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2017.11.15 LPP Saint-Jorioz Sentier des Roselières
Le 26/11/2017
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
Sortie du mardi 15 novembre 2017
Saint-Jorioz Sentier des Roselières
(Photos Viviane) 2017.11.15 LPP SAINT JORIOZ A DUINGT
Avec la dissipation progressive du brouillard élevé, l’éclaircie générale arrive dès fin de matinée.
Les vingt-trois marcheurs présents au départ de Sous-Aléry peuvent se réjouir : le Sentier des Roselières s’avérera un bon choix de balade.
Donc à 13 h départ pour Saint-Jorioz. Entièrement disponible, le vaste parking de la plage nous attend.
De là, le groupe découvre avec plaisir le lac ensoleillé que bordent les montagnes, enneigées depuis peu. Décor hivernal au-dessus de 1500 m, avec un dégradé des couleurs, plus bas les feuillages aux teintes d’automne étant encore en partie présents. La température est fraîche, mais en l’absence de vent, est propice à la marche, et peu de traces de pollution atmosphérique ne viennent obscurcir la limpidité de l’air, et c’est heureux !
Cette balade a été réalisée déjà auparavant, dont la plus récente le 22 mars 2016 (voir la chronique à cette date), par une météo moins favorable, ce qui nous fait d’autant plus apprécier ce sublime décor du jour.
Contrairement à la fois précédente, la balade partira de la base nautique, occultant ainsi le franchissement du Laudon et la plage, plus au nord.
- Saint-Jorioz : de l’altitude de 443 m au niveau du lac, celle-ci atteint 1660 m sur le territoire du Semnoz, en limite, à l’Ouest, des communes de Viuz-la Chiésaz et Quintal.
En forte progression démographique à partir des années 70, la population atteint aujourd’hui 5750 habitants. Résident, entre autres, dans la commune :
- André Dussollier, comédien
- François René Duchable, pianiste
- Alexis Pinturault, champion de ski alpin, …
- L’implantation de la plage date de 1923.
Un régal aujourd’hui de cheminer sur ce sentier des Roselières, d’une longueur de 3 km, dans ce silence apaisant qu’il sera vain de vouloir trouver en saison estivale. Décor superbe avec, au loin, le château de Ruphy ensoleillé émergeant du lac, que surplombe une Tournette immaculée, dans un ciel sans nuages.
Hélas, au bout du chemin, momentanément on va devoir supporter, abordant la D 1508, la nuisance pollution auditive que crée la circulation automobile souvent dense sur cet axe, qu’on va longer sur quelques encablures. Parenthèse : encablure : ancienne mesure de longueur d’environ 195 m. Avec l’adoption du système métrique, elle a été fixée à 200 m.
- Duingt : village médiéval adossé au Taillefer et au Roc des Bœufs. Peuplé de 940 Dunois (chiffre de 2014), la commune, tout comme Saint-Jorioz, fait partie également du canton de Seynod : bizarre non ? Elle dépend du parc national des Bauges ; depuis début de cette année, elle est intégrée au « Grand Annecy ».
Elle est desservie par la ligne d’autocar régulière n°52, exploitée par Philibert. Egalement, la « Compagnie des Bateaux du lac d’Annecy » assure trois liaisons journalières avec la ville.
Trois châteaux sont implantés sur le territoire :
- le plus visible et attrayant : Châteauvieux, ou de Ruphy, datant du XIe siècle. A cette époque, il avait son assise sur une île. Privé, il est la propriété de la famille Certeau, et donc ne se visite pas pour l’instant. Cependant, il est partiellement classé aux « Monuments Historiques » depuis 1994. Durant la Révolution, il servit de cachette pour les dépouilles de Sainte-Jeanne de Chantal, et de Saint-François de Sales.
- Château de Duingt, ou Châteauneuf, ou de l’Esplanade, ou du Roc : de ses ruines dominant le bourg, ne subsiste aujourd’hui que sa tour hexagonale rénovée. Ses pierres servirent en partie aux travaux de reconstruction de Châteauvieux.
- Et, en retrait vers l’Ouest, datant du 15e siècle, se profile, forêt en toile de fond le château Dhéré, initialement place forte, remaniée par Bertrand Dhéré (ou d’Héré), toujours habité actuellement.
Comme de coutume, notre périple se poursuit en empruntant le sentier du Belvédère, que bordent les stations imagées du « Chemin de Croix ». Avec se pente régulière de 15 %, il est prudent de ménager l’effort. Tout au long de l’ascension en lacets, on jouit d’une vision panoramique sur le lac, le bourg, les châteaux, … Pause méritée arrivés sur l’esplanade, au pied de la grotte « Notre-Dame du Lac », appréciant le point de vue alentour, d’où l’on surplombe l’élégante église du village et son clocher.
Puis redescendus, tour du pittoresque bourg central d’origine médiévale, aux façades de pierres soignées des demeures restaurées avec goût.
Et franchissons enfin le passage sous la Voie Verte du Lac d’Annecy. L’emprise de la prise cyclable actuelle a été réalisée sur l’ancienne voie ferrée reliant Annecy à Albertville ; elle passe pour l’une des plus agréables de France. Anticipons l’avenir ! Aujourd’hui il ne serait pas absurde d’envisager une nouvelle voie, pour le passage d’un tram éventuellement, afin de désengorger cet axe de circulation souvent saturé, aussi bien en hiver, qu’en été. Avis personnel bien sûr, mais on entend quelques échos…
Cheminons enfin agréablement sur cette petite route parallèle, dans la calme campagne, appréciant le décor de nos montagnes familières, à l’Est, qu’un soleil déclinant illumine d’une teinte rosée.
Dans son enclos, près de la clôture, « Cadichon », ses grandes oreilles aux aguets, l’œil curieux, peut-être envieux ( ?), parait s’accommoder de voir défiler cette troupe de bipèdes volubiles…
N.B. : « Cadichon » : "Mémoires d'un âne" ; dixit la Comtesse de Ségur, en 1860, à qui elle donne la parole dans son roman pour enfant.
Et ce petit espace de verdure équipé de tables sera alors mis à profit, au bord du ruisseau, pour déguster les friandises de nos habituels « fournisseurs » : délicieuses ces « roses des sables » enrobées de chocolat, que complètent ces succulents cakes aromatisés… Et tant pis s’il nous faut remballer nos goûters prévisionnels devenus superflus ! Merci beaucoup, encore !
Puis, joyeusement, l’on retrouve la berge du lac et notre sentier des roselières. L’air fraichit : il faut remonter la fermeture-éclair !
Retour sans bouchons sur la D 1508 : c’est exceptionnel !
Très agréable fut cette balade près de chez nous. Merci à tous.
N.B. Pour ceux d’entre-vous qui disposent de l’informatique, des séries de belles photos sont accessibles en « cliquant » sur "Programme des Pas Pressés" dans *Menu cdracran.com
EP/vm
2017.11.07 LPP Viuz-la-Chiesaz
Le 19/11/2017
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
Sortie du mardi 07 novembre 2017
Viuz-la-Chiésaz
Forte bise froide hier, couvert et pluie demain, même avec un ciel bouché, nos seize marcheurs P. P. ont pu apprécier cette accalmie du jour. La nuit qui tombera rapidement, en conséquence, une sortie proche de chez nous sera judicieusement choisie : le circuit balisé sur la commune de Viuz satisfera le groupe, même en l’absence de panorama qu’un ciel dégagé aurait permis de contempler. Température un peu fraiche, mais absence de vent, ce qui fait que la marche se déroulera dans de bonnes conditions.
- Parking au centre du bourg, proche de l’église, Viuz-la-Chiésaz : (prononçons la chiez)
Village de l’Albanais situé au pied du Semnoz, à une douzaine de kilomètres de Sous-Aléry. Le chef-lieu à 585 m, l’altitude de la commune varie de 440 à 1699 m, le massif cité faisant partie du territoire. Sa population : de 341 habitants en 1962, 1 379 « Viulans » peuplent actuellement cette commune, désormais intégrée au Grand Annecy bien qu’elle appartienne aussi au canton de Rumilly ! Paradoxe de la politique !
- Son clocher, construit en 1864, abrite deux cloches : l’une de 408 kg, l’autre de 846 kg, toutes deux coulées par Claude Paccard en 1851.
La légende raconte qu’à la Révolution, les paroissiens auraient caché l’unique cloche d’alors, dans un marais, afin qu’elle ne soit pas fondue à des fins militaires. Mais ils n’ont jamais réussi à l’en retirer !
- L’église dépassée, nos seize P. P. s’engagent lentement sur la partie de route pentue qui nous amène au « Chemin du Bois de la Marie ». Nous voici alors arpentant la verte campagne où des prairies bien entretenues attestent d’une bonne activité agricole sur la commune. Après le franchissement du petit ruisseau du Lambet, une seconde rampe au travers des pâturages nous achemine au Chainet, cote 670 m, qui sera le point haut de la balade. Toutefois on reste au-dessous de la barrière de brouillard, lequel nous limite le panorama.
A l’orée de la petite forêt traversée plus loin, le chemin coupe la D 141 qui mène à Quintal. S’en suit le franchissement d’un ravin pierreux rendu glissant par l’amas de feuilles mortes humides, qui incite à la prudence, et ralentit notre progression.
Nous voici arrivés au hameau de Lacrevaz où nous empruntons la petite route asphaltée, tranquille, en direction de la Chiésaz. Traversée de la D 5 reliant Balmont à Gruffy. De suite à gauche, balise (rouge sur fond vert) « Allée du Crêt de l’Eglise », bifurcation qu’il ne faut pas manquer, sous peine de nous retrouver en rase compagne.
A la ferme de la Rebatière, plusieurs jeunes chiens viennent batifoler à notre rencontre, tandis que de bruyants aboiements nous indiquent qu’un chenil est implanté sur notre gauche. A nouveau la campagne albanaise où pâturages alternent avec champs cultivés, et l’on croise la route qui dessert le hameau de « Chez Mermet ». Le bon chemin carrossable qui suit longe les champs de maïs où les grappes au feuillage noirci et desséché ne demandent qu’à être récoltées.
Ignorant alors le chemin de terre balisé qui mène, au-delà de « la Grande Maison », au hameau de l’Epenouet, une petite route, à gauche nous conduit directement au chef-lieu où nous attendent nos voitures, abrégeant ainsi notre parcours d’un kilomètre.
Le vent du sud fraichit, le plafond s’abaisse ; le temps du petit goûter traditionnel sur le parking, et l’on reprend la route du retour.
Nos randonneurs chaudement habillés sont satisfaits de la balade, même si elle s’est déroulée dans un gris décor ! Mais n’est-on pas en novembre, déjà ?
Prochaine sortie : mercredi 15 novembre Saint-Jorioz à Duingt.
EP/vm
Pour info : L’association La Vicussienne « Viuz-la-Chiésaz, Raconte-moi ton histoire ! »
Le 18/11/2017
De Verthier au Col de la Forclaz (départ des parapentes). La neige ne nous a pas arrêté, nous avons simplement dû déblayer les tables pour le pique-nique dans ce cadre magnifique.
2017.10.24 LPP "Entre Chéran et Albanais"
Le 11/11/2017
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
Sortie du mercredi 24 octobre 2017
« Entre Chéran et Albanais »
Une météo annoncée la veille comme incertaine, ajoutée au fait qu’on avance dans la saison, pour ne pas prendre le risque de décevoir nos marcheurs, on optait pour une balade d’après-midi.
Bien nous en prit car c’est finalement sous un généreux soleil qu’à 13 h, vingt et un partants se présentaient à Sous-Aléry. Covoiturage direction Héry-sur-Alby avec comme objectif la randonnée répertoriée "Entre Chéran et Albanais" proposée par l’Office de Tourisme de l’Albanais, justement.
Suite à une reconnaissance de l’itinéraire effectuée quelques temps auparavant, une variante apportée dans le parcours décrit devait s’avérer judicieuse, pour un début de trajet mieux adapté au rythme LPP.
Ainsi, le point haut de la balade (700 m) atteint en douceur, le plateau offrait un point de vue central circulaire sur l’Albanais, les Bauges, le Semnoz tout proche limitant le regard vers l’Est.
Descente ensuite par un chemin bien marqué à travers les pâturages pour rejoindre la D 53 au col du Goléron. La quittant aussitôt, s’en suivait la montée raide vers le chef-lieu de Chainaz-les-Frasses.
Près du bassin, nous rejoignaient quelques cavaliers, habitués à cette halte permettant à leurs montures, de se désaltérer.
Ce lieu tire son nom de « chênaie » : colline plantée de chênes, arbre qu’on trouve en abondance sur ce territoire, et « frênaie » : endroit planté de frênes. Le chef-lieu, ici situé à 671 m, l’altitude de la commune varie de 420 à 725 m. On dénombre 645 habitants (211 en 1975).
L’église a été construite à l’emplacement des ruines de la chapelle du château de Fésigny, monument qu’on verra plus loin.
Ici vit Fernand TAVERNIER, ancien instituteur qui est à l’origine de la création du groupe de patoisants renommé : "Les Balouriens de Chainaz". Chaque année, il compose et joue une nouvelle pièce de théâtre très prisée par les amateurs de patois, qui donne lieu à une quinzaine de représentations dans toute la région de l’Albanais, Bauges, et au-delà. Il contribue ainsi à la sauvegarde et la promotion de ce langage franco-provençal très imagé.
A ce point de notre balade, on abandonne la version du circuit intégral pour ménager nos vieilles guiboles déjà bien sollicitées. Le sentier de terre en variante, toujours balisé, nous emmène vers l’Est à travers la verte campagne. L’occasion nous est ainsi donnée d’apercevoir à terre quelques « croisons », d’ordinaire très succulentes, hélas l’épandeur à fumier est passé par là…
Croison de Boussy : petite pomme à cidre par excellence ; chair blanche, sucrée, juteuse, agréablement parfumée, croquante, peu acidulée, elle est aussi appréciée en bouche. On raconte qu’à l’origine de sa culture dans notre terroir, ce serait un grognard de Napoléon qui l’aurait rapportée de Russie, dans son village de Boussy. La fleur de ce pommier, très prolifique, est résistante aux intempéries de printemps. Personnellement, je me régale en croquant cette pomme qui désaltère, oui mais aujourd’hui… pas de chance !
Hélas il faut bien se rendre à l’évidence : dans nos campagnes actuelles, quantité d’arbres fruitiers dépérissent : négligence ? Aujourd’hui nos méthodes agricoles, nos coutumes, ayant subi de profondes mutations, qu’à certains aspects on peut regretter, la culture de cet arbre, entre autres, est en déclin partout. On ne boit plus de cidre, boisson par excellence de nos ainés, donc la pomme n’est plus une priorité. Alors, faute de soins, le gui et autres parasites aidant, ces arbres de plein vent, resplendissants à leur abondante floraison, colorés à leur fructification d’automne, périclitent inexorablement. Des associations telles que « Croësons et carmaniules, PRES VERGE », ou « LES CROQUEURS de pommes » essaient de remettre en valeur ce qui faisait jadis partie du patrimoine local, mais la tâche est ardue… et la finalité bien compromise !
Au loin apparait la pointe effilée du toit du château : bien vite nous rejoignons le chemin qui nous arrive de la droite, lequel nous aurions pu emprunter pour une sortie à la journée.
A 660 m, nous voici au petit hameau de Fésigny auquel le château a donné son nom.
Une halte s’impose au pied de cette maison forte où deux belles échauguettes aux angles ouest rehaussent l’imposante muraille soigneusement construite en blocs de molasse bien restaurée.
Un heureux hasard fit qu’à notre passage, la présence de l’actuel propriétaire permit de satisfaire notre curiosité en ouvrant gracieusement le portail de ce monument privé. Médecin en retraite, il en fit l’acquisition il y a seize ans, et en finança la restauration réussie, avec ses propres deniers. L’entrée franchie, on remarque une coquette chapelle face à la façade ouest, construite en 1988, décorée, dont l’accès nous est autorisé. Dans le prolongement Est, une habitation moderne y a été édifiée, bien intégrée, donnant ainsi une seconde vie à cette maison forte.
Les sires de Fésigny, vassaux des Comtes de Genève, puis de la Maison de Savoie furent les propriétaires durant 500 ans.
Anecdote : en 1464, Guy de Fésigny, président du conseil Ducal, est chargé d’une mission : il doit arrêter son voisin Jacques de Montmayeur, qui a offensé le Duc : il s’était rendu coupable de critiques envers la duchesse de Savoie. Or après maintes péripéties, c’est lui qui sera décapité ! A l’époque on ne badinait pas !
Cette halte historique terminée, une forte rampe descendante nous ramène à la D 53 près du col franchi tout à l’heure.
Bifurquant sur le hameau du Bocquerat, nous voici à nouveau sur la commune d’Héry, dont on rejoindra alors le chef-lieu 3 km plus loin. Puis il nous faut nous coltiner le chemin pierreux, pentu, avant de retrouver un parcours mi-forêt, mi-prairie. Plutôt surprenant ici : un petit troupeau de belles encornées à la robe acajou, caractéristique de la race « Salers », batifolent près de leur abreuvoir mobile.
Quelque peu détrempée et glissante cette dernière partie du parcours parallèle au ruisseau, auquel les averses de l’avant-veille n’ont contribué qu’à la formation de gouilles stagnantes. Dernier panorama sur les Bauges avant la jonction avec la D 3 arrivant de Cusy ; traversée du village par le Sud, et voilà le circuit bouclé. Nous aurons ainsi parcouru sans trop de difficulté, quelques 11 km pour une variation d’altitude de 110 m.
Avec son chef-lieu situé à 623 m, la commune d’Héry-sur-Alby s’étale de 398 à 702 m, le Chéran la borde sur sa partie inférieure. Invraisemblance de la politique : bien qu’elle soit à présent intégrée au canton de Rumilly (Alby auparavant), elle appartient désormais à l’intercommunalité du Grand Annecy. On y dénombrait 893 habitants au recensement de 2014, 340 en 1968 – 1975 ! Actuellement propriété de la communauté de communes du pays d’Alby, Moulin Janin, en bordure de la rivière, a cessé son activité dans les années 1950. Situé dans un méandre, il n’est accessible que par cette rive gauche. Bien que desservi par une petite route asphaltée, ce site pourrait faire l’objet d’une courte balade de début ou fin de saison, pied au sec, le Chéran formant à lui seul déjà une attraction.
La massive table de ping-pong installée là sur le parking, trouvera une autre fonction en servant de support à la découpe des succulentes pâtisseries confectionnées par nos amis Guy et Monique, Simone et René.
Ainsi se terminera cette agréable sortie en campagne, dans la bonne humeur.
- Accord de l’ensemble des marcheurs présents pour fixer au mardi 28 novembre la date de notre repas de fin de saison à "L'AUBERGE DU CLOCHER" à Saint-Félix. Alors, ébruitez sans restriction ce message à tous les adhérents, marcheurs ou non.
- Pas de sortie mardi 31 octobre, veille de Toussaint.
EP/vm
2017.10.18 LPP Le Salève par la Croisette
Le 11/11/2017
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
Sortie du mercredi 18 octobre 2017
Le Salève Sappey Croisette
Photos Edmond (LPP) 2017.10.18 LE SALEVE
Direction Cruseilles pour ces quatre voitures qui prennent la route en cette matinée ensoleillée, laissant espérer une nouvelle belle randonnée automnale, au Salève cette fois-ci.
Le Sappey, D 215, la Croisette : là sera le parking.
A l’altitude de 1200 m, ce petit village-station est le plus haut de la commune de la Muraz, dont il dépend. En saison hivernale, il offre, en équipement de ski nordique, deux pistes de 10 et 14 km, ainsi que deux sentiers raquettes-piétons de 5 et 6 km.
Et nous voici partis sac au dos pour une progression dans l’alpage déjà roussi, en direction du nord. La Bouillette, les Crêts où paissent les vaches suisses au pelage brun clair, puis bien vite se présentera le GR « Balcon du Léman », sentier panoramique s’il en est. Superbe échappée vers l’Ouest, au-delà de Collonges-sous-Salève, vers la Montagne du Vuache, le défilé de l’Ecluse, plus loin les monts du Haut-Jura.
Montagne des Préalpes, le Mont Salève appartient géologiquement à la chaîne du Jura. Culminant à 1379 m au Grand Piton, il s’étend entre Etrembières au nord et Allonzier/Pont de la Caille, au sud. Au-dessous de l’immense plateau d’alpage, la forêt luxuriante se compose des essences de châtaignier, chêne, pin sylvestre, hêtre, épicéa, charme, érable.
On y rencontre le sanglier, blaireau (tasson), chevreuil et même le chamois. Le premier loup a été observé au printemps 2010 ; présence aussi du lynx.
Plusieurs gorges profondes entaillent la montagne, dont la Grande Varappe, laquelle a laissé son nom à la pratique de l’escalade. Le premier train au monde, crémaillère, électrique, circulera de 1892 à 1935 ; deux lignes furent créées. Et en 1932 entrera en service le téléphérique, reconstruit en 1983, avec sa gare supérieure à l’altitude de 1400 m, toujours en service aujourd’hui.
Que trouver de mieux que cette plateforme herbeuse parsemée de petits blocs rocheux pour notre halte casse-croûte au ras de la falaise vertigineuse ! A nos pieds s’étend, outre le sillon animé de l’A 40, l’imposante agglomération genevoise, que domine son spectaculaire jet d’eau de 140 m. La construction de celui-ci date de 1891 pour la première version alors d’une hauteur de… 30 m ! Et en 1951 aura lieu l’inauguration de l’équipement actuel. Entre deux bouchées, le regard curieux est attiré par l’incessante activité de l’aéroport de Cointrin d’où décollent à fréquence rapprochée les multiples cargos volants, en direction des monts du Jura, tout proches. Ballet attrayant au-dessous de nous.
Un fort vent frais du Sud va alors se lever : il nous faudra préférer écourter notre sieste d’altitude.
Etes-vous amateur de belle poésie ? Alors pour votre plaisir, délectez-vous de ces quelques lignes extraites d’un poème qu’écrivit Lamartine en 1825, contemplant ces lieux :
Source : Salève Wikipédia – 5-1 du sommaire : le Salève dans la littérature
« Te souviens-tu du jour où gravissant la cime
Du Salève aux flancs azurés,
Dans un étroit sentier qui pend sur un abîme
Nous posions en tremblant nos pas mal assurés?
Tu marchais devant moi. Balancés par l'orage,
Les rameaux ondoyans du mélèze et du pin,
S'écartant à regret pour t'ouvrir un passage,
Secouaient sur ton front les larmes du matin ;
Un torrent sous tes pieds s'écroulant en poussière,
Traçait sur les rochers de verdâtres sillons,
Et, de sa blanche écume, où jouait la lumière,
Élevait jusqu'à nous les flottans tourbillons.
Un nuage grondait encore
Sur les confins des airs, à l'occident obscur,
Tandis qu'à l'orient le souffle de l'aurore
Découvrait à moitié d'un ciel limpide et pur,
Et dorait de ses feux la voile qui colore
Des vagues du Léman l'éblouissant azur !
Tout à coup sur un roc, dont tu foulais la cime,
Tu t'arrêtas : tes yeux s'abaissèrent sur moi ;
Tu me montrais du doigt les flots, les monts, l'abîme,
La nature et le ciel... et je ne vis que toi !...
Ton pied léger semblait s'élancer de sa base ;
Ton œil planait d'en haut sur ces sublimes bords ;
Ton sein, oppressé par l'extase,
Se soulevait sous ses transports,
Comme le flot captif qui, bouillant dans le vase,
S'enfle, frémit, s'élève et surmonte ses bords… »
Reprenons donc notre périple, d’abord en forêt où les hêtres sont pratiquement déjà démunis de leur feuillage coloré, puis à nouveau l’alpage en direction de l’imposante tour hérissée de paraboles de toutes dimensions, et nous voici à l’Observatoire.
Là on fera demi-tour pour emprunter le sentier de terre parallèle à la route, sur la gauche de celle-ci. Grange Gaby, grange Tournier, nous pouvons dès lors admirer le magnifique panorama sur le Mont Blanc, la chaîne des Alpes d’où quelques sommets enneigés se détachent.
Un peu en contrebas du parking s’offre à nous le site pittoresque des « Rochers de Faverges ».
http://rochsnake.centerblog.net/99-les-rochers-de-faverges-mont-saleve
En partie camouflé par une futaie de hauts pins, il se situe, à la cote 1260 m, en aval de la route D 410 arrivant de la Croisette, au Sud. Ce site est constitué d’un amalgame de gros blocs de grès modelés sans doute par les effets des intempéries dans le temps, formant des anfractuosités, des labyrinthes… D’une hauteur de deux jusqu’à sept mètres pour certains de ces rocs, c’est aussi un site de pratique de l’escalade pour amateurs novices. On se déplace relativement facilement d’un élément à l’autre en se glissant dans ces espaces ressemblant à de petites grottes, faisant le bonheur des enfants qui aiment jouer dans ces cavités « mystérieuses ».
Poursuite de la boucle par le bon chemin toujours panoramique sur les Alpes, par la Pile. Et l’on rejoint la route asphaltée peu avant la Bouillette d’où l’on est parti ce matin.
Ainsi se termine notre paisible circuit en cette lumineuse journée d’automne. Distance parcourue : environ 10 km, pour une dénivelée n’excédant pas 110 m.
Et bien sûr sera à nouveau appréciée, au terme, la moelleuse pâtisserie d’Anne-Marie.
La journée fut belle, l’ambiance chaleureuse : merci à tous.
N.B. Cette randonnée avait déjà été réalisée en juin 2015 : notre groupe se composait alors de 32 marcheurs, ce qui nous avait autorisé un trajet en autocar. Pour visionner les photos d’alors prises par Viviane, cliquez sur ce lien 2015.06.02 LE SALEVE.
EP/vm