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Le 18/11/2017
De Verthier au Col de la Forclaz (départ des parapentes). La neige ne nous a pas arrêté, nous avons simplement dû déblayer les tables pour le pique-nique dans ce cadre magnifique.
2017.10.24 LPP "Entre Chéran et Albanais"
Le 11/11/2017
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
Sortie du mercredi 24 octobre 2017
« Entre Chéran et Albanais »
Une météo annoncée la veille comme incertaine, ajoutée au fait qu’on avance dans la saison, pour ne pas prendre le risque de décevoir nos marcheurs, on optait pour une balade d’après-midi.
Bien nous en prit car c’est finalement sous un généreux soleil qu’à 13 h, vingt et un partants se présentaient à Sous-Aléry. Covoiturage direction Héry-sur-Alby avec comme objectif la randonnée répertoriée "Entre Chéran et Albanais" proposée par l’Office de Tourisme de l’Albanais, justement.
Suite à une reconnaissance de l’itinéraire effectuée quelques temps auparavant, une variante apportée dans le parcours décrit devait s’avérer judicieuse, pour un début de trajet mieux adapté au rythme LPP.
Ainsi, le point haut de la balade (700 m) atteint en douceur, le plateau offrait un point de vue central circulaire sur l’Albanais, les Bauges, le Semnoz tout proche limitant le regard vers l’Est.
Descente ensuite par un chemin bien marqué à travers les pâturages pour rejoindre la D 53 au col du Goléron. La quittant aussitôt, s’en suivait la montée raide vers le chef-lieu de Chainaz-les-Frasses.
Près du bassin, nous rejoignaient quelques cavaliers, habitués à cette halte permettant à leurs montures, de se désaltérer.
Ce lieu tire son nom de « chênaie » : colline plantée de chênes, arbre qu’on trouve en abondance sur ce territoire, et « frênaie » : endroit planté de frênes. Le chef-lieu, ici situé à 671 m, l’altitude de la commune varie de 420 à 725 m. On dénombre 645 habitants (211 en 1975).
L’église a été construite à l’emplacement des ruines de la chapelle du château de Fésigny, monument qu’on verra plus loin.
Ici vit Fernand TAVERNIER, ancien instituteur qui est à l’origine de la création du groupe de patoisants renommé : "Les Balouriens de Chainaz". Chaque année, il compose et joue une nouvelle pièce de théâtre très prisée par les amateurs de patois, qui donne lieu à une quinzaine de représentations dans toute la région de l’Albanais, Bauges, et au-delà. Il contribue ainsi à la sauvegarde et la promotion de ce langage franco-provençal très imagé.
A ce point de notre balade, on abandonne la version du circuit intégral pour ménager nos vieilles guiboles déjà bien sollicitées. Le sentier de terre en variante, toujours balisé, nous emmène vers l’Est à travers la verte campagne. L’occasion nous est ainsi donnée d’apercevoir à terre quelques « croisons », d’ordinaire très succulentes, hélas l’épandeur à fumier est passé par là…
Croison de Boussy : petite pomme à cidre par excellence ; chair blanche, sucrée, juteuse, agréablement parfumée, croquante, peu acidulée, elle est aussi appréciée en bouche. On raconte qu’à l’origine de sa culture dans notre terroir, ce serait un grognard de Napoléon qui l’aurait rapportée de Russie, dans son village de Boussy. La fleur de ce pommier, très prolifique, est résistante aux intempéries de printemps. Personnellement, je me régale en croquant cette pomme qui désaltère, oui mais aujourd’hui… pas de chance !
Hélas il faut bien se rendre à l’évidence : dans nos campagnes actuelles, quantité d’arbres fruitiers dépérissent : négligence ? Aujourd’hui nos méthodes agricoles, nos coutumes, ayant subi de profondes mutations, qu’à certains aspects on peut regretter, la culture de cet arbre, entre autres, est en déclin partout. On ne boit plus de cidre, boisson par excellence de nos ainés, donc la pomme n’est plus une priorité. Alors, faute de soins, le gui et autres parasites aidant, ces arbres de plein vent, resplendissants à leur abondante floraison, colorés à leur fructification d’automne, périclitent inexorablement. Des associations telles que « Croësons et carmaniules, PRES VERGE », ou « LES CROQUEURS de pommes » essaient de remettre en valeur ce qui faisait jadis partie du patrimoine local, mais la tâche est ardue… et la finalité bien compromise !
Au loin apparait la pointe effilée du toit du château : bien vite nous rejoignons le chemin qui nous arrive de la droite, lequel nous aurions pu emprunter pour une sortie à la journée.
A 660 m, nous voici au petit hameau de Fésigny auquel le château a donné son nom.
Une halte s’impose au pied de cette maison forte où deux belles échauguettes aux angles ouest rehaussent l’imposante muraille soigneusement construite en blocs de molasse bien restaurée.
Un heureux hasard fit qu’à notre passage, la présence de l’actuel propriétaire permit de satisfaire notre curiosité en ouvrant gracieusement le portail de ce monument privé. Médecin en retraite, il en fit l’acquisition il y a seize ans, et en finança la restauration réussie, avec ses propres deniers. L’entrée franchie, on remarque une coquette chapelle face à la façade ouest, construite en 1988, décorée, dont l’accès nous est autorisé. Dans le prolongement Est, une habitation moderne y a été édifiée, bien intégrée, donnant ainsi une seconde vie à cette maison forte.
Les sires de Fésigny, vassaux des Comtes de Genève, puis de la Maison de Savoie furent les propriétaires durant 500 ans.
Anecdote : en 1464, Guy de Fésigny, président du conseil Ducal, est chargé d’une mission : il doit arrêter son voisin Jacques de Montmayeur, qui a offensé le Duc : il s’était rendu coupable de critiques envers la duchesse de Savoie. Or après maintes péripéties, c’est lui qui sera décapité ! A l’époque on ne badinait pas !
Cette halte historique terminée, une forte rampe descendante nous ramène à la D 53 près du col franchi tout à l’heure.
Bifurquant sur le hameau du Bocquerat, nous voici à nouveau sur la commune d’Héry, dont on rejoindra alors le chef-lieu 3 km plus loin. Puis il nous faut nous coltiner le chemin pierreux, pentu, avant de retrouver un parcours mi-forêt, mi-prairie. Plutôt surprenant ici : un petit troupeau de belles encornées à la robe acajou, caractéristique de la race « Salers », batifolent près de leur abreuvoir mobile.
Quelque peu détrempée et glissante cette dernière partie du parcours parallèle au ruisseau, auquel les averses de l’avant-veille n’ont contribué qu’à la formation de gouilles stagnantes. Dernier panorama sur les Bauges avant la jonction avec la D 3 arrivant de Cusy ; traversée du village par le Sud, et voilà le circuit bouclé. Nous aurons ainsi parcouru sans trop de difficulté, quelques 11 km pour une variation d’altitude de 110 m.
Avec son chef-lieu situé à 623 m, la commune d’Héry-sur-Alby s’étale de 398 à 702 m, le Chéran la borde sur sa partie inférieure. Invraisemblance de la politique : bien qu’elle soit à présent intégrée au canton de Rumilly (Alby auparavant), elle appartient désormais à l’intercommunalité du Grand Annecy. On y dénombrait 893 habitants au recensement de 2014, 340 en 1968 – 1975 ! Actuellement propriété de la communauté de communes du pays d’Alby, Moulin Janin, en bordure de la rivière, a cessé son activité dans les années 1950. Situé dans un méandre, il n’est accessible que par cette rive gauche. Bien que desservi par une petite route asphaltée, ce site pourrait faire l’objet d’une courte balade de début ou fin de saison, pied au sec, le Chéran formant à lui seul déjà une attraction.
La massive table de ping-pong installée là sur le parking, trouvera une autre fonction en servant de support à la découpe des succulentes pâtisseries confectionnées par nos amis Guy et Monique, Simone et René.
Ainsi se terminera cette agréable sortie en campagne, dans la bonne humeur.
- Accord de l’ensemble des marcheurs présents pour fixer au mardi 28 novembre la date de notre repas de fin de saison à "L'AUBERGE DU CLOCHER" à Saint-Félix. Alors, ébruitez sans restriction ce message à tous les adhérents, marcheurs ou non.
- Pas de sortie mardi 31 octobre, veille de Toussaint.
EP/vm
2017.10.18 LPP Le Salève par la Croisette
Le 11/11/2017
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
Sortie du mercredi 18 octobre 2017
Le Salève Sappey Croisette
Photos Edmond (LPP) 2017.10.18 LE SALEVE
Direction Cruseilles pour ces quatre voitures qui prennent la route en cette matinée ensoleillée, laissant espérer une nouvelle belle randonnée automnale, au Salève cette fois-ci.
Le Sappey, D 215, la Croisette : là sera le parking.
A l’altitude de 1200 m, ce petit village-station est le plus haut de la commune de la Muraz, dont il dépend. En saison hivernale, il offre, en équipement de ski nordique, deux pistes de 10 et 14 km, ainsi que deux sentiers raquettes-piétons de 5 et 6 km.
Et nous voici partis sac au dos pour une progression dans l’alpage déjà roussi, en direction du nord. La Bouillette, les Crêts où paissent les vaches suisses au pelage brun clair, puis bien vite se présentera le GR « Balcon du Léman », sentier panoramique s’il en est. Superbe échappée vers l’Ouest, au-delà de Collonges-sous-Salève, vers la Montagne du Vuache, le défilé de l’Ecluse, plus loin les monts du Haut-Jura.
Montagne des Préalpes, le Mont Salève appartient géologiquement à la chaîne du Jura. Culminant à 1379 m au Grand Piton, il s’étend entre Etrembières au nord et Allonzier/Pont de la Caille, au sud. Au-dessous de l’immense plateau d’alpage, la forêt luxuriante se compose des essences de châtaignier, chêne, pin sylvestre, hêtre, épicéa, charme, érable.
On y rencontre le sanglier, blaireau (tasson), chevreuil et même le chamois. Le premier loup a été observé au printemps 2010 ; présence aussi du lynx.
Plusieurs gorges profondes entaillent la montagne, dont la Grande Varappe, laquelle a laissé son nom à la pratique de l’escalade. Le premier train au monde, crémaillère, électrique, circulera de 1892 à 1935 ; deux lignes furent créées. Et en 1932 entrera en service le téléphérique, reconstruit en 1983, avec sa gare supérieure à l’altitude de 1400 m, toujours en service aujourd’hui.
Que trouver de mieux que cette plateforme herbeuse parsemée de petits blocs rocheux pour notre halte casse-croûte au ras de la falaise vertigineuse ! A nos pieds s’étend, outre le sillon animé de l’A 40, l’imposante agglomération genevoise, que domine son spectaculaire jet d’eau de 140 m. La construction de celui-ci date de 1891 pour la première version alors d’une hauteur de… 30 m ! Et en 1951 aura lieu l’inauguration de l’équipement actuel. Entre deux bouchées, le regard curieux est attiré par l’incessante activité de l’aéroport de Cointrin d’où décollent à fréquence rapprochée les multiples cargos volants, en direction des monts du Jura, tout proches. Ballet attrayant au-dessous de nous.
Un fort vent frais du Sud va alors se lever : il nous faudra préférer écourter notre sieste d’altitude.
Etes-vous amateur de belle poésie ? Alors pour votre plaisir, délectez-vous de ces quelques lignes extraites d’un poème qu’écrivit Lamartine en 1825, contemplant ces lieux :
Source : Salève Wikipédia – 5-1 du sommaire : le Salève dans la littérature
« Te souviens-tu du jour où gravissant la cime
Du Salève aux flancs azurés,
Dans un étroit sentier qui pend sur un abîme
Nous posions en tremblant nos pas mal assurés?
Tu marchais devant moi. Balancés par l'orage,
Les rameaux ondoyans du mélèze et du pin,
S'écartant à regret pour t'ouvrir un passage,
Secouaient sur ton front les larmes du matin ;
Un torrent sous tes pieds s'écroulant en poussière,
Traçait sur les rochers de verdâtres sillons,
Et, de sa blanche écume, où jouait la lumière,
Élevait jusqu'à nous les flottans tourbillons.
Un nuage grondait encore
Sur les confins des airs, à l'occident obscur,
Tandis qu'à l'orient le souffle de l'aurore
Découvrait à moitié d'un ciel limpide et pur,
Et dorait de ses feux la voile qui colore
Des vagues du Léman l'éblouissant azur !
Tout à coup sur un roc, dont tu foulais la cime,
Tu t'arrêtas : tes yeux s'abaissèrent sur moi ;
Tu me montrais du doigt les flots, les monts, l'abîme,
La nature et le ciel... et je ne vis que toi !...
Ton pied léger semblait s'élancer de sa base ;
Ton œil planait d'en haut sur ces sublimes bords ;
Ton sein, oppressé par l'extase,
Se soulevait sous ses transports,
Comme le flot captif qui, bouillant dans le vase,
S'enfle, frémit, s'élève et surmonte ses bords… »
Reprenons donc notre périple, d’abord en forêt où les hêtres sont pratiquement déjà démunis de leur feuillage coloré, puis à nouveau l’alpage en direction de l’imposante tour hérissée de paraboles de toutes dimensions, et nous voici à l’Observatoire.
Là on fera demi-tour pour emprunter le sentier de terre parallèle à la route, sur la gauche de celle-ci. Grange Gaby, grange Tournier, nous pouvons dès lors admirer le magnifique panorama sur le Mont Blanc, la chaîne des Alpes d’où quelques sommets enneigés se détachent.
Un peu en contrebas du parking s’offre à nous le site pittoresque des « Rochers de Faverges ».
http://rochsnake.centerblog.net/99-les-rochers-de-faverges-mont-saleve
En partie camouflé par une futaie de hauts pins, il se situe, à la cote 1260 m, en aval de la route D 410 arrivant de la Croisette, au Sud. Ce site est constitué d’un amalgame de gros blocs de grès modelés sans doute par les effets des intempéries dans le temps, formant des anfractuosités, des labyrinthes… D’une hauteur de deux jusqu’à sept mètres pour certains de ces rocs, c’est aussi un site de pratique de l’escalade pour amateurs novices. On se déplace relativement facilement d’un élément à l’autre en se glissant dans ces espaces ressemblant à de petites grottes, faisant le bonheur des enfants qui aiment jouer dans ces cavités « mystérieuses ».
Poursuite de la boucle par le bon chemin toujours panoramique sur les Alpes, par la Pile. Et l’on rejoint la route asphaltée peu avant la Bouillette d’où l’on est parti ce matin.
Ainsi se termine notre paisible circuit en cette lumineuse journée d’automne. Distance parcourue : environ 10 km, pour une dénivelée n’excédant pas 110 m.
Et bien sûr sera à nouveau appréciée, au terme, la moelleuse pâtisserie d’Anne-Marie.
La journée fut belle, l’ambiance chaleureuse : merci à tous.
N.B. Cette randonnée avait déjà été réalisée en juin 2015 : notre groupe se composait alors de 32 marcheurs, ce qui nous avait autorisé un trajet en autocar. Pour visionner les photos d’alors prises par Viviane, cliquez sur ce lien 2015.06.02 LE SALEVE.
EP/vm
2017.10.11 LPP La Croix du Nivolet
Le 11/11/2017
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
Sortie du mercredi 11 octobre 2017
La Croix du Nivolet
Photos Edmond (LPP) 2017.10.11 LE NIVOLET
Parfait cette fin de nuit lumineuse : tandis que bleuit l’aurore, Vénus scintille au-dessus du Parmelan et une moitié de lune stationne sur ma tête. De bon augure tout ça, alors que j’arrive de la boulangerie : ok, je vais pouvoir préparer le sac à dos !
Et l’on ne sera pas déçu par la suite pour cette journée radieuse qui demeurera chaude et sans nuages.
9 h, parking de Sous-Aléry : quatre véhicules s’apprêtent à transporter les marcheurs du jour, moral au beau fixe, pour cette randonnée panoramique dans les Bauges : Lescheraines, le Noyer, col de Plimpalais… Tandis que la montagne revêt ses chatoyants coloris de saison, vers 1 300 m les premières gelées blanches apparaissent.
La Féclaz (prononçons Fécla ou aussi Fécle) : en langage local ce mot désigne une faille, une brèche… Ce hameau de la commune des Déserts se situe entre le Mont Revard, au nord, et le Nivolet qui surplombe la cluse de Chambéry. D’une altitude variant de 1 320 m à 1 525 m, c’est principalement une station de sports d’hiver, notamment pour la pratique du ski nordique, faisant partie du domaine skiable Savoie Grand Revard, qu’on surnomme aussi « petit Canada ».
Bifurquons vers l’Ouest, la route asphaltée nous amenant au situe du Sire, altitude : 1 400 m, là un parking nous attend au pied du téléski du même nom. De là c’est l’itinéraire conseillé emprunté le plus fréquemment, car le plus accessible à tous pour parvenir à la Croix du Nivolet, but de notre randonnée du jour.
Il fait plutôt frisquet à cette altitude et mes gants seront les bienvenus pour prévenir les effets désagréables du syndrome de Raynaud auquel il m’arrive souvent d’être sujet. Profitons déjà du superbe panorama qui s’offre à nous dès le départ, vers l’Ouest : le Mont du Chat, le lac du Bourget,… chemin carrossable un peu pentu au début jusqu’aux chalets de Sire, d’où peu avant, se détache là-bas vers le Sud, dans l’azur du ciel, l’imposante croix argentée trônant au-dessus de la falaise.
Nous voici sur le mont du Nivolet : longeons sa crête versant Est, en forêt clairsemée, par un sentier pierreux, accidenté de type « montagnes russes » soit pratiquement sans dénivellée. De temps à autres, par des trouées dans le bois, de magnifiques belvédères nous permettent de découvrir les sites dominant l’agglomération de Chambéry par delà les falaises vertigineuses. Très agréable cheminement mi-ensoleillé au travers de la hêtraie, par une température idéale permettant une progression relativement aisée.
Au bout d’une heure de marche se présente le raidillon terminal donnant accès à la croix monumentale métallique. Spectacle saisissant que la découverte de ce promontoire panoramique que ceinture une solide clôture de sécurité, interdisant tout faux-pas au-delà de l’abrupte falaise. Dans notre dos, vers l’Est, au-delà du roc de Margériaz, tout proche, se profile la chaîne des Aravis, la Tournette, laquelle aujourd’hui porte bien son nom, puis vers le Sud, les Bauges, la chaîne de Belledonne, le Mont Granier et le massif de Chartreuse. Au-delà de Chambéry qui s’étale à nos pieds, l’Epine, le Chat, le lac dans son intégralité, le Grand Colombier devant les monts du Jura…, l’ensemble dans une netteté d’atmosphère rare. Au dessous de nous, au bas des vertigineuses falaises, l’immense forêt nous offre ses lumineuses teintes d’automne : un ravissement sous ce généreux ensoleillement. Ainsi, quelle terrasse de choix pour un joyeux casse-croûte à 1547 m, en absence de vent.
La Croix du Nivolet : un peu d’historique ; en compensation de la démolition de la chapelle des Pénitents Noirs, avec son calvaire et sa croix, il est décidé d’implanter en ces lieux cette œuvre monumentale, visible de la ville. L’autorisation de construire est délivrée le 31 juillet 1861 par le préfet Hyppolyte DIEU ( !) Une souscription est ouverte, dont le comte Louis de Fernex de Montgex est le principal mécène. Inaugurée en cette même année, elle est alors constituée d’une charpente métallique recouverte de fer blanc (zinc).
En 1909, sous l’effet d’un violent ouragan, elle est irrémédiablement pliée ! Sa nouvelle structure sera alors en béton armé recouvert de plaques d’aluminium. Avec un ancrage de cinq mètres dans le sol, elle présente une hauteur de 21,5 m, une envergure de 9,6 m. Sa circonférence est de 2 m, pour un poids de 70 T. Elle sera inaugurée le 2 juillet 1911 en présence de 4000 personnes.
Inauguration de l’illumination en juillet 1960 pour le centenaire du rattachement de la Savoie à la France. Une nouvelle installation d’éclairage sera réalisée par E.D.F. en 1989, en prélude aux J.O. d’Albertville de 1992.
14 heures : c’est en gardant le souvenir d’un spectacle naturel enivrant qu’il nous faut penser à rebrousser chemin. A la cote 1511 m, le groupe va se scinder en deux. Tandis que les plus aguerris d’entre nous poursuivront sur le sentier de la Crête, trajet inverse à l’aller, les autres, sentant déjà la fatigue, s’engagent sur la droite en forêt de Charvette pour rejoindre directement la Féclaz, via les chalets de Glaise. En fait, le sentier en forêt en pente descendante quasi régulière, s’avérera malaisé et glissant à cause de l’amoncellement des feuilles mortes récemment tombées, dissimilant ainsi les parties rocailleuses. Le pied mal assuré, la progression sera lente et pénible. Mais remarquons au passage la lumineuse futaie de hêtres présentant leur écorce gris-blanc au rayonnement du généreux soleil.
A l’arrivée, à la cote 1288 m, ce sera finalement une dénivellée négative de 260 m qu’il nous aura fallu péniblement parcourir, mettant à contribution certains organismes éprouvés.
C’est alors avec soulagement qu’on verra nos voitures venir à notre rencontre. Et belle compensation avec la savoureuse dégustation toujours appréciée, de la pâtisserie d’Anne-Marie « Cake », euh … !
Bien que fatigués, nous garderons certainement un très bon souvenir de cette journée radieuse en altitude, dame météo nous ayant permis cette escapade en Savoie, dans des conditions plutôt exceptionnelles pour la saison. Merci à tous, et à la prochaine dans une semaine.
EP/vm
2017.09.26 LPP Motz Seyssel Base de Loisirs
Le 11/11/2017
CHRONIQUE D’UN « PAS PRESSE »…
Sortie du 26 septembre 2017
Motz Seyssel Base de loisirs
Photos Edmond (LPP) 2017.09.26 MOTZ SEYSSEL
Ambiance automnale en cette matinée de mardi 26 septembre mais il ne fait pas froid.
Dix-neuf marcheurs présents pour un départ à 9 h de Sous-Aléry, répartis en quatre véhicules.
Objectif : le pays de Seyssel. Itinéraire par les Creuses, Marcellaz-Albanais, Val de Fier. Au passage, dans ce défilé étroit et encaissé, le regard est capté par la réalisation des importants travaux de sécurisation tout au long des imposantes falaises, jusqu’à la sortie du second tunnel. En sortie, dans la gorge profonde du Fier, au lieudit La Boucle Nord, a été édifié un complexe hydroélectrique. Le barrage - poids d’une hauteur de 53 m, a une longueur de couronnement de 38 m. Actionnant quatre turbines, il est opérationnel dès 1920. En 1924 est ajoutée une cinquième turbine. La Société Hydroélectrique de Lyon exploite la centrale jusqu’en 1934, date de sa fusion avec « L’Energie Industrielle ». En 1946, E.D.F. prend le relai. Elle cessa de fonctionner en août 1987 et sera démolie au profit d’une nouvelle réalisation moderne mise en service en 1988.
Franchissons le pont sur le Fier par la D 991 arrivant de Chautagne, et la base de loisirs de Motz – Châteaufort se présente de suite à droite, nous offrant son vaste parking. Trajet parcouru : 33 km. A cette cote de 235 m, nous sommes ici sur la partie la plus basse du département de la Haute-Savoie.
Et donc nouvelle traversée du pont, à rebours, à pied cette fois-ci, pour les randonneurs, lesquels, d’un pas décidé vont rejoindre, non loin de là, direction nord-est, le GR 65, chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
Le chemin caillouteux, pentu du départ, va mettre à l’épreuve les vieux organismes partis à l’assaut du plateau supérieur. Bien vite la cote 338 m sera atteinte, et un premier point panoramique nous permet de « souffler » ! Le brouillard bas clairsemé stagnant au départ va progressivement s’estomper, et l’on va profiter de la vue sur le Rhône qui s’étale au pied du Grand Colombier. Nous voici au pied de la Montagne des Princes.
Vers le Sud, au-delà de la trouée du Val de Fier, que l’on surplombe, le Gros Foug domine le plateau de Motz où Châteaufort fait face aux ruines du château de Vens, ici. La balade devient facile et agréable avec la traversée de Vens, village dépendant de Seyssel.
Puis Vens-d’en-Haut atteint, le bon sentier en contrebas du GR nous permet de cheminer sans difficulté au travers du vignoble où l’on peut saliver devant ces belles grappes bien fournies d’un raisin sur le point d’être vendangé. Nous sommes ici sur le territoire du D.V.H. : Domaine du Vens-le-Haut, où on élève des vins A.O.C. La culture de la vigne y est très ancienne car une sélection de plants résistant au climat local a été introduite par les Romains il y a plus de 2000 ans. Principaux cépages : Molette, Altesse Roussette, Mondeuse.
La cote 440 m sera notre point culminant du jour ; l’heure trop avancée déjà ne nous permettrait pas d’atteindre Seyssel : et notre garde-manger est resté au parking… Empruntons donc le sentier balisé qui redescend vers le Rhône, en variante du GR 65, par les Molasses, la Rochette. Au passage, clin d’œil admiratif devant quelques coquettes résidences idéalement situées.
Puis la D 991 traversée, c’est la tranquille véloroute le long du fleuve qui nous ramène aux voitures.
Sous l’accrobranche, dans l’espace pique-nique du Fier nous attend la vaste table opportunément disposée là, autour de laquelle tout le monde va trouver place. Et là, quelle idée géniale a eu notre amie Mathé d’avoir… 20 ans aujourd’hui ! Bigre quatre fois, mais qu’à cela ne tienne… Et alors un rafraichissant et succulent petit crément : que c’est bon pour l’ambiance ! Merci et … bon appétit ! Puis les pâtisseries furent, comme d’habitude appréciées… Merci aussi Anne-Marie.
Bref briefing pour savoir où et quand pourrait s’effectuer notre traditionnel casse-croûte de fin de saison. Un avis général parait se porter sur le « Belvédère de la Chambotte », site panoramique s’il en est. Donc idée à « creuser ».
Et nous voilà tous repartis pour un tour… de la base de loisirs cette fois-ci. Fort agréable parcours que ce sentier plan agrémenté de dix bornes descriptives ornithologiques, longeant d’abord le Fier. Puis apparait le splendide miroir lumineux que forme le plan d’eau ensoleillé où se reflètent l’azur du ciel et la verte végétation alentour. Halte au point de confluence de la rivière avec le Rhône : profitons du point panoramique aménagé, le pont suspendu de Seyssel en toile de fond. Un « bataillon » de cygnes blancs flânent et paraissent de même apprécier le calme de ce lieu paradisiaque. Longeant le fleuve plein Sud, ce sont les vastes roselières près desquelles s’ébattent de nombreux oiseaux palmés, qui retiennent notre attention. Depuis les colossaux travaux d’aménagement du Rhône en aval de Seyssel, cette partie est devenue un vaste plan d’eau s’apparentant à un lac ; son débit est ralenti et les alluvions qui se déposent sont ainsi à l’origine des vasières et roselières. Ce site fait partie à présent du réseau Natura 2000. Rappel : ce réseau rassemble les sites naturels, ou semi-naturels de l’Union Européenne ayant une grande valeur patrimoniale par la faune et la flore exceptionnelles qu’elles contiennent.
Bref coup d’œil à gauche, sur l’anneau de vitesse cycliste de 250 m homologué FFC. Il est doublé, par l’extérieur, d’une piste cyclable asphaltée de 2050 m, réservée à la pratique du roller, entraînement et compétition. A l’origine de ce complexe sportif, l’entreprise SALOMON qui, à l’époque implantée à Rumilly, sert à usage d’essai pour l’élaboration de son matériel fabriqué : rollers, …
Plus loin, sur un promontoire ; discrètement camouflé par une végétation appropriée, l’observatoire des oiseaux migrateurs, géré par la ligue de Protection des Oiseaux (L. P. O.). Un peu avant, c’est sur la berge du fleuve qu’on trouve ce tel équipement au ras de l’eau.
Arrivés au terme du sentier ornithologique de 2,5 km, du temps nous reste pour prolonger la balade, et découvrir le barrage de Chautagne.
Mis en serve en 1980, cet ouvrage-masse permet une hauteur de chute de 17 m. Il a été édifié par la C. N. R. (Compagnie Nationale du Rhône) et se situe sur la commune de Motz. Il mesure 81 m de long et sert de pont routier également, permettant le franchissement du cours du fleuve d’origine.
L’usine hydroélectrique se trouve à 5 km en aval, sur la commune d’Anglefort (Ain) et sert, de même, de pont routier au-dessus du canal de dérivation du fleuve, à droite de celui-ci.
Brève incursion pour nous de l’autre côté du barrage, puis après une courte pause, retour sur nos pas par le GR 65, passant devant « le Nymphée », restaurant fermé hors saison d’été.
Et voici donc notre circuit bouclé après avoir arpenté cette base de 31 ha. Dénivellée de la balade : 205 m pour une distance d’environ 10 km, parcourus dans d’excellentes conditions. Bravo les L.P.P.
A la prochaine.
EP/vm
7 novembre : la Grotte de Barmafi
Le 10/11/2017
A la découverte de la Grotte de Barmafi.
Au départ des Villards s/Thônes, sous les contreforts du Lachat et à la limite de la neige, une promenade qui nous a emmenés à cette grotte, qui aurait abrité un prêtre durant la révolution française.