roches étant rendues glissantes suite à la pluie tombée hier, et de même quelques passages boueux. Puis la récompense arrive : le soleil nous accompagne à l’arrivée sur la plateforme de lapiaz, pour jouir sans retenue du superbe site panoramique qui s’offre à notre regard sur le « petit lac » et les montagnes alentour. Bien que fort connu, on ne se lasse pas du spectacle ! Le retour s’effectuera en partie nord d’abord, sur l’agréable chemin forestier en légère déclinaison, puis en longeant le vaste terrain vert du golf, où quelques joueurs, poussant leur caddie, pratiquent leur jeu d’adresse.
Le Golf Club d’Annecy a été crée en 1953, au cœur de la réserve naturelle, fait rarissime. Parcours paysager de dix-huit trous. Il est géré par une association sportive de type « loi 1901 ». Son comité directeur, élu par les membres, est renouvelé chaque année par tiers pour trois ans.
Bientôt apparait, en foret retrouvée, l’intersection avec le chemin qui tout à l’heure, nous faisait longer le massif côté lac. Encore un petit coup d’œil à cet autre belvédère ignoré à la montée, d’où le lac ensoleillé apparait dans toute sa splendeur. Et bien vite le chemin descendant nous ramène au point de départ de la boucle. Au passage, la chaussée asphaltée retrouvée, admirons la belle perspective sur le château là-haut perché, lequel a inspiré Walt Disney pour son film de « La Belle au bois dormant », sur fond de montagnes lumineuses, coiffées de quelques nuages.
Et le casse-croûte alors ? Délaissant le parking d’arrivée, poursuivons donc sur une centaine de mètres en direction du lac. Sur la berge, disposée là sur la verte pelouse, quelques bancs nous invitent à une pause bien méritée.
A deux pas, sur fond de verdure, l’imposante façade du Palace, dans son décor paradisiaque. Construit en 1906/1907, de style « Belle Epoque », par l’architecte annécien Louis Ruffy, l’hôtel 4 étoiles fut agrandi plus tard par les frères Gruffaz. Outre son restaurant, il dispose de soixante chambres et cinq suites, dans son parc privé de 6 ha, pied dans l’eau.
N’était-ce pas là le coin rêvé pour le goûter apprécié ?
Quittons alors à regret ce site enchanteur pour, lentement, rejoindre nos voitures, satisfait de notre balade.
Changement de décor la semaine prochaine. Nous vous attendons nombreux pour arpenter les chemins d’Angely, avec une halte-visite hors du temps, aux « Jardins Secrets ».
EP/vm